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Sommaire du Numéro 10 :
1 - Jack VANCE, Le Prince des étoiles (The Star King, 1963), pages 2 à 69, roman, trad. Pierre BILLON, illustré par Ed EMSH
2 - Floyd L. WALLACE, Le Grand ancêtre (Big Ancestor, 1954), pages 70 à 95, nouvelle, trad. Michel DEUTSCH, illustré par Ed EMSH *
3 - Jack SHARKEY, Les Dons du Twerlik (The Twerlik, 1964), pages 96 à 102, nouvelle, trad. Marcel BATTIN & Martine CHRISTIAENS *
4 - Damon KNIGHT, Autodafé (Auto-da-Fe, 1961), pages 103 à 110, nouvelle, trad. Michel DEMUTH, illustré par Bob RITTER
5 - Charles VAN DE VET, Métamorphose (Metamorphosis, 1960), pages 111 à 123, nouvelle, trad. Pierre BILLON, illustré par Bob RITTER *
6 - Alfred Elton VAN VOGT, Le Silkie (The Silkie, 1964), pages 124 à 151, nouvelle, trad. Michel DEUTSCH, illustré par Gray MORROW *
7 - (non mentionné), Nouvelles des auteurs de ce numéro parues dans l'ancien "Galaxie", pages 153 à 153, bibliographie
8 - (non mentionné), Référendum sur le n° 8, pages 155 à 155, notes
* Nouvelle restée sans publication ultérieure à ce numéro.
Allocution du Seigneur Jaiko Jaikoska, président du Conseil Exécutif, à l'Assemblée Législative Générale, Valhalla, Tau Gémini, 9 août 1028 :« Je vous engage à ne pas souscrire à cette sinistre mesure. L'humanité a fait à maintes reprises la triste expérience de ces forces de police aux pouvoirs démesurés… Sitôt que cette police échappe au contrôle diligent d'une tribune locale pointilleuse, elle devient arbitraire, implacable, et constitue un état dans l'état. Ses membres ne se soucient plus de justice ; ils ne pensent plus qu'à se donner le statut d'une élite privilégiée et enviée. Ils prennent pour de l'admiration et du respect l'attitude de méfiance et d'incertitude que la population adopte à leur égard, et on les voit bientôt jouer les matamores en brandissant des armes avec ostentation dans une mégalomanie euphorique. Le peuple, de maître, se transforme en esclave…» Une telle force de police n'est bientôt plus qu'un agrégat de criminels en uniformes, d'autant plus redoutables que leur position est garantie par la loi. Ils ne considèrent plus l'être humain que sous la forme d'un objet qu'il convient de pressurer et d'exploiter avec le maximum d'efficacité. Le bien public perd toute signification. Les prérogatives de la police assument le statut de droit divin. Une entière soumission est exigée de chacun. S'il advient qu'un policier tue un civil, on considère cela comme un incident regrettable, le policier en question aurait fait preuve d'un excès de zèle. Si du contraire c'est un civil qui tue un policier, l'enfer se déchaîne dans toute sa violence. La police entière écume de rage. On se lance aux trousses du coupable, toutes affaires cessantes. Et lorsque l'abominable auteur du sacrilège est enfin arrêté, on commence, en guise d'introduction, par lui administrer une mémorable correction ou tout autre genre de torture, pour lui apprendre ce qu'il en coûte de commettre un crime de lèse-majesté aussi intolérable…» La police se plaint d'être trop souvent impuissante et de voir des criminels lui glisser entre les mains. Mieux vaut cent criminels impunis que le despotisme sans frein d'une force unique de police. Je vous avertis encore une fois. Ne souscrivez pas à cette mesure. Et si vous le faites, j'opposerai sûrement mon veto. »
Et Vance va plus loin lorsque, prenant en considération la question du "maintien de l'ordre" dans un Empire à l'échelle galactique, il soumet la galaxie et une organisation globale des lois à un questionnement sur la libre-circulation des individus entre les astres - ce qui assurerait une relative impunité à tout criminel en fuite, quand la nécessité d'une police unique finit toujours par se comporter en élite au-dessus des lois. Cherchant un entre-deux avec l'expression d'une agence privée d'enquêteurs, Vance en déduit avec humour qu'un contre-pouvoir s'érige toujours face à une libéralisation policière, dusse-t-elle être mafieuse.
Des digressions comme l'extrait proposé ci-dessus agrémentent joyeusement l'ouverture de chaque chapitre. Et l'on sent que Vance s'amuse à parodier ses pairs, comme cette citation d'un certain, Freb Hankbert, et l'allusion transparente à Frank Herbert qui y est faite. (Une autre de ces mises en contexte décrit les Sarkovys, "qui étaient des empoisonneurs accomplis". Comme l'écrit Julien Raymond dans sa critique publiée sur Noosfere : "ce n'est pas tombé loin" !)
A partir de l'hypothèse un peu infantile d'une origine commune à toutes les espèces humanoïdes de notre galaxie, Le grand ancêtre, Floyd L. Wallace nous embarque dans un voyage en compagnie de quelques représentants de ces espèces cousines, vers le présumé berceau des espèces. La révélation sera de taille, et même cyclopéenne pour reprendre un terme lovecraftien tant le schéma narratif peut rappeler "Les montagnes hallucinées" de Lovecraft. Un récit bien surprenant et très sarcastique.
Pavé de bonne intention, le Twerlik représente une planète piège d'un type peu commun. Court et efficace - on repensera à bien d'autres traquenards que renferment les galaxies - Les dons du Twerlik de Jack Sharkey se lit avec plaisir.
L'homme ressentit brusquement une douleur qui nouait sa poitrine. Il imaginait parfaitement les petits chiots avec leur grosse tête rassemblés autour du feu, le soir, écoutant leurs aînés tandis qu'ils leur parlaient de l'Homme. Il imaginait leurs grognements de désespoir en apprenant qu'il n'existait plus aucun homme dans le monde.
Un symbiote qui, comme on aimerait l'imaginer, développe les capacités physiques et intellectuelles de l'humain qui en est porteur ; voilà un point de vue de départ un peu simpliste et idéaliste. Charles Van De Vet ajoute une clause : l'effet ne dure pas. Là où un Daniel Keyes ou un Robert Silverberg aurait usé d'introspections et de tentatives de se mettre en empathie avec les parasites (on se rappellera aussi "Les mondes intérieurs" de William Morrison, in Fiction n°13) nous avons là finalement une histoire plutôt policière bien menée, mais Métamorphose reste un peu en deçà de son potentiel.
Monde étrange que le monde de la logique ! Pendant la plus grande partie de sa longue histoire, l'homme avait obéi à des mécanismes cérébraux et nerveux qu'il ne soupçonnait pas. Un centre de sommeil le faisait dormir. Un centre de veille le réveillait. Un mécanisme de colère le mobilisait pour l'attaque. Un complexe de peur le faisait fuir. Il y avait plus d'une centaine de mécanismes, dont chacun avait un rôle précis, dont chacun était parfait, mais que l'aveugle soumission de l'homme avait dégradés, avait réduits à ne plus être que des commandes se déclenchant au hasard.
Tout au long de cette période, la civilisation consistait en codes d'honneur et de comportement, en tentatives, nobles ou viles, de rationaliser la simplicité de ces éléments sous-jacents et ignorés. Finalement, l'homme était arrivé à appréhender et à contrôler tour à tour chacun de ces mécanismes nerveux.
Le véritable âge de raison était venu.
Et, s'appuyant sur cette raison, Cemp se demanda si les Kibmadines se trouvaient à un niveau supérieur ou inférieur à celui du requin, par exemple.
- Relecture
- Rares corrections orthographiques et grammaticales
- Vérification du sommaire
- Remise en page des illustrations
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- Ajout de la page d'annonce "Au sommaire du prochain "Fiction"
- Ajout des retours de notes.
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