Pour marquer d’une pierre blanche deux coups, le PReFeG vous propose aujourd’hui de découvrir un roman de pure « anticipation scientifique », puisque le genre n’était pas encore nommé Science-Fiction en 1931, « Germes de vie » de John Taine, publié en français en 1953 dans la collection Le rayon Fantastique (n°19), chez Hachette-Gallimard.
Pourquoi ce roman dans l’espace du PReFeG ?
Nos fidèles usagers, tout comme les lecteurs de la revue Fiction, apprécient certainement la rubrique « Ici, on désintègre ! » signée Jacques Bergier et Igor B. Maslowski, qui fait la revue mois après mois des ouvrages touchant aux genres de l’étrange ou aux essais scientifiques. Soyons redevables à nos deux critiques, on ne désintègre pas si souvent au sein de cette revue des livres ; c’est même souvent pleins d’enthousiasme que des ouvrages sont conseillés, et suscite une réelle curiosité chez les lecteurs.
C’est donc le cas pour « Germes de vie », de John Taine, recensé dans le numéro 3 de Fiction.
« Germes de vie » (Seeds of Life), de John Taine, débute comme un ouvrage fantastique classique, mais se termine sur un chapitre grandguignolesque à l’issue duquel on pousse un sincère soupir de soulagement. C’est l’histoire d’un savant raté, Neils Bork, qui, à la suite d’un sabotage dont il est l’auteur, se voit transformé physiquement et moralement en un individu brillant, en avance de plusieurs siècles sur les générations actuelles. La thèse soutenue par John Taine est : peut-on envisager la possibilité d’une évolution à rebours, d’un retour à la préhistoire, et ceci non pas progressivement, mais en très peu de temps ? Thèse curieuse, comme on le voit, habilement développée et bien narrée.
Si le style et la situation de base sont assez humoristiques, le tragique l’emporte peu à peu quand il s’agit d’évoquer la disparition des espèces et de toute vie. Finalement, Taine se laisse prendre au jeu de l’humanisme, là où il aurait pu se contenter d’une farce macabre (comme le début du récit le laissait entendre). De très bons moments de terreur, avec les araignées mutantes ou les explosions de vie contre-nature, que n’aurait certainement pas déprécie H.P. Lovecraft. L’ensemble est d’un style bien travaillé, subtil et très plaisant.
La numérisation que nous vous proposons ici est issue de la réédition de l’ouvrage dans la célèbre collection « Fantastique / SF / Aventure » des éditions NéO (n°116 – juillet 1984)
pour obtenir vos germes !
Rapport du PReFeG :
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· Autres ouvrages de John TAINE
o L'Étoile de fer (1963, roman, science-fiction) The Iron Star, 1930
HACHETTE / GALLIMARD, coll. Le Rayon fantastique n° 121
o Le Flot du temps (1957, roman, science-fiction) The Time Stream, 1932
HACHETTE / GALLIMARD, coll. Le Rayon fantastique, n°51 / NOUVELLES ÉDITIONS OSWALD (NéO), coll. Fantastique / SF / Aventure, n° 95
o Avant l'aube (1971, roman, science-fiction) Before the Dawn, 1934
LA PROUE / LA TÊTE DE FEUILLES , coll. Outrepart n° 2
Un grand merci Marcel. J'ai L'ETOILE DE FER en Rayon Fantastique, mais je n'ai jamais pu mettre la main sur celui-ci. Quel beau début d'année.
RépondreSupprimerMerci fidèle Antoniio pour ces encouragements. Je recherche pour ma part Avant l'aube. C'était Pierre Versins qui était à l'origine de la collection Outrepart, qui rassemblait des textes d'utopie non traduits ou épuisés...
RépondreSupprimerAmusant, je ne connaissais pas cette collection et cet éditeur, mais Versins a dû s'en inspirer pour créer la collection OUTREPART chez L'âge d'Homme.
RépondreSupprimerPlus que s'en inspirer, puisque Versins était le créateur et directeur de collection chez La proue/La tête de feuille, éditeur qui n'a jamais publié rien d'autre en SF que cette collection, qui a compté trois parutions : en plus du John Taine, une anthologie (Outrepart, rassemblée par Versins), et la première édition de Voici l'homme de Moorcock (en 1972). Après sept ans de sommeil, il poursuit son projet de collection chez l'Age d'Homme.
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