27 avril, 2022

Galaxie (1ère série) n°010 – Septembre 1954

Petites et grandes leçons de xénomorphisme pour ce numéro 10 de Galaxie. On y explore le point de vue de l’étranger, de l’extra-terrestre, du mutant, qu’il soit réfugié sur notre sol (« L’éveil de Drusilla Strange », très belle nouvelle de Sturgeon), ou que nous soyons, nous Terriens, les visiteurs (« Pas recommandé aux enfants », première publication en France d’Evelyn E. Smith – Galaxie devance de deux mois la revue Fiction sur ce point). Les conditions mêmes de la reconnaissance d’un terrain étranger y sont déployées (« Vigilance » de James H. Schmitz, ou « Des colons pour Vénus », variation sur le thème « Plus ça change, plus c’est la même chose »). Quant à Philip K. Dick, il nous régale de son point de vue paranoïaque avec « Défense passive ». Deux courtes nouvelles de Fredric Brown (orthographié Frédéric dans la revue) sont une paire de cerises sur ce copieux et délectable gâteau.

 

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Sommaire du Numéro 10 :

NOUVELLES & CHRONIQUES

1 - Theodore STURGEON, L'Éveil de Drusilla Strange (The Education of Drusilla Strange, 1954) , pages 3 à 36, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par ASHMAN

2 - Evelyn E. SMITH, Pas recommandé aux enfants (Not Fit for Children, 1953) , pages 37 à 47, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par (non mentionné)

3 - (non mentionné), La Comète de Halley, pages 47 à 47, article

4 - James Henry SCHMITZ, Vigilance (Caretaker, 1953) , pages 48 à 60, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Ed EMSH

5 - Fredric BROWN, Expérience (Experiment, 1954) , pages 61 à 62, nouvelle, trad. (non mentionné)

6 - Fredric BROWN, Sentinelle (Sentry, 1954) , pages 62 à 62, nouvelle, trad. (non mentionné)

7 - A.H. PHELPS, Des colons pour Vénus (The Merchants of Venus, 1954) , pages 63 à 76, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Frank Kelly FREAS

8 - Willy LEY, Saviez vous que...? ... le voyage Terre-Vénus durerait 146 jours, pages 77 à 79, article, trad. (non mentionné)

9 - Willy LEY, Saviez vous que...? ... Antikhthon n'existe pas, pages 79 à 79, article, trad. (non mentionné)

10 - Raymond E. BANKS, Poupées humaines (The Littlest People, 1954) , pages 80 à 94, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Ernie BARTH

11 - Robert SHECKLEY, Les Spécialisés (Specialist / M Molecule, 1953) , pages 95 à 108, nouvelle, trad. (non mentionné)

12 - Philip K. DICK, Défense passive (Colony, 1953) , pages 109 à 127, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Ed EMSH

 

Rapport du PReFeG :

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20 avril, 2022

Galaxie (1ère série) n°009 – Août 1954

Petites vacances d’été pour ce numéro de Galaxie rempli d’articles scientifiques (on retrouve Willy Ley), mais aussi quelques auteurs de qualité comme Damon KNIGHT ou J. T. McINTOSH, sans omettre l’inénarrable Robert SHECKLEY.

Nous rapportons aussi les coquilles rapportées par le site NooSFere : « Murray Leinster est ici orthographié Murray Leinsteiner. "Mystérieux mammifère africain" est attribué dans le sommaire à L.D. Douglas et en en-tête de l'article à L.D. Williams. ». Ajoutons-y que H. Chandler ELLIOT y est « acronymé » M. Chandler ELLIOT.

L’ensemble donne en effet l’impression d’un relâchement éditorial, malgré une profusion de textes (le numéro précédent était à l’inverse plus frugal). L’ensemble des nouvelles est toutefois de très bonne facture (avec une mention toute spéciale à « Tu brûles » de Robert SHECKLEY, qui nous donne un aperçu de l’intérieur de ce que pourrait donner une décompensation psychotique.)

Lequel de ces homuncules réagira à la souris ?

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Sommaire du Numéro 9 :

NOUVELLES & CHRONIQUES

 1 - (non mentionné), Quels sont les plus anciens fossiles connus, pages 3 à 4, notes

2 - (non mentionné), Les Volcans sont encore en éruption dans la lune, pages 4 à 4, notes

3 - H. Chandler ELLIOT, Révolte de l'inanimé (Inanimate Objection, 1954) , pages 5 à 21, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par (non mentionné)

4 - Willy LEY, Qu'appelle-t-on "Nébuleuse" ?, pages 22 à 22, article, trad. (non mentionné)

5 - Murray LEINSTER, L'Autre à-présent (The Other Now, 1951) , pages 23 à 34, nouvelle, trad. (non mentionné)

6 - Arthur SELLINGS, Les Gars d'Algol (The Boys from Vespis, 1954) , pages 35 à 43, nouvelle, trad. (non mentionné)

7 - Robert SHECKLEY, "Tu brûles" (Warm, 1953) , pages 44 à 51, nouvelle, trad. (non mentionné)

8 - J. T. McINTOSH, "Têtus comme des ânes rouges" (Men Like Mules, 1954) , pages 52 à 83, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Dick FRANCIS

9 - Willy LEY, L'Intraitable nombre premier, pages 84 à 89, article, trad. (non mentionné)

10 - Willy LEY, La Vie artificielle est-elle possible ?, pages 89 à 93, article, trad. (non mentionné)

11 - Willy LEY, Les Planètes Troyennes, pages 94 à 95, article, trad. (non mentionné)

12 - Willy LEY, Des êtres vivants sur Vénus ?, pages 95 à 95, article, trad. (non mentionné)

13 - Winston K. MARKS, Le Mangeur d'eau (The Water Eater, 1953) , pages 96 à 104, nouvelle, trad. (non mentionné)

14 - L.D. WILLIAMS, Mystérieux mammifère africain, pages 105 à 108, article, trad. (non mentionné)

15 - Damon KNIGHT, Un accouchement pas comme les autres (Special Delivery, 1954) , pages 109 à 116, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par (non mentionné)

16 - Kenneth HARMON, La Passagère (The Passenger, 1954) , pages 117 à 128, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par CONNELL

Illustration de couverture de Ed EMSH.

 

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En extrait de ce numéro 9, nous vous proposons cette petite note savoureuse sur une dynamique que l’on prêtait à la Lune, alors l’astre de toutes les convoitises spatiales…

Les volcans sont encore en éruption sur la Lune

Paris, 7. – L’astronome soviétique Barachev, selon Radio-Moscou, a récemment fait maintes intéressantes observations concernant la Lune, Mars et Vénus. « Notamment, indique la radio soviétique, Barachev a démoli de fond en comble la théorie des savants bourgeois selon laquelle la luminosité de cet astre est plus ou moins intense, selon qu’il s’agit des régions volcaniques ou désertiques. » L’astronome russe estime d’autre part que certains volcans lunaires sont encore en activité.

Pour Vénus, Barachev a étudié en particulier la pénétration des rayons rouges à travers l’atmosphère, très dense, de cette planète. Il a démontré – toujours d’après Radio-Moscou – que Vénus se trouve actuellement à la période carbonifère, où se trouvait la Terre voici quelque 300 millions d’années. Ce qui laisse supposer, selon lui, que la vie « humaine » ne tardera pas à y faire son apparition.

13 avril, 2022

Galaxie (1ère série) n°008 – Juillet 1954

Printemps perpétuel, pouvoir perpétuel, savoir perpétuel… la recherche d’éternité, thème ô combien humain, trouve dans la Science-Fiction son terrain d’expression d’élection. Trois nouvelles traversant ce sujet accompagnent la fin du roman d’Isaac Asimov, Les villes d’acier, en ce mois de Juillet 1954.

Perpétuelle nourriture que la nourriture culturelle !

Cliquez sur vos pousses préférées pour vous régaler…

 

Sommaire du Numéro 8 :

NOUVELLES

 1 - Georges-Louis LASSIAZ, C'est demain le 21 mars, pages 3 à 36, nouvelle

2 - Stephen ARR, Monsieur le Président (Mr. President, 1953) , pages 37 à 46, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Dick FRANCIS

3 - Michael SHAARA, Le Livre (The Book, 1953) , pages 47 à 67, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Mel HUNTER

4 - Isaac ASIMOV, Les Villes d'acier (3ème partie) (The Caves of Steel, 1953) , pages 68 à 128, roman, trad. (non mentionné), illustré par Ed EMSH

Couverture de EMSH : CHAMBRES HYDROPONIQUES

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On notera la concurrence autour des auteurs que peuvent parfois se livrer les revues « Fiction » et « Galaxie » : ce mois de Juillet 1954 voit paraître une nouvelle de Michael SHAARA dans chacune d’elles. (voir Fiction n°8).

Nous n’avons rien découvert sur Georges-Louis LASSIAZ. Sa nouvelle dénote pourtant un certain talent. S’agirait-il d’un pseudonyme ? Peu connu est aussi Stephen ARR.

06 avril, 2022

Galaxie (1ère série) n°007 – Juin 1954

La vie, la vie, la vie, « plutôt la vie » comme disait André Breton. Voilà ce qui ressort de la lecture de ce numéro 07 de Galaxie 1ère série. Un vétérinaire à l’esprit très ouvert sur la vie voit sa tolérance récompensée (‘Une sacrée veine » de Roger DEE, qui voit une autre de ses nouvelles publiée le même mois dans le numéro 7 de Fiction (« Un nouveau départ ») ; la fin d’un monde scindé en deux avec d’un côté les technocrates aseptisés d’une New-York devenue forteresse et de l’autre les « culs-terreux » (« A l’état de nature », une novella de Damon KNIGHT) ; les chemins de la vie suivant des voies jugées impénétrables – sans être celles du seigneur (« Parthénogenèse » de Winston MARKS) ; et la suite du polar robotique d'Asimov « Les villes d’acier » qui continue de questionner sur ce qui nous fait juger vivant un sujet pensant…

 

Il fait chaud tout d’un coup !

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Sommaire du Numéro 7 :

NOUVELLES

1 - Roger DEE, Une sacrée veine (Clean Break, 1953) , pages 3 à 17, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par CONNELL

2 - Damon KNIGHT, À l'état de nature (Natural State, 1954) , pages 18 à 79, novella, trad. (non mentionné), illustré par Ed EMSH

3 - Winston K. MARKS, Parthénogenèse (Unbegotten Child, 1953) , pages 80 à 88, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par VIDMER

4 - Isaac ASIMOV, Les Villes d'acier (2ème partie) (The Caves of Steel, 1953) , pages 89 à 127, roman, trad. (non mentionné), illustré par Ed EMSH

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01 avril, 2022

Cadeau bonus : « La tentation cosmique » - Roger SOREZ, 1954

Jour de fête que ce 1er Avril, placé sous l’augure des farces et de l’imagination au pouvoir, mais aussi de la spéculation scientifique. En témoigne « Le canard au ballon » d’Edgar Allan Poe, publié en Avril 1844…

L’ouvrage que nous proposons toutefois aujourd’hui n’est pas un canular ; malgré un auteur dont on ne sait rien, une collection rare maintenant disparue, et un propos à mi-chemin entre le plus rigoureux sérieux et la fantaisie la plus débridée. Il s’agit de « La tentation cosmique » publiée dans la collection Série 2000 des Editions Métal, sous la plume de Roger SOREZ.

(Cliquez sur l'image pour obtenir l'ouvrage au format epub)

 

La collection tout d’abord. Parue entre 1954 et 1956, la collection « Série 2000 » des Éditions Métal avait la grande particularité d’éditer des ouvrages d’auteurs quasi-exclusivement français. Ses couvertures métallisées (cuivre ou argent) étaient immédiatement identifiables (au même titre que la collection « Ailleurs et demain » plusieurs années après.) Parmi ces auteurs, citons Pierre Versins, Yves Dermèze, Jean Lec, Maurice Limat, Albert et Jean Crémieux, Charles et Nathalie Henneberg, et ce mystérieux Roger Sorez…

 

Nous ne savons rien de l’auteur ; la critique parue dans Fiction n°9 laisse à croire qu’il s’agit d’un pseudonyme, que « Sorez » règle peut-être des comptes personnels avec le milieu scientifique de son temps, mais qu’il est néanmoins digne de par son style d’auteurs plus éminents comme Bradbury, Simak ou Fredric Brown.

L’histoire proprement dite est présentée sous forme de journal intime, ce qui rend la lecture vivante et riche d’une lecture au second degré. Résolument satiriste, le style est en effet dynamique et recherché, vivant et cultivé. L’intrigue peut sembler simple, et n’est pas sans rappeler « Germes de vie » de John Taine proposé à la lecture au sein de ces pages de blog.

Un savant découvre par accident qu’en s’exposant au rayonnement cosmique (c’est-à-dire la radioactivité), ses capacités intellectuelles sont augmentées. Frustré de par sa condition de chercheur, il entreprend de prendre le contrôle d’une certaine frange du monde de la pègre pour s’enrichir sans scrupule. Mais rien n’est jamais aussi simple, et l’exercice d’un pouvoir, aussi fantastique soit-il, ne va jamais sans responsabilité. Et quand l’amour et la morale s’en mêlent, la donne est évidemment plus cornélienne.

« La tentation cosmique » est donc un roman très atypique, qui trouvera son public autant chez les amateurs de « hard science » que de polars façon San Antonio. Le ton est plein d’esprit (citons cet aphorisme : « Les augures prétendent que l’argent n’a pas d’odeur, ils ne disent pas toute la vérité : l’argent est le plus puissant de tous les désodorisants. »), et les dernières pages (une très belle plaidoirie en faveur de la paix et de la recherche) demeurent troublantes malgré les années.

En bref, un roman qui aurait gagné à être réédité. Nous remercions infiniment l’équipe de scanneurs d’origine (Purple Ed) pour cette découverte condamnée à sombrer dans l’oubli malgré cela. Que cette page rende hommage à tout ce travail accompli pour la mémoire de la littérature de genre !

En bonus, nous vous proposons la critique parue dans Fiction n°9, un extrait de la chronique « Revue des livres, ici on désintègre » , par Igor B. Maslowski. Notons au passage qu’on y parle d’A.S., c’est-à-dire d’Anticipation Scientifique, et non encore de S.F.

« Un confrère français, nouveau venu parmi les auteurs d’A.S. romancée, l’emporte haut la main, ce mois-ci, sur tous ses concurrents, compatriotes ou étrangers. En fait, avec son premier ouvrage, il se classe d’emblée au premier rang des écrivains de « science-fiction » et nous serions fort étonné qu’il n’attire d’ici peu l’attention des éditeurs américains et britanniques. Il signe « Roger Sorez » et son roman, « La tentation cosmique », est publié par les Ed. Métal, dans la « Série 2000 ». C’est, sous forme de journal, l’histoire d’un savant, René Surral qui, à force de suivre un régime principalement composé d’eau lourde et de rayons cosmiques, atteint en très peu de temps une intelligence (et des facultés) de surhomme. L’usage et l’abus qu’il en fait constituent le thème principal de l’ouvrage. Voilà, direz-vous, un sujet mince. Certes, mais n’en est-il pas de même de certains Bradbury, certains Van Vogt, et de certains Brown, et ne tirent-ils pas leur principale valeur de la façon dont l’histoire a été exploitée et écrite ? Car ne vous y trompez pas, « Sorez » est un écrivain. Et un bon. C’est également un satiriste. C’est enfin, et à en juger par ce seul ouvrage, un homme d’une très grande culture générale. Tout ceci fait que « La tentation cosmique » nous a laissé une impression aussi vive que, disons, « Demain les chiens », « Chroniques martiennes » ou « L’Univers en folie ». Nous ne serions nullement étonné que bon nombre de personnages de ce roman existent. Apparemment, c’est donc aussi un ouvrage à clés. Le style est simple, sans effets inutiles, constamment teinté d’humour à froid. Une seule réserve – mais en est-ce une, au fond ? – le côté scientifique est peut-être un peu trop poussé – dame, tout le monde ne sort pas de Centrale ou de Polytechnique – et certaines explications font défaut. Mais que cela ne vous rebute pas, au contraire. Voilà enfin un roman d’A.S. français vraiment digne de ce nom. Au public maintenant d’encourager les bonnes volontés. Quant à nous, en le lisant, nous étions aux anges. »

MISE A JOUR :

Une librairie spécialisée en ouvrage rares fait part de l'existence d'une édition de tête de 100 exemplaires signés par le mystérieux Roger Sorez, et agrémentés d'une dizaine d'illustrations, certaines franchement érotiques. Je vous invite à lire l'article pour une fois rédigé et bien documenté (ça nous change des "amazoneries" d'usage) sur ce site : L'amour qui bouquine.

MISE A JOUR (2) :

Un article paru dans la rubrique "Votre courrier" du numéro 23 de Galaxie - 1ère série (Octobre 1955) nous éclaire sur les fameux "rayons cosmiques" dont il est question dans le roman de Sorez.

Qu’est-ce exactement que les rayons cosmiques ? D’où proviennent-ils ? Comment se documenter sur leur nature, leur origine, leur utilisation éventuelle ?

P. Chardin (Genève).

On n’étudie guère les radiations cosmiques que depuis une trentaine d’années et, en vérité, on les connaît encore assez mal. On sait cependant que ce sont des particules d’une énergie extraordinaire et d’un pouvoir de pénétration considérable qui tombent sur la Terre, à la manière d’une grêle perpétuelle et ininterrompue. Depuis quand ? Depuis le commencement du monde, apparemment, c’est-à-dire depuis des milliards d’années, cette grêle nous arrose quotidiennement de millions de corpuscules.

Faute de détecteur, l’homme, que ces radiations traversent sans qu’il s’en rende compte, a été long à les découvrir. On les détecte maintenant et on les étudie dans divers centres scientifiques du monde entier, particulièrement aux U.S.A.

À Paris, les recherches se poursuivent activement dans les laboratoires du Collège de France (Joliot), de l’École normale supérieure (Auger), de l’École Polytechnique (Leprince – Ringuet) et dans le laboratoire privé de Maurice de Broglie, qui fut un peu leur berceau. M. Leprince-Ringuet, l’un des précurseurs et grand spécialiste en cette matière, a créé dans les Alpes un laboratoire en altitude. Il a découvert un corpuscule nouveau : le meson, ou mesoton, intermédiaire entre le proton et l’électron.

Quant à l’origine des rayons cosmiques, elle demeure assez mystérieuse. On a pensé à lui attribuer, comme émetteur, le Soleil, considéré comme un immense atome en voie de désintégration. On a pensé aussi aux étoiles doubles à champ magnétique, aux « novæ », aux « supernovæ ». On a retenu également l’hypothèse selon laquelle il s’agirait de radiations émises un peu partout dans notre galaxie, au cours des fissions et des réintégrations illimitées, qui se produisent sans cesse dans cette création perpétuelle qu’est l’Univers. Les recherches continuent… Comme documentation, on peut lire avec fruit l’ouvrage de M. Leprince-Ringuet, intitulé : Les Rayons Cosmiques, avec, en sous-titre : « Les Mésotons. »

Bonus suivant : Le pianiste déchaîné.

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