29 décembre, 2021

Fiction n°003 – Février 1954

Dès ce n°3, Fiction double la cadence et devient une revue mensuelle ; course à l’échalote avec la revue Galaxie d’un mois sa cadette, mais qui est passée en périodicité mensuelle dès son n°2 en janvier 1954.

Sommaire du Numéro 3 :

NOUVELLES

1 - Poul ANDERSON, L'Émissaire (Interloper, 1951) , pages 3 à 29, nouvelle, trad. (non mentionné)

2 - Ray BRADBURY, L'Arriéré (The Pedestrian, 1951) , pages 30 à 34, nouvelle, trad. (non mentionné)

3 - Cyril M. KORNBLUTH, Plus ça change... (The Goodly Creatures, 1952) , pages 35 à 49, nouvelle, trad. (non mentionné)

4 - Jean-LouisBOUQUET, La Preuve, pages 50 à 55, nouvelle

5 - Arthur C. CLARKE, Supériorité... écrasante (Superiority, 1951) , pages 56 à 66, nouvelle, trad. (non mentionné)

6 - Jean de LA HIRE, "Fiat Voluntas Mea", pages 67 à 84, nouvelle

7 - J.J. Coupling, Mr. Kinkaid voyage dans le passé... (Mr. Kinkaid's pasts, 1953) , pages 85 à 95, nouvelle, trad. (non mentionné)

8 - Homer Jr. NEARING, La Machine à poésie (The poetry machine, 1950) , pages 96 à 103, nouvelle, trad. (non mentionné)

9 - Fredric BROWN, Bruissement d'aile (Rustle of Wings, 1953) , pages 104 à 109, nouvelle, trad. (non mentionné)

CHRONIQUES

10 - Jean-Jacques BRIDENNE, Deux aventuriers ésotériques du XVIIIe siècle : Saint-Germain et Cagliostro, pages 110 à 115, article

11 - Jacques BERGIER & Igor B. MASLOWSKI, Ici, on désintègre !, pages 116 à 118, critique(s)

12 - F. HODA, Cinéma intersidéral, pages 119 à 123, article

13 - COLLECTIF, Courrier des lecteurs, pages 125 à 125, courrier

 

Rapport du PReFeG :

  • Relecture, corrections orthographiques et grammaticale
  • Mise en gras des titres in "Revue des livres"
  • Vérification et mise à jour des liens internes
  • Mise au propre et noms des fichiers html
  • Mise à jour de la Table des matières
  • Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, série, date d'édition)

Deux extraits de la revue pour ce billet : les premiers signes de « Présence » d’une prestigieuse collection encore à naître, et l’anticipation d’un progrès technique à venir (et pas des moindres !)

Présence du Futur.

MM. Jean Aubier et Stephen Spriel, animateurs d’un mouvement en faveur du développement en France de la « science-fiction », avaient organisé à la librairie de la Balance, à Paris, du 3 au 31 décembre dernier, une exposition des plus curieuses qu’ils avaient judicieusement baptisée : « Présence du Futur ». Cette manifestation a remporté un grand succès et nombreuses étaient les personnalités parisiennes qui, le jour du vernissage comme les jours suivants, se pressaient dans les locaux – trop exigus pour la circonstance – de cette librairie de la rive gauche, spécialisée dans le domaine littéraire de la fiction et de l’anticipation scientifique. Un imposant robot vous accueillait dès l’entrée et l’on pouvait admirer, le long des murs, d’impressionnantes photographies et dessins embrassant tous les aspects de paysages saturniens et lunaires. De nombreux livres et publications – dont « Fiction » – avaient été rassemblés par les organisateurs et étaient mis à la disposition des visiteurs qui furent unanimes à constater le succès de cette exposition.

*

Dans un numéro de « La Tribune des Nations » paru il y a quelque temps déjà, nous avons relevé, sous la signature de Jérôme Cardan, une information qui, si elle se révèle exacte, nous fait présumer que le temps n’est plus loin où une histoire comme celle que nous avons publiée dans notre n°2 : « Auditions forcées à perpétuité », quittera le domaine de la fantaisie pour entrer dans celui de la réalité :

« L’automne 1953 marquera le début de la plus grande révolution en électronique depuis l’invention de la lampe à trois électrodes.

Les transistors vont enfin apparaître sur le marché industriel. Un transistor est un morceau de métal cylindrique de quelques millimètres de longueur et de un ou deux millimètres de diamètre, pour les petits modèles. Ce morceau de métal peut détecter, amplifier et même émettre les ondes utilisées en T. S. F. et en radar.

Sous une autre forme : le photo-transistor, il peut transformer les impulsions lumineuses en impulsions électriques. Les lampes de T. S. F. et les photocellules vont donc pouvoir être remplacées par des éléments peu encombrants, ultra-légers, consommant peu de courant.

La consommation d’énergie est inconcevablement faible : on peut faire marcher un oscillateur à transistors avec une pile constituée par deux pièces de monnaie : une en cuivre, une en nickel, séparées par un bout de papier mouillé ! »

Les applications sont évidemment sans nombre. La Radio-Corporation of America a pu montrer, par exemple, un piano de poche qui a l’aspect d’un piano joujou ; chaque touche est reliée à un oscillateur à transistors, qui émet des ondes reçues par un poste de T. S. F. ordinaire. Ainsi, quiconque dispose d’un poste de T. S. F. a désormais de la place pour un piano, qui n’a jamais besoin d’être accordé et qui tient dans un tiroir ou sur le poste.

De même, les cerveaux électroniques peuvent être réduits en volume et poids et, finalement, être rendus aussi compacts que le cerveau humain. L’astronome en expédition aujourd’hui, le pilote de l’astronef demain, auront leur cerveau électronique avec eux. »


Note additionnelle du PReFeG - Mai 2024 : A propos de J. J. Coupling.

Dans son numéro 65 d'Avril 1959, Fiction fera paraître une petite note à propos d'un chercheur de renom, crédité comme l'inventeur du mot "transistor", dont nous venons de voir l'apparition. Il s'avère qu'il est aussi au sommaire de ce numéro  03 :

"L'un des nôtres à l'honneur.

La revue Scientific American à consacré son numéro spécial de septembre 1958 à l'innovation dans les sciences. La partie physique de ce numéro a été confiée au docteur John R. Pierce. Le Dr. Pierce est un vieux fanatique de la science-fiction. Après avoir écrit des lettres aux magazines de science-fiction, il se mit à écrire des nouvelles et des essais, aussi bien sous son propre nom, de 1930 à 1944, que sous le pseudonyme de J. J. Coupling à partir de 1944. On se souviendra en particulier de sa nouvelle parue dans « Fiction », « Mr. Kinkaid voyage dans le passé ». 

Le Dr. Pierce, qui dirige les recherches sur les télécommunications à la fameuse Bell Téléphone Co, et qui donna son nom au transistor, est un des savants les plus éminents de notre époque. Son « Traité des faisceaux électroniques » est employé dans renseignement supérieur dans tous les pays, Russie comprise. Son ouvrage de vulgarisation « Électrons, ondes et messages » est un des chefs-d'œuvre du genre. Le Dr. Pierce n'a nullement honte de son intérêt pour la science-fiction et l'a fréquemment défendue lors des réunions de l'association américaine pour l'avancement des sciences.

La place qui lui est réservée dans cet important numéro du Scientific American est un honneur de plus."


 

22 décembre, 2021

Fiction n°002 - Décembre 1953

Maurice Renard cotoyant Damon Knight ! Le ton de Fiction est bien donné dans ce numéro 2, qui accueille également André Piljean, auteur de polars plutôt habitué de "Mystère Magazine", la revue grande soeur chez OPTA,  ainsi que les imports outre-atlantique que sont Kris Neville (qu'on retrouvera régulièrement) ou Ann Warren Griffith (qu'on ne retrouvera jamais plus, malgré sa nouvelle très pertinente et souvent citée dans les numéros suivants...).


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Sommaire du Numéro 2 :

NOUVELLES

1 - H(enry) F(itzerald) HEARD, L'Antinéa des mers (The Collector, 1951) , pages 3 à 28, nouvelle, trad. (non mentionné)
2 - André PILJEAN, La Boîte de Pandore, pages 29 à 41, nouvelle
3 - Reginald BRETNOR & Kris Ottman NEVILLE, Reconnaissance garantie (Gratitude Guaranteed, 1953) , pages 42 à 64, nouvelle, trad. (non mentionné)
4 - Elisabeth SANXAY HOLDING, Le Vendredi 19 (Friday, the nineteenth, 1950) , pages 65 à 80, nouvelle, trad. (non mentionné)
5 - Damon KNIGHT, Sans éclat... (Not With a Bang, 1950) , pages 81 à 86, nouvelle, trad. (non mentionné)
6 - Maurice RENARD, La Cantatrice, pages 87 à 101, nouvelle
7 - Ann Warren GRIFFITH, Auditions forcées à perpétuité (Captive Audience, 1953) , pages 102 à 115, nouvelle, trad. (non mentionné)

CHRONIQUES


8 - Jacques BERGIER & Igor B. MASLOWSKI, Ici, on désintègre !, pages 116 à 119, critique(s)
9 - Fereydoun HOVEYDA, Fantômes à revendre, pages 121 à 123, article
10 - COLLECTIF, Courrier des lecteurs, pages 125 à 126, courrier 

 

Rapport du PReFeG :

  • Relecture, corrections orthographiques et grammaticales 
  • Mise en gras des titres in "Revue des livres" 
  • Vérification et mise à jour des liens internes 
  • Mise au propre et noms des fichiers html 
  • Mise à jour de la Table des matières 
  • Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, série, date d'édition)

Pour ce numéro, nous vous proposons la lettre de remerciements signée Maurice Renault qui ouvre ce numéro 2.

Remerciements

 

Nous adressons nos plus chaleureux remerciements à tous nos lecteurs – et ils sont nombreux ! – qui ont pris la peine de nous téléphoner ou de nous écrire pour nous dire tout le plaisir qu’ils avaient eu à lire le numéro 1 de « Fiction » et nous assurer de leur fidélité ultérieure. Un même vœu revient dans presque toutes les lettres : celui que nous devenions une publication mensuelle – comme nous l’avons prévu – aussi rapidement que possible. L’accueil fait à « Fiction » semble partout très favorable ; nous pensons donc pouvoir, d’ici peu, passer à la réalisation de ce vœu. Sachez, en tout cas, amis lecteurs, que nous avons été très sensibles à vos encouragements et que nous ferons tout dans l’avenir pour continuer à les mériter.

Nous devons un remerciement particulier à un groupe de lecteurs qui nous ont manifesté une très belle preuve de confiance qui nous a particulièrement touchés. C’est en effet la première fois, pensons-nous, qu’une publication périodique recueille autant d’abonnés avant même que son premier numéro ait été mis en vente, c’est-à-dire avant que le public ait pu juger de ce qu’allait être la publication. Et la plupart de ces abonnements étaient accompagnés de lettres fort élogieuses dans lesquelles nos correspondants nous disaient en termes à peu près semblables que la satisfaction qu’ils tiraient chaque mois de la lecture de « Mystère-Magazine » les incitait à souscrire, à l’avance et en toute confiance, un abonnement à « Fiction ».

Merci, chers amis de « Mystère-Magazine ». Nous voulons être dignes de cette confiance et nous veillerons à ce que – dans ce nouveau domaine – « Fiction » vous apporte les mêmes satisfactions que « Mystère-Magazine ».

 

15 décembre, 2021

Fiction n°001 - Octobre 1953

Chers usagers du PReFeG, bonjour !

Pour ouvrir le bal nous vous proposons le tout premier numéro de "Fiction", paru le 15 Octobre 1953.

 Sommaire du Numéro 1 :


NOUVELLES


La guerre contre la lune (par André Maurois, de l'Académie française.)

Servez-m'en un doigt… (par Anthony Boucher)

La mouche (par Arthur Porges)

Le saint et l'opale maudite (par Leslie Charteris)

L'androïde inspiré (par Oliver La Farge)

La dernière séance (par Agatha Christie)

La main (par Guy de Maupassant)

La saison du serpent de mer (par Cyril Kornbluth)

Grosse bête (par Cleve Cartmill)

La mère (par Alfred Coppel)

 

CHRONIQUES


Revue des Livres : Ici, on désintègre ! (par J. Bergier et Igor B. Maslowski)

Revue des Films : L'Écran à quatre dimensions (par F. Hoveyda)

Présentation et commentaires de Jacques Bergier et M. Renault


Rapport du PReFeG :

  • Relecture, corrections orthographiques et grammaticales
  • Vérification et mise à jour des liens internes
  • Mise au propre et noms des fichiers html
  • Mise à jour de la Table des matières
  • Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, série, date d'édition)


08 décembre, 2021

Aux futurs usagers du PReFeG

Quand la voix du speaker annonce avec solennité, après les légères semonces de trompettes de rigueur, que l’espace est la frontière de l’infini, sans doute fait-il preuve de présomption en laissant imaginer qu’une porte vient de s’ouvrir sur une incommensurable immensité. Car en réalité, tout est borné : l’écran – support des représentations - ne dépassera pas la taille d’un mur et sera plutôt cantonné à celle d’une fenêtre, le nombre d’histoires racontées se déclinera en quelques « saisons », par paquet de treize ou de vingt-six, et l’infini bordant l’espace aura la rigueur d’un fond noir d’encre beaucoup moins poétique que les captures sidérales du télescope spatial Hubble.

Pieu mensonge en vérité. L’espace n’a d’infini que sa lisière et les possibilités de la redéfinir, de la repousser sans cesse.

C’est d’un espace beaucoup plus borné, cantonné, délimité, que le PReFeG entend s’emparer. Car tout d’abord, qu’est-ce que le PReFeG ? Un acronyme, n’en doutez pas, qui - s’il évoque une autorité, un préfet - n’a d’autre ambition que de devenir un espace de partage… borné, cantonné, délimité au « Projet Revues Fiction et Galaxie », ces formidables anthologies francophones mensuelles des littératures de l’imaginaire.


Un espace délimité, donc. La revue Fiction compte 412 numéros, datés d'Octobre 1953 à Février 1990 (soient 411 publication, le numéro 259-260 étant un numéro double). La revue Galaxie, pour ses deux premières séries, parcourt la période allant de Novembre 1953 à Avril 1959 (pour sa première série), puis de Mai 1964 à Août 1977 (pour sa deuxième série), soient soixante-cinq plus cent-cinquante-sept numéros (le n° 136-137 étant aussi un numéro double, de la même période de l'été 1975 que le numéro double de Fiction), égalent 222 numéros.

Les 633 exemplaires de ces prestigieuses revues rendent ardue, par leur nombre pourtant fini, la tâche de les réunir quant on n’est pas né dans les années quarante et que l’on n’a pas eu l’occasion d’y être abonné, ou d’avoir acheté ses numéros « toujours chez le même marchand (…) en vue d’aider à limiter les retours d’invendus », selon la formule consacrée dans les premiers numéros de Fiction.

Notre époque nous offre toutefois la possibilité d’un merveilleux partage, par le biais de la numérisation et de la télémétrie. Qu’ils sont donc généreux, ces collectionneurs, d’avoir sacrifié les tranches de tant de leurs exemplaires, de les avoir scannés un à un, page après page, dans une patiente duplication, en vue de les rendre accessibles à tous, distribués gratuitement, par le biais d’archives numériques comme archive.org, library genesis ou z-library, pour ne citer qu’eux. Que ces collectionneurs (je pense à The French Reader) en soient ici chaleureusement remerciés : ils ont creusé les fondations du PReFeG.

Ici commence l’espace de notre tâche : un patient travail de relecture, de remise en forme, de comparaison avec les originaux quand cela est possible, de conversion au format de publication électronique « epub », compatible avec la plupart des liseuses électroniques (qui n’ont rien de vieilles robotes et qui ne viendront pas vous faire la lecture au coin du feu, il vous faudra faire tout de même l'effort vous-mêmes), voilà la mission que nous nous sommes donnée ici. Nous rendons également grâce à l'encyclopédie francophone de Science-fiction Noosfere, dont je recommande l'exploration à tous les amateurs de littératures de l'imaginaire, et qui demeure un remarquable outil qui nous sert chaque jour que fait le grand Kreühn Köhrmahn.

633 publications sont ainsi à venir. Faisons un rapide calcul : si nous publions un numéro mis à jour de façon hebdomadaire, nous en prenons ainsi au moins pour huit ans pour la revue Fiction, et quatre années supplémentaires pour la revue Galaxie. Rendez-vous le 25 Janvier 2034... si tout se passe avec la régularité d'une montre suisse.

Encore faudrait-il que ce "nous" qui vous écrit soit légion, ce qui est loin d'être le cas : quand dans le secret de notre casemate nous faisons l’appel et que nous nous dénombrons, nous sommes un. C’est pourquoi ces pages télématiques auront certainement plaisir à accueillir des contributeurs à ce grand travail de relecture des plus prestigieuses anthologies francophones des littératures de l'imaginaire. Ne manquez pas de vous faire connaître par le biais de vos commentaires, nous serons heureux d’établir avec d’autres un plan d’action efficace pour ce PReFeG, et, qui sait, le sortir du cantonnement, et ouvrir son espace aux revues « Univers », « Marginal », ou d’autres qui, parions-le, ne manqueront certainement pas de ressurgir au fur et à mesure de ces années à venir...

Le PReFeG vous propose également