25 décembre, 2025

Cadeau bonus : Fiction spécial n° 6 : Anthologie de la science-fiction italienne (Novembre 1964)

Décembre 1962 : "The magazine of fantasy and science fiction" voit naître sa franchise italienne (l'équivalent de "Fiction" en France). Mai 1963 : une revue essentiellement italienne démarre : "Futuro", avec la possibilité pour les auteurs italiens de voir publiés leurs récits de SF. "Fiction" emboîte le pas à la revue "Lunatique" qui avait publié un article de Piero Prosperi dans son numéro 6 de février 1964 : "La science-fiction en Italie". Ajoutons aussi que la présence de Roland Stragliati dans l'équipe de traducteurs et de critiques à la rédaction a sans doute grandement contribué à la menée de ce numéro spécial. Bref, c'est dans une soudaine effervescence transalpine que "Fiction" publie ce numéro spécial consacré à la SF italienne - ce qui est grandement justifié d'autant que le vœu de développer une SF exclusivement européenne a déjà été formulé dans le Fiction Spécial n°5.


Sommaire du Fiction Spécial n°6 :


1 - Roland STRAGLIATI, Avant-Propos, pages 4 à 4, introduction

2 - Roland STRAGLIATI, Les Auteurs de ce numéro, pages 5 à 6, dictionnaire d'auteurs

3 - Lino ALDANI, Bonne nuit, Sophia (Buonanotte, Sofia, 1963), pages 7 à 29, nouvelle, trad. Roland STRAGLIATI

4 - Lino ALDANI, Un harem dans une valise (Harem nella valiglia, 1963), pages 30 à 41, nouvelle, trad. Roland STRAGLIATI

5 - Lino ALDANI, 37° centigrades (Trentasette centigradi, 1963), pages 42 à 75, nouvelle, trad. Roland STRAGLIATI

6 - Gianfranco DE TURRIS, Séduction (Seduzione), pages 76 à 84, nouvelle, trad. Sciuto G. GIOVANNI *

7 - Tiberio GUERRINI, Les Vagues de la mer (L'onda del mare, 1963), pages 85 à 96, nouvelle, trad. Sciuto G. GIOVANNI *

8 - Massimo LO JACONO, Le Journal intime (Il diario), pages 97 à 134, nouvelle, trad. Roland STRAGLIATI *

9 - Piero PROSPERI, Un prototype de cauchemar (Prototipo d'incubo, 1963), pages 135 à 144, nouvelle, trad. Sylvie PÉZARD *

10 - Piero PROSPERI, Le Capitaine Disraeli (Il capitano Disraeli, 1963), pages 145 à 152, nouvelle, trad. Romain DENIS *

11 - Giulio RAIOLA, Le Retour de l'aube (Il ritorno dell'alba, 1963), pages 153 à 180, nouvelle, trad. Sciuto G. GIOVANNI *

12 - Sandro SANDRELLI, La Forêt obscure (La selva oscura, 1964), pages 181 à 189, nouvelle, trad. Roland STRAGLIATI *

13 - Sandro SANDRELLI, Un homme vraiment bon (Joe il buono, 1964), pages 190 à 194, nouvelle, trad. Roland STRAGLIATI *

14 - Sandro SANDRELLI, La Faux (La falce, 1964), pages 195 à 206, nouvelle, trad. Roland STRAGLIATI *

15 - Gianfranco DE TURRIS, La Science-fiction en Italie, pages 207 à 221, article, trad. Roland STRAGLIATI


* Nouvelle restée sans publication ultérieure à ce numéro.


Note éditoriale du Fiction Spécial n°6 :

La présentation de notre dernier numéro hors série (spécial no 5), consacré à la science-fiction française, s’achevait par ces mots : « L’histoire de la S.F. s’écrit maintenant aussi à l’échelon européen. »

Cette anthologie de la science-fiction italienne – la première du genre publiée en France – en sera, nous l’espérons, une confirmation de qualité.

Nous aurions souhaité y voir figurer un plus grand nombre d’auteurs. Ils ne manquent pas. Mais nous n’avons point eu la possibilité de tout lire. Et puis l’étiquette « S.F. » recouvre, au-delà des Alpes, tant de textes qui ne sont seulement que fantastiques, étranges ou insolites qu’il nous a fallu renoncer à certains récits au reste fort bons. D’autres encore, souvent assez abstraits, ont été écartés car ils se présentaient davantage comme des jeux intellectuels ou poétiques que comme de vraies nouvelles. C’est aussi un peu pour ces mêmes raisons, mais surtout parce qu’ils étaient excellents, que nous avons été amenés à donner plusieurs récits d’un même auteur. Nous croyons que le lecteur ne s’en plaindra pas.

Par ailleurs, on trouvera – pour la première fois – en fin de numéro, une étude documentaire : il s’agit naturellement en l’occurrence d’un panorama de la science-fiction transalpine. Et il nous semble bien qu’il vient opportunément combler une lacune.

On verra, à la lecture des notices biographiques des différents auteurs représentés, que deux générations nettement distinctes – celles des « vingt ans » et des « trente à quarante ans » – se partagent la totalité des pages qui suivent. Ces deux mêmes générations dominent également chez nos auteurs nationaux. Et cela, qui peut surprendre, prouve au moins qu’en Europe la science-fiction est l’une des formes d’expression les plus authentiquement jeunes.

Malgré qu’on puisse encore parfois lui reprocher un certain américanisme de surface (dans les noms de personnages et de lieux), la science-fiction italienne commence, elle aussi, à ne plus devoir grand-chose aux archétypes d’outre-Atlantique et à « vivre sa vie ». Elle y apporte, avec une ardeur, une fantaisie toutes latines, une personnalité qui, déjà, n’appartient qu’à elle.

Et Fiction a pensé qu’on ne pouvait plus l’ignorer.

Roland STRAGLIATI


" (...) toute une armée d’hallucinés, de gens qui ne travaillaient que trois heures par jour, dévorés d’angoisse et aspirant désespérément au silence de leur taudis : une chambre, un amplex, un casque. Et des bobines, des bobines d’onirofilm ; des millions de « rêves » d’amour, de puissance et de gloire."

Très similaire dans sa construction et son dénouement à "Surface de la planète" de Daniel Drode - sans ses néologismes toutefois - Bonne nuit, Sophia traite du spectacle envahissant et de la société qui se construit tout autour, décadente, délaissée, dans "l'ultra moderne solitude" comme l'écrit Alain Souchon. Ici, il nous est permis de l'observer depuis le point de vue de ceux qui la construisent, rêve après rêve, car il s'agit de cela : une société qui fabrique à la chaîne jusqu'aux rêves pour des citoyens laissés hagards et sous hypnose extatique. "J'me pose devant Netflix", comme le chante le poète Tristan De Launay. Mais Lino Aldani y parle aussi d'un épuisement du désir, comme l'évoque l'extrait suivant.

" Au vrai, depuis près d’un siècle, les hommes et les femmes observaient une chasteté physique presque totale. L’isolement, la pénombre, quatre misérables murs, et un fauteuil avec amplex incorporé : l’humanité n’en demandait pas davantage. Les attraits transcendants du « rêve » avaient vaincu les ambitions ; celles de posséder un appartement confortable, d’être bien habillé, d’avoir un hélicar et toutes sortes d’autres commodités. Pourquoi s’exténuer à tenter d’atteindre des objectifs réels, quand, avec un onirofilm d’un prix dérisoire, on pouvait vivre toute une heure comme un nabab, entouré de femmes merveilleuses, admiré, servi, honoré ? " 

L'AUTEUR tel que présenté dans ce numéro :

Lino ALDANI

Lino ALDANI. – Né en 1926. Vit à Rome, où il est professeur de mathématiques. A écrit, jusqu’à ces derniers temps, sous le pseudonyme de N. L. Janda. Ses récits ont été publiés par le magazine Oltre il cielo et dans l’édition italienne de Galaxy. Il a également collaboré aux cahiers d’Interplanet et à la revue Futuro, à la création de laquelle il a activement participé. Il continue au reste à lui donner des nouvelles et des critiques. On connaît de lui deux ouvrages : un petit livre, La fantascienza (La science-fiction, 1961), qui a fait grand bruit dans les milieux italiens spécialisés, et un excellent recueil personnel, Quarta dimensione (Quatrième dimension), où figure Bonne nuit, Sophia, qu’on pourra lire dans la présente anthologie. La Radiodiffusion suisse a retenu l’un de ses récits, Gli ordini non si discutono (Les ordres ne se discutent pas), pour l’émission de Pierre Versins Passeport pour l’inconnu. Aldani – qui prépare actuellement un roman et de nombreuses nouvelles – dit devoir beaucoup à Conrad, à Stevenson et, surtout, à Sartre dont Le mur et La chambre lui ont suggéré le point de départ de deux de ses récits. Pour ce qui est de la science-fiction proprement dite, il ne fait point mystère d’admirer Bradbury, non plus que d’avoir une prédilection pour le thème de la société de demain, – ainsi qu’en témoigne éloquemment 37° centigrades. Nous n’ajouterons pas qu’il a du talent : c’est l’évidence même. 

 

Dans Un harem dans une valiseet toujours sur le thème des rapports hommes-femmes et l'étrange esseulement que des rapports hypocrites font naître, Lino Aldani nous propose un petit constat sur ce qui pourrait nous pousser à préférer l'ersatz plutôt que l'original.


" Traite-les d’abrutis, si tu veux, disait Nico entre deux bouchées. N’empêche qu’ils vivent toujours à l’ancienne mode, eux. En plein air. Et ils savent ce qu’ils mangent et ce qu’ils boivent. C’est nous, oui, qui sommes de fichus crétins à vivre dans des villes, au milieu de la puanteur et du bruit. "

Sur le sujet de 37° centigrades, on repensera à"Sous le caducée" de l'excellent Ward Moore, où l'on retrouve la même "esculapocratie" ; rendre la prophylaxie obligatoire et faire de l'hygiénisme la Table des Lois peut devenir la base d'un monde cauchemardesque, et plus précisément peut laisser penser à ses citoyens que le monde hors des contraintes du "zéro risque sanitaire" est un enfer. Mais Lino Aldani va un peu plus loin ; la loi sanitaire ne s'applique qu'à ses "abonnés" qui paient le droit, comme pour une mutuelle, à la protection sanitaire gratuite, et sont mis à l'amende s'ils ne respectent pas les conditions prophylactiques de base. On pourra se rappeler du "port du masque obligatoire", mais dans 37°... réside aussi une profonde hypocrisie du pouvoir sanitaire : pousser à la tentation les citoyens pour s'enrichir d'un côté du budget de leur consommation débridée (ici les véhicules volants) et de l'autre du paiement d'amendes aux prix exorbitant. Un unique Léviathan distille ses injonctions paradoxales et plutôt qu'exercer un réel pouvoir sur la santé publique, infantilise les citoyens sous sa coupe et les laisse apeurés et bridés dans une crasse ignorance.


Séduction manque un peu de tenue dans le maintien du style et de l'intrigue. Dommage pour Gianfranco De Turris, car l'histoire aurait pu déployer de la poésie comme celle des histoires d'amants destinés l'un à l'autre que propose souvent Nathalie Henneberg.

L'AUTEUR tel que présenté dans ce numéro :

Gianfranco DE TURRIS
Gianfranco DE TURRIS. – Né à Rome en 1944. Fréquente actuellement la Faculté de Droit de sa ville natale, après avoir achevé des études classiques. Rêve de devenir journaliste. En attendant, il collabore déjà à diverses publications, comme le quotidien romain Il Tempo et le magazine Oltre il cielo qui accepta en 1961 son premier essai de science-fiction, et dont il assuma le secrétariat de rédaction en 1962 et 1963. Il écrit évidemment des récits, mais principalement des portraits d’auteurs et des critiques parfois assez vives, ayant tous trait à la science-fiction. Une grande partie en a été rédigée avec la collaboration de son ami Sebastiano Fusco. Et c’est également avec lui et, surtout, avec Sandro Sandrelli qu’il a participé au choix des textes de science-fiction européens présentés dans l’un des récents cahiers d’Interplanet (Interplanet 5 Europa). Dernier détail : De Turris et Fusco ont constitué de concert d’importantes archives communes de la science-fiction italiennes, constamment tenues à jour.

Les vagues de la mer de Tiberio Guerrini propose une planète piège de plus, le thème est connu, mais on y suit avec intérêt les tâtonnements de ce piège marin qui se construit en s'adaptant à ses proies.

L'AUTEUR tel que présenté dans ce numéro :

Tiberio GUERRINI
Tiberio GUERRINI. – Né à Rome en 1943. Études classiques. Suit présentement les cours de la Faculté de Droit de la capitale italienne. Ayant vécu dès l’enfance dans un milieu d’artistes et d’intellectuels – son père est à la fois architecte et peintre, sa mère s’occupe de littérature – il s’est d’abord essayé à la peinture. Mais il n’a pas tardé à s’apercevoir que la poésie et la nouvelle, surtout fantastique, lui permettaient de mieux s’exprimer encore. Il adore la « grande musique ». En littérature, ses préférences vont au classicisme, au romantisme et, plus particulièrement, au décadentisme – ce frère transalpin du symbolisme – dans lequel il voit, audacieusement, une synthèse de ces deux tendances. Tout ce qui est mythe, mystère, insolite, l’attire. Et c’est pourquoi il s’est mis, depuis quelque temps, à écrire des récits où il s’efforce de faire revivre, sur d’autres planètes que la nôtre, le monde merveilleux des légendes anciennes.

"Une société statique est une société dans laquelle un employé de septième classe le restera sa vie durant, tout en s’imaginant toujours avoir de l’avancement de six mois en six mois."

Dans Le journal intime, qui évoquera tour à tour Borgès, Bioy Casarès, Kafka ou encore Stanislas Lem, il est question de la permanence du pouvoir, de sa volonté de perdurer et de mettre fin à l'Histoire. On y évoque l’infaillibilité des machins, ainsi que la mise en scène d'une épidémie.

  « Tous les six mois, on est soumis à la vaccination obligatoire. On fait courir le bruit qu’une terrible épidémie s’est abattue sur le pays. Quel en est le virus ? C’est un détail, et peut-être bien qu’il s’agit toujours du même. Quoi qu’il en soit, après avoir été vacciné, personne ne se souvient plus de rien. Du moins pour ce qui concerne ce qu’ “ils” veulent qu’on oublie. Je crois… »

Le style nous fait vaciller sans cesse entre l'homme et son double, créé par l'amnésie partielle, ou par le jeu d'échanges d'identités consentis. Vertigineux exercice de voltige de Massimo Lo Jacono.

L'AUTEUR tel que présenté dans ce numéro :

Massimo LO JACONO

Massimo LO JACONO. – Né à Rome en 1937. Docteur en droit. A exercé diverses professions : chroniqueur, critique littéraire, employé de banque, avocat stagiaire, agent d’assurance, etc. Dirige aujourd’hui Futuro, la meilleure et la plus « italienne » des revues transalpines de science-fiction. A collaboré à différents quotidiens et revues. Ses récits, publiés par la plupart des magazines italiens spécialisés, l’ont presque tous été sous le pseudonyme – maintenant abandonné – de L. J. Maurizius. Admirateur de Jorge Luis Borges, il s’est essayé avec bonheur, dans L’ultima finzione di Basilide (La dernière fiction de Basilide) – signée cette fois Guido Altieri –, à recréer l’univers du maître argentin. La subtilité de ses inventions et son art du suspense font assurément de Lo Jacono l’un des chefs de file de la jeune science-fiction italienne. Notons, pour la petite histoire, qu’il pratique le tennis, le football et l’athlétisme.


Un prototype de cauchemar, signée Piero Prosperi, permettant de voyager à certaines vitesses qui pourraient nous amener à changer d'univers, voilà en quoi consiste cette nouvelle bon enfant.

L'AUTEUR tel que présenté dans ce numéro :

Piero PROSPERI

Piero PROSPERI. – Toscan, il est né à Arezzo en 1945. D’une insatiable curiosité intellectuelle, il s’est récemment inscrit à la section d’architecture de l’Académie des Beaux-Arts de Florence. Il explique ce choix en affirmant que des statisticiens soutiennent que l’architecte et le passionné de science-fiction appartiennent à une même catégorie d’esprits qui ne parviennent que difficilement à s’insérer dans notre société. Dès l’âge de quatorze ans, il s’intéresse déjà à la science-fiction et en écrit. Mais ce n’est que deux ans plus tard, en 1961, qu’il réussit à publier un premier récit dans Oltre il cielo. Trente autres le suivent en trois ans, aussi bien dans les pages des revues italiennes les plus réputées que dans diverses anthologies, dont Futuro et Interplanet. Bien qu’il soit encore très jeune, ses récits ingénieux et habiles témoignent d’une surprenante maturité. Et Prosperi est aujourd’hui l’un des écrivains italiens de science-fiction les plus appréciés et les plus prolifiques. Ses auteurs préférés sont Bradbury et Scheckley. Une seconde passion l’habite, pour le moins aussi impérieuse que l’est la science-fiction : la passion de l’automobile.


Piero Prosperi peine un peu à trouver de l'enjeu auquel le lecteur puisse s'intéresser, et l'on suit de loin la montée de dégoût et la démission d'un chef de guerre nommé Le Capitaine Disraeli.


Avec Le retour de l'aube, Giulio Raiola prend son temps pour dépeindre l'histoire du retour sur la Terre d'un astronaute, après des années d'emprisonnement sur un autre monde ; sur la Terre … ou plutôt dessous. Seul avec quelques uns de sa génération, il assiste à la métamorphose en ruche de ces villes enfouies qui ont servi d'abri. On repensera encore une fois à Daniel Drode, ou à Thx1138 de George Lucas, ou encore au célèbre mythe de la caverne…
Giulio RAIOLA

L'AUTEUR tel que présenté dans ce numéro :

Giulio RAIOLA. – Né en 1926. Journaliste, et partant envoyé spécial quand l’occasion s’en présente. Collabore régulièrement à deux importantes revues : Lo specchio et Il borghese. Enthousiaste, croyant fermement à tout ce qu’il entreprend, il a pratiquement créé à lui seul le Festival de Science-Fiction de Trieste. On a dit de certains de ses récits qu’ils faisaient un peu penser à Bradbury. C’est sans doute vrai quant à la chaleur humaine et à la tendresse, parfois ironique, qui s’en dégage ; mais cela, quoique flatteur, n’empêche cependant pas Raiola d’être avant tout un écrivain foncièrement original.


"Foutu pour foutu", dit une expression triviale. Sandro Sandrelli propose dans La forêt obscure  le versant lumineux du désespoir, quand il n'y a plus rien d'autre à espérer que le recours à l'imagination. 

L'AUTEUR tel que présenté dans ce numéro :
Sandro SANDRELLI
Sandro SANDRELLI. – Né en 1926 à Venise, où il vit. Diplôme de chimie industrielle. Journaliste. En dix-sept ans de carrière, il a donné des milliers d’articles de vulgarisation scientifique. Pionnier de la science-fiction italienne d’aujourd’hui, il y occupe une place fort importante. Son premier essai dans ce genre a été publié en 1949. Il dirige les cahiers d’Interplanet, qui sont de copieuses et intéressantes anthologies de science-fiction principalement transalpine. Après l’avoir souvent lu, entre autres, dans Galassia et dans Oltre il cielo, on retrouve maintenant Sandrelli au sommaire de Futuro. On lui doit deux recueils : I ritorni di Cameron Mac Clure (Les retours de Cameron Mac Clure) et, surtout, Caino dello spazio (Cain de l’espace), où un pathétique profondément humain s’allie avec bonheur à un humour parfois noir et à un sentiment poétique très personnel. C’est au reste de ce dernier ouvrage, dont beaucoup de récits sont de tout premier ordre, qu’ont été tirés ceux qui figurent dans le présent numéro spécial.

"L'homme est-il bon ?" se demandera le dessinateur Moebius, qui avait peut-être Un homme vraiment bon en tête, comme d'autres que nous tairons ici de peur d'en divulgâcher davantage. Concis et efficace récit de Sandro Sandrelli.


Une planète aux confins de la galaxie, jadis colonisés par des naufragés, se révèle vide de tout habitant, mais continue d'être animée par les machines construites alors. L'énigme est posée, et rappelle celle du vaisseau "La Marie Céleste" ; dans un même temps, Sandro Sandrelli pose la question de la perfection mécanique. Un ton acerbe et une chute qui tombe comme un couperet, La faux clôt ce recueil.
 
    Rapport du Centaurien pour le PReFeG (Décembre 2025)
  • Relecture
  • (Très rarissimes) corrections orthographiques et grammaticales
  • Vérification du sommaire
  • Vérification des casses et remise en forme des pages de titre
  • Ajout des pages de sondage de la rédaction et d'annonces des Fiction Spécial n°7 et Fiction de décembre 1964.
  • Notes (0) et (1b) ajoutées.
  • Mise à jour de la Table des matières
  • Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, date d'édition, série, collection, étiquettes)

Prochaine publication prévue pour le mercredi 31 décembre 2025 : Fiction n°131.

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