05 mars, 2025

Fiction n°101 – Avril 1962

Outre un bon nombre de récits tournant autour des rapports de couple et de la construction des cellules familiales, Fiction amorce un virage de mise en page avec cette nouvelle centaine. On retrouve la suite du "Monde vert" de Brian Aldiss, et l'on y célèbre le talentueux Leo Perutz.

Du "non-euclicdien" pourtant bien droit !

Sommaire du Numéro 101 :

1 - (non mentionné), Nouvelles des auteurs de ce numéro, pages 2 à 2, bibliographie


NOUVELLES 


2 - Brian ALDISS, Le Monde vert - 2 / Le Nomansland (Nomansland, 1961), pages 3 à 31, nouvelle, trad. Michel DEUTSCH

3 - Robert F. YOUNG, Orage sur Sodome (Storm Over Sodom, 1961), pages 32 à 50, nouvelle, trad. Elisabeth GILLE

4 - Rosel George BROWN, Un contact humain (A Little Human Contact, 1960), pages 51 à 60, nouvelle, trad. Arlette ROSENBLUM *

5 - Judith MERRIL, Mort, où est ta victoire ? (Death Cannot Wither, 1959), pages 61 à 78, nouvelle, trad. (non mentionné) *

6 - John COLLIER, L'Âge tendre (The Tender Age, 1956), pages 79 à 83, nouvelle, trad. Elisabeth GILLE *

7 - Jacqueline de BOULLE & Lino MATASSONI, L'Homme qui voyait la mort, pages 84 à 98, nouvelle *

8 - Leo PERUTZ, Le Colloque des chiens (Das Gespräch der Hunde, 1953), pages 99 à 108, nouvelle, trad. Inge D'ESTERNO & Roland STRAGLIATI

 

CHRONIQUES


9 - Roland STRAGLIATI, Avez-vous lu Perutz ?, pages 109 à 117, article

10 - Roger CAILLOIS, Le Fantastique et le rêve (préface à "Puissances du rêve"), pages 118 à 123, article

11 - COLLECTIF, Ici, on désintègre !, pages 125 à 138, critique(s)

12 - Jacques GOIMARD, Néo-mythologisme et paléo-science-fiction, pages 139 à 143, article


* Nouvelle restée sans publication ultérieure à ce numéro.

Nous noterons avant toute autre chose la nouvelle maquette de couverture, qui abandonne définitivement le triangle qui détourait le titre de la revue. On y laisse de côté aussi les noms d'auteurs en couverture, pour magnifier de laconiques illustrations (on ne retrouvera l'usage des noms d'auteurs sur la couverture qu'avec le n°356 en 1984, et d'ici là seul Ray Bradbury  - argument choc de vente - fera par deux fois exception). On trouve également à partir de ce numéro une table des nouvelles des auteurs concernés à chaque numéro - jusqu'alors, des notes de bas de page indiquaient ces renseignements de plus en plus systématiquement. Cette table sera régulière jusqu'en 1974. Déplorera-t-on moins d'auteurs francophones, comme le remarquera plus tard Jacques Goimard ?

Dans Le monde vert envahi par le règne végétal devenu mobile et chasseur, il existe un entre deux avant l'océan. C'est un "nomansland", une frange rendue encore plus hostile où les espèces s'affrontent et mutent pour s'affronter davantage. Le petit clan humain s'y échoue et ne survit qu'avec pertes et fracas. Reprenant à son compte des propos bibliques ("Et vous serez semblables aux dieux", promet un champignon parasite), Brian Aldiss nous emmène toujours plus loin sans jamais demeurer au stade où nous invite sa narration. Trépidant. 

Une planète piège qu'on voit venir mais contre laquelle il est difficile de lutter, car ses attraits sont faits de plaisirs et d'abandon. Dans Orage sur Sodomeon aurait toutefois pu s'attendre à un peu moins de pruderie de la part de Robert F. Young.

Carriérisme, pruderie toute protestante, dissimulation et hypocrisie, voilà quelques unes des valeurs qui guident la vie de couple de l'héroïne de Mort, où est ta victoire ? Plus qu'une histoire de fantômes, c'est à la question d'une vie qui vaut la peine d'être vécue que nous invite Judith Merrill.

On retrouve les avanies de "l'american way of life" dans Un contact humainhistoire cocasse. On pourrait cependant espérer mieux en cette année 1962 (la nouvelle date de 1960) - si ce n'était le constat du manque de relations humaines et l'expédient qui lui est ironiquement proposé : le conditionnement -  et les aspects spéculatifs de cette nouvelle de Rosel George Brown ont tout de même vieillis.

Ça sent la chair fraîche avec L'âge tendrehistoire sous forme de dialogues. John Collier demeure cruel, et toujours maître de ses effets, même si l'on s'attend au dénouement.


L'homme qui voyait la mort est une histoire bien menée, mais un peu gâchée par l'effet de chute de la fin ; on y a comme un arrière-goût de développement trop long pour amener une fin si abrupte ; toutefois la lecture en est, à ce détail près, plaisante et finement observée sur les relations humaines et le rapport intime à la mort. 

Ses auteurs : Jacqueline de Boulle, autrice belge, publiera sous le pseudonyme de Georges Tiffany plusieurs romans policiers au Fleuve Noir. Son mari, Lino Matassoni, quant à lui, est attaché de production.

Pour finir, un très beau conte de Leo Perutz, grand littérateur, où un condamné à mort entrevoit un trésor en parlant avec les bêtes, dans Le colloque des chiens. La nouvelle est suivie d'un article rétrospectif sur l'ensemble de l'œuvre de Perutz.

Rapport du PReFeG (Février 2025)

  • Relecture
  • Corrections orthographiques et grammaticales
  • Vérification du sommaire
  • Ajout du 4eme de couverture (publicité pour le Rayon Fantastique)
  • Mise en forme des titres présentés in "Revue des livres"
  • Ajout de la Table des "Nouvelles des auteurs de ce numéro" telle qu'évoquée dans le sommaire sur NooSFere mais n'apparaissant pas dans le epub d'origine.
  • Vérification et mise à jour des liens internes
  • Mise au propre et noms des fichiers html
  • Mise à jour de la Table des matières
  • Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, date d'édition, série, collection, étiquettes)

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Prochaine publication prévue pour le mercredi 12 mars 2025 : Fiction n°102.

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