De nombreux récits restés inédits, dont deux d'auteurs anglo-saxons fort appréciés, (Robert Sheckley et Robert F. Young), raviront les amateurs de raretés. La part belle y est aussi faite à un large extrait de "La guerre des salamandres", roman incomparable de Karel Capek, et les articles de fond y sont fort intéressants.
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Sommaire du Numéro 89 :
NOUVELLES
1 - Robert F. YOUNG, Nikita Eisenhower Jones (Nikita Eisenhower Jones, 1960), pages 3 à 17, nouvelle, trad. P. J. IZABELLE *
2 - Marcel BATTIN, Le Visiteur, pages 18 à 24, nouvelle
3 - Karel CAPEK, La Civilisation en marche, pages 25 à 65, extrait de roman
4 - Robert SHECKLEY, Refus d'obéissance (Holdout, 1957), pages 46 à 77, nouvelle, trad. René LATHIÈRE *
5 - Roland TOPOR, Le Coût de la vie, pages 78 à 81, nouvelle *
6 - Gaston LEROUX, L'Homme qui a vu le Diable, pages 82 à 100, nouvelle
7 - Henri DAMONTI, Jérémie et Lisa, pages 101 à 107, nouvelle *
8 - Bruno VINCENT, La Plante, pages 108 à 116, nouvelle *
CHRONIQUES
9 - Pierre VERSINS, André Arnyvelde ou le Bacchus mutilé, pages 118 à 121, article
10 - Fereydoun HOVEYDA, Les Systèmes non-aristotéliciens : de Korzybski à Van Vogt et à Jacques Bergier, pages 122 à 130, article
11 - COLLECTIF, Ici, on désintègre !, pages 131 à 142, critique(s)
* Nouvelle restée sans publication ultérieure à ce numéro.
Nikita Eisenhower Jones est une très belle nouvelle, comme Robert F. Young a l'habitude de nous en délivrer, qui joue sur les clichés du conquérant dans la course aux planètes. Ici, c'est un usurpateur bien attachant qui en prend le relai.
Voyage dans les temps post-apocalyptiques, un sujet assez classique mais bien mené par le vieux narrateur de Marcel Battin dans Le visiteur.
Refus d'obéissance, pour cause de préjugés raciaux, inconcevables à l'ère spatiale ; Robert Sheckley pousse comme à son habitude le bouchon jusqu'à l'absurde, même si la démonstration tourne un peu court. On pourrait attendre plus de dérision de la part de l'auteur, toutefois.
Le coût de la vie, c'est aussi la valeur de ce qu'était la vie à son origine. On aura beau tenter d'élever le débat en matière de connaissance de l'univers, Roland Topor nous démontre que tout se ramène à un rapport marchand. Gentiment sarcastique.
Comme dans ses précédentes nouvelles, Henri Damonti sait dresser avec Jérémie et Lisa une ambiance mais l'ensemble sonne toujours un peu creux.
Bruno Vincent nous propose un huis clos relationnel que La plante vient bouleverser. Il s'agit de la dernière nouvelle publiée de cet auteur appréciable.
Un pacte avec le Diable contracté malgré soi, une ambiance lourde de menaces et de règlements de comptes, l'histoire de Gaston Leroux au Rayon des classiques, L'homme qui a vu le diable, sent le soufre.
Gardons le plus conséquent de ce numéro pour la fin de notre recension : La civilisation en marche est, comme nous le précise la note d'introduction de Fiction, le conséquent chapitre central du roman de Karel Capek "La guerres des salamandres".
" Nous sommes les hommes de l'Âge des Salamandres, " disait-on avec un légitime orgueil ; voilà bien autre chose que cet ancien Âge des Hommes avec ses petits travaux lents, minutieux et futiles qu'on appelait art, culture, science pure et que sais-je encore ! Les hommes véritablement conscients de l'Âge des Salamandres ne vont pas perdre leur temps à cogiter sur l'Essence des Choses : ils ne s'intéresseront qu'à la quantité et à la production en série ; tout l'avenir du monde consiste à élever sans cesse la production et la consommation : donc, il faut toujours plus de salamandres pour produire plus et manger plus. Les salamandres représentent tout simplement la Quantité ; leur mérite historique est d'être si nombreuses. Ce n'est que maintenant que l'ingéniosité humaine peut fonctionner à plein rendement, car maintenant elle travaille en série, avec une capacité de production maximum et un chiffre d'affaire record. Bref, c'est une grande époque. Que nous manque-t-il encore pour réaliser, au milieu de la satisfaction et de la prospérité générales, le Nouvel Âge du bonheur ? Que nous faut-il encore pour la naissance de l'Utopie tant désirée qui réaliserait tous les triomphes, toutes les magnifiques perspectives de plus en plus vastes, infinies, qui s'ouvrent à la prospérité humaine et au zèle des salamandres ?
Non, vraiment, il ne manque rien : car maintenant on va parfaire le commerce des salamandres grâce à la perspicacité des hommes d'état qui s'assurent par avance que rien ne grincera dans les rouages de l'Âge Nouveau (…)
Le ton est donné, avec ses airs de glorioles un peu rapides et d'idéal utopique - ne nous méprenons pas, l'ironie est grinçante et Capek s'en donne à cœur joie pour vitupérer tous les excès innommables de l'esclavagisme et des hypocrisies que cela engendre.
La multiplicité de tons, à travers coupures de presse et témoignages, donne par petites touches l'impression de lire un documentaire captivant sur l'accession au langage et à la conscience d'une espèce animale, les salamandres, se hissant peu à peu à la hauteur de l'intelligence humaine. Peu à peu, du moins graduellement, car le récit historique semble s'emballer.
À cette époque, l'histoire est en quelque sorte fabriquée en série ; c'est pour cela que le rythme de l'histoire s'accélère considérablement (on estime que sa vitesse est de cinq fois supérieure à celle du passé). Aujourd'hui, nous ne pouvons plus patienter plusieurs centaines d'années avant qu'il se passe quelque chose de bon ou de mauvais dans le monde. Par exemple, les grandes migrations qui, autrefois, durèrent plusieurs siècles, auraient pu être complètement réalisées en trois ans, compte tenu de l'organisation actuelle des transports ; sans quoi, l'opération n'aurait pas été rentable. Il en va de même pour la liquidation de l'empire romain, la colonisation des continents, le massacre des Indiens, etc. Aujourd'hui tout cela pourrait être réglé incomparablement plus vite, si les travaux étaient confiés à des entrepreneurs disposant de capitaux suffisants. Dans ce sens, l'énorme succès du Syndicat des Salamandres et sa puissante influence sur l'histoire mondiale montrent la voie de l'avenir
Pour résumer, Karel Capek imagine avec beaucoup d'intelligence l'essor d'une espèce animale par l'accès au langage, puis à l'entendement et à la connaissance. On pourra y retrouver toutes les tartufferies humaines sur les exploitations diverses du vivant déjà connues : exploitation d'une manne de travailleurs dociles, esclavagisme, condescendance religieuse et ostracisme un brin dégoûté, ignorance des comportements d'origine et placage de l'espèce "autre" dans un moule anthropomorphique… L'ensemble dérivant de façon à reconstituer l'illusion d'une marche vers le progrès. Bien que l'extrait du roman reproduit ici n'en dise rien, on pressent bien toutefois que "La guerre des salamandres" n'apportera rien de bon à l'espèce humaine.
Nous vous proposons de découvrir l'intégralité de cet étonnant ouvrage, qui rappellera par certains aspect le travail de Olaf Stapledon, et nous reproduisons ici les deux articles qui accompagnaient l'édition belge chez Marabout, l'un de Karel Capek, et l'autre de… Jacques Bergier.
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par Karel Čapek
On m’a demandé comment l’idée m’est venue d’écrire « La guerre des salamandres » et pourquoi j’ai précisément choisi les salamandres pour cette sorte d’utopie romanesque. Pour dire la vérité, je n’avais d’abord pas du tout l’intention d’écrire une utopie. Je n’ai pas un goût particulier pour les utopies ; avant d’entreprendre mes « Salamandres », j’avais à l’esprit un tout autre roman ; j’avais imaginé le personnage d’un homme bon, qui ressemblait un peu à mon défunt père, le personnage d’un médecin de campagne au milieu de ses malades.
Des menaces pèsent sur nous
Je voulais présenter une idylle médicale et un peu de pathologie sociale. Je me faisais une joie d’aborder ce sujet que je tournais et retournais dans ma tête pendant des semaines et des mois, mais sans arriver à m’y engager à fond. Je me demandais avec inquiétude si ce bon docteur était bien à sa place dans un monde troublé au point qu’il l’était alors et l’est toujours aujourd’hui. Oui, il pouvait soigner les gens et leurs douleurs ; mais cela restait par trop sans rapport avec les maladies et les douleurs dont souffre notre monde. Je songeais à un bon docteur, alors que dans le monde entier il n’était question que de crise économique, d’expansion nationale et de guerre prochaine. Je ne parvenais pas à m’identifier entièrement à mon docteur parce que moi aussi – bien qu’il paraît que ce n’est pas ce qu’on demande aux écrivains – j’étais et je suis encore plein de soucis devant les menaces pesant sur le monde des hommes. Bien sûr, je ne peux pratiquement rien pour détourner les menaces de la civilisation humaine ; mais du moins je ne peux pas m’en détacher, je ne peux pas ne pas y penser presque sans répit.
À cette époque – l’année dernière au printemps, quand la situation mondiale se présentait on ne peut plus mal sur le plan économique et pire encore sur le plan politique – j’eus l’occasion d’écrire la phrase suivante : Ne pensez pas que l’évolution qui a abouti à notre vie soit la seule possibilité d’évolution sur cette planète. Et voilà. C’est cette phrase qui est coupable ; c’est elle qui m’a fait écrire « La guerre des salamandres ».
Et c’est bien vrai ; il n’est pas exclu que dans d’autres circonstances favorables un autre type de vie, mettons une autre espèce animale, différente de l’homme, ait pu devenir le véhicule de l’évolution culturelle. L’homme avec sa civilisation et son développement culturel est sorti de la classe des mammifères, de l’ordre des primates ; il n’est pas impossible de s’imaginer qu’une même énergie évolutive eût pu animer le développement d’une autre famille animale. Il n’est pas exclu que dans certaines conditions de vie, les abeilles ou les fourmis n’aient pu devenir des êtres hautement intelligents dont la capacité de civilisation n’eût pas été moindre que la nôtre. Cela n’est pas non plus exclu pour d’autres créatures. Dans des conditions biologiques favorables, une civilisation, non moins élevée que la nôtre, aurait aussi pu se développer dans les profondeurs maritimes.
Des animaux impérialistes
Voilà la première idée ; et la deuxième fut celle-ci : si une espèce animale autre que l’homme avait atteint ce niveau que nous appelons civilisation, qu’en pensez-vous : aurait-elle commis les mêmes absurdités que le genre humain ? Aurait-elle fait les mêmes guerres ? Aurait-elle connu les mêmes catastrophes historiques ? Et que dirions-nous de l’impérialisme des sauriens, du nationalisme des termites, de l’expansionnisme économique des crabes ou des harengs ? Que dirions-nous si une espèce animale autre que l’homme proclamait que, vu son nombre et son instruction, elle possède seule le droit d’occuper le monde entier et de dominer toute la nature ? C’est donc cette confrontation entre l’histoire du passé humain et l’histoire actuelle qui m’a poussé de force à m’asseoir à mon bureau pour écrire « La guerre des salamandres ». La critique l’a qualifiée de roman utopique. Je m’élève contre ce terme. Il ne s’agit pas d’utopie, il s’agit d’actualité. Ce n’est pas une spéculation sur les choses à venir, c’est un reflet de ce qui est, de ce qui nous entoure. Ce n’est pas une fantaisie ; de la fantaisie, je suis toujours prêt à en rajouter gratis tant qu’on en voudra ; mais je voulais parler de la réalité. Je n’y peux rien, mais une littérature qui n’a cure de la réalité, de ce qui arrive vraiment au monde, des œuvres qui ne veulent pas réagir devant cette réalité avec toute la force dont la pensée et la parole sont capables, cette littérature n’est pas la mienne.
Une expérience froide et humide
Et voilà tout : j’ai écrit mes « Salamandres » parce que c’était aux hommes que je pensais ; j’ai choisi ce symbole des salamandres pas parce que je les aime plus ou moins que d’autres créatures du Bon Dieu, mais parce que vraiment un jour on a commis l’erreur de prendre l’empreinte d’une mégalo-salamandre du tertiaire pour celle de l’un de nos ancêtres fossilisés ; les salamandres ont donc, entre tous les animaux, un droit historique particulier pour monter sur scène dans un rôle à notre image. Mais même s’il ne s’est agi que d’un prétexte pour parler des affaires humaines, il a bien fallu que l’auteur se mette dans la peau des salamandres ce fut là une expérience un peu froide et humide, mais enfin de compte tout aussi merveilleuse et tout aussi terrible que de se mettre dans la peau d’êtres humains.
K.C. (1936)
Les salamandres dans les rues de Prague
par Jacques Bergier
Lorsque les Allemands occupèrent Prague en 1939, le premier Tchèque qu’ils recherchèrent pour l’emmener en camp de concentration, fut l’écrivain Karel Čapek. Celui-ci était déjà mort, mais les Allemands arrêtèrent son frère et le tuèrent. Son exécution servirait de compensation car le nom des Čapek était pour eux un symbole de la liberté.
Mais qui donc était Karel Čapek ?
L’homme qui inventa les robots
Pour le monde entier, Čapek reste l’homme qui, en 1920, écrivit la célèbre pièce « R.U.R. », ce qui signifie Rossums’s Universal Robots. C’est dans ce titre que l’on vit, pour la première fois apparaître le mot « robot », qui veut dire en tchèque « travailleur » et qui devait finalement entrer dans le vocabulaire de toutes les langues de la planète. Le robot, c’est l’homme artificiel, l’homme destiné à nous remplacer. Le péché de créer, se substituant chez l’homme au péché de détruire. Le Golem et l’homunculus des légendes devenant réels, menaçants et prêts peut-être à livrer contre l’humanité la dernière guerre. De nos jours, le mot garde encore son pouvoir maléfique, à tel point que mon éminent ami Pierre de Latil a écrit un livre intitulé « Il faut tuer les robots » (Grasset) et que Isaac Asimov a tout fait pour les démythifier. Le problème n’en reste pas moins posé et il suffit de lire le « Dossier de la cybernétique » (Marabout-Université) pour voir que l’homme artificiel n’a rien d’impossible. Mais l’œuvre de Čapek ne se limite pas à « R.U.R.». Čapek a commencé sa carrière littéraire en 1918 en écrivant avec son frère Joseph une série de nouvelles, « Le jardin ». Dans une des nouvelles de ce recueil, « Le système », il était déjà question du travail à la chaîne et de la fabrication d’ouvriers standards et impeccables. Malheureusement pour l’inventeur du système, le grand organisateur Ripraton, les ouvriers découvrent par eux-mêmes le sens de la beauté et tout le système s’écroule.
Un auteur hanté par l’énergie atomique
En 1920, nous l’avons dit, Čapek écrivait « R.U.R. ». En 1922, c’était « La fabrique d’absolu », un ouvrage qui annonce l’énergie atomique par désintégration de la matière. L’idée n’était pas inédite dans la science-fiction de l’époque. Wells avait déjà prédit l’énergie nucléaire en 1913 dans « The world set free ».
Pourtant l’énergie atomique de Čapek n’est pas comme les autres. Chez lui, chaque fois qu’on détruit de la matière, on libère de l’absolu. Et cet absolu, cette essence ultime des choses, se répand partout et rend les gens religieux et altruistes. Les capitalistes qui avaient monté les premières centrales atomiques distribuent leurs biens aux pauvres. Chaque centrale devient un temple. Dieu apparaît partout et il faut finalement se priver de l’énergie atomique car le capitalisme n’est pas compatible avec la présence constante des dieux en quantité croissante, si j’ose ainsi m’exprimer.
C’est également l’énergie atomique qu’on voit apparaître en 1922 dans « Krakatit », où l’on trouve l’idée admirable d’un explosif qui n’explose que le mercredi : l’usine de l’inventeur est à côté d’un poste émetteur de radio très puissant qui ne fonctionne que le mercredi et dont les ondes catalysent la réaction. C’est également en 1922, que Čapek publiait la pièce « Le secret de Markopoulos », qui touche à une société secrète d’inventeurs ayant mis au point l’immortalité.
Čapek continua ainsi une brillante carrière d’écrivain de science-fiction, jusqu’à ce qu’en 1935, trois ans avant le premier viol de la Tchécoslovaquie et 33 ans avant le second, il écrive « La guerre des salamandres ».
Les salamandres et nous
Les « Salamandres » de Čapek sont de braves salamandres habitant à faible profondeur près des côtes. Ce sont des êtres paisibles, taillables et corvéables à merci et même… comestibles. L’homme les découvre d’abord au large de l’Indonésie, puis en d’autres endroits. Il les asservit, les exploite, les fait travailler et les mange. Mais tant va la cruche à l’eau que les salamandres, sous les effets pernicieux de la pensée de Karl Marx et des droits qu’on a accordés aux ouvriers, finissent par se révolter. Elles ne s’en tiennent d’ailleurs pas là et, emportées par leur élan, finissent par réclamer plus d’espace vital ; c’est ainsi qu’à la fin du livre elles se mettent à faire sauter la périphérie des continents pour coloniser les nouvelles régions précontinentales ainsi créées.
Dans l’esprit de l’auteur, les salamandres étaient les Tchèques. Mais elles pourraient aussi bien représenter les Vietnamiens, les Coréens et tous les peuples qu’on veut utiliser comme pions dans la grande politique, et qui un jour finiront par se révolter. Si Čapek s’adonnait à la politique de nos jours, il combattrait bien entendu pour la Tchécoslovaquie libre, mais il lancerait aussi le slogan : « Vietnamiens de tous les pays, unissez-vous ! » Peu de romans dits de science-fiction, sont aussi virulents et correspondent à une telle actualité. Pour le moment, les Salamandres sont à nouveau asservies, mais le jour viendra où elles bougeront et où les comptes se régleront. La Tchécoslovaquie n’est pas seulement le pays du brave soldat Chveik, elle est aussi le pays de Julius Fucik, écrivain assassiné par les Nazis et qui écrivit dans sa cellule un des livres, les plus remplis de joie de vivre qui existent : « Écrit sous la potence ».
« La maladie blanche » et la fin de l’écrivain ,
Dans les Salamandres, Čapek prévoyait déjà les jours sinistres où les robots à la croix gammée marcheraient dans les rues de Prague. Il écrivit encore une dernière pièce traitant du fascisme, « La maladie blanche ». Puis il mourut de désespoir. Mais la Tchécoslovaquie a survécu. Elle a continué à combattre. Heydrich fut exécuté pour montrer au monde que des hommes libres savent frapper. La Tchécoslovaquie connut un bref printemps de liberté puis les ténèbres retombèrent. La veille de la nouvelle catastrophe, les Éditions de la Paix à Moscou publiaient un recueil de nouvelles de science-fiction tchèque. Par une de ces coïncidences significatives que Carl Gustav Jung aimait tellement, ce recueil a paru sous le titre : « Le Géant lié ».
J.B.
On notera dans la Chronique scientifique de ce numéro un fort intéressant article de Fereydoun Hoveyda : "Les systèmes non-aristotéliciens", à propos de la "sémantique générale" de Korzbinski qui inspirera "Le monde des non-A" de A. E. Van Vogt.
Rapport du PReFeG (Novembre 2024)
- Relecture
- Corrections orthographiques et grammaticales
- Vérification du sommaire
- Vérification des casses et remise en forme des pages de titre
- Note (13) augmentée, notes (16b), (16c) et (16d) ajoutées.
- Vérification et mise à jour des liens internes
- Mise au propre et noms des fichiers html
- Mise à jour de la Table des matières
- Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, date d'édition, série, collection, étiquettes)
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Prochain bonus pour les trois ans du PReFeG : Les disparus de Galaxie (une anthologie "maison").
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