Dès ce n°3, Fiction double la cadence et devient une revue mensuelle ; course à l’échalote avec la revue Galaxie d’un mois sa cadette, mais qui est passée en périodicité mensuelle dès son n°2 en janvier 1954.
Sommaire
du Numéro 3 :
NOUVELLES
1 - Poul ANDERSON, L'Émissaire (Interloper, 1951) , pages 3 à 29, nouvelle, trad. (non mentionné)
2 - Ray BRADBURY, L'Arriéré (The Pedestrian, 1951) , pages 30 à 34, nouvelle, trad. (non mentionné)
3 - Cyril M. KORNBLUTH, Plus ça change... (The Goodly Creatures, 1952) , pages 35 à 49, nouvelle, trad. (non mentionné)
4 - Jean-LouisBOUQUET, La Preuve, pages 50 à 55, nouvelle
5 - Arthur C. CLARKE, Supériorité... écrasante (Superiority, 1951) , pages 56 à 66, nouvelle, trad. (non mentionné)
6 - Jean de LA HIRE, "Fiat Voluntas Mea", pages 67 à 84, nouvelle
7 - J.J. Coupling, Mr. Kinkaid voyage dans le passé... (Mr. Kinkaid's pasts, 1953) , pages 85 à 95, nouvelle, trad. (non mentionné)
8 - Homer Jr. NEARING, La Machine à poésie (The poetry machine, 1950) , pages 96 à 103, nouvelle, trad. (non mentionné)
9 - Fredric BROWN, Bruissement d'aile (Rustle of Wings, 1953) , pages 104 à 109, nouvelle, trad. (non mentionné)
10 - Jean-Jacques BRIDENNE, Deux aventuriers ésotériques du XVIIIe siècle : Saint-Germain et Cagliostro, pages 110 à 115, article
11 - Jacques BERGIER & Igor B. MASLOWSKI, Ici, on désintègre !, pages 116 à 118, critique(s)
12 - F. HODA, Cinéma intersidéral, pages 119 à 123, article
13 - COLLECTIF, Courrier des lecteurs, pages 125 à 125, courrier
Rapport du PReFeG :
- Relecture, corrections orthographiques et grammaticale
- Mise en gras des titres in "Revue des livres"
- Vérification et mise à jour des liens internes
- Mise au propre et noms des fichiers html
- Mise à jour de la Table des matières
- Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, série, date d'édition)
Deux extraits de la revue pour ce billet : les premiers signes de « Présence » d’une prestigieuse collection encore à naître, et l’anticipation d’un progrès technique à venir (et pas des moindres !)
Présence du Futur.
MM. Jean Aubier et Stephen Spriel, animateurs d’un mouvement en faveur du développement en France de la « science-fiction », avaient organisé à la librairie de la Balance, à Paris, du 3 au 31 décembre dernier, une exposition des plus curieuses qu’ils avaient judicieusement baptisée : « Présence du Futur ». Cette manifestation a remporté un grand succès et nombreuses étaient les personnalités parisiennes qui, le jour du vernissage comme les jours suivants, se pressaient dans les locaux – trop exigus pour la circonstance – de cette librairie de la rive gauche, spécialisée dans le domaine littéraire de la fiction et de l’anticipation scientifique. Un imposant robot vous accueillait dès l’entrée et l’on pouvait admirer, le long des murs, d’impressionnantes photographies et dessins embrassant tous les aspects de paysages saturniens et lunaires. De nombreux livres et publications – dont « Fiction » – avaient été rassemblés par les organisateurs et étaient mis à la disposition des visiteurs qui furent unanimes à constater le succès de cette exposition.
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Dans un numéro de « La Tribune des Nations » paru il y a quelque temps déjà, nous avons relevé, sous la signature de Jérôme Cardan, une information qui, si elle se révèle exacte, nous fait présumer que le temps n’est plus loin où une histoire comme celle que nous avons publiée dans notre n°2 : « Auditions forcées à perpétuité », quittera le domaine de la fantaisie pour entrer dans celui de la réalité :
« L’automne 1953 marquera le début de la plus grande révolution en électronique depuis l’invention de la lampe à trois électrodes.
Les transistors vont enfin apparaître sur le marché industriel. Un transistor est un morceau de métal cylindrique de quelques millimètres de longueur et de un ou deux millimètres de diamètre, pour les petits modèles. Ce morceau de métal peut détecter, amplifier et même émettre les ondes utilisées en T. S. F. et en radar.
Sous une autre forme : le photo-transistor, il peut transformer les impulsions lumineuses en impulsions électriques. Les lampes de T. S. F. et les photocellules vont donc pouvoir être remplacées par des éléments peu encombrants, ultra-légers, consommant peu de courant.
La consommation d’énergie est inconcevablement faible : on peut faire marcher un oscillateur à transistors avec une pile constituée par deux pièces de monnaie : une en cuivre, une en nickel, séparées par un bout de papier mouillé ! »
Les applications sont évidemment sans nombre. La Radio-Corporation of America a pu montrer, par exemple, un piano de poche qui a l’aspect d’un piano joujou ; chaque touche est reliée à un oscillateur à transistors, qui émet des ondes reçues par un poste de T. S. F. ordinaire. Ainsi, quiconque dispose d’un poste de T. S. F. a désormais de la place pour un piano, qui n’a jamais besoin d’être accordé et qui tient dans un tiroir ou sur le poste.
De même, les cerveaux électroniques peuvent être réduits en volume et poids et, finalement, être rendus aussi compacts que le cerveau humain. L’astronome en expédition aujourd’hui, le pilote de l’astronef demain, auront leur cerveau électronique avec eux. »
Note additionnelle du PReFeG - Mai 2024 : A propos de J. J. Coupling.
Dans son numéro 65 d'Avril 1959, Fiction fera paraître une petite note à propos d'un chercheur de renom, crédité comme l'inventeur du mot "transistor", dont nous venons de voir l'apparition. Il s'avère qu'il est aussi au sommaire de ce numéro 03 :
"L'un des nôtres à l'honneur.
La revue Scientific American à consacré son numéro spécial de septembre 1958 à l'innovation dans les sciences. La partie physique de ce numéro a été confiée au docteur John R. Pierce. Le Dr. Pierce est un vieux fanatique de la science-fiction. Après avoir écrit des lettres aux magazines de science-fiction, il se mit à écrire des nouvelles et des essais, aussi bien sous son propre nom, de 1930 à 1944, que sous le pseudonyme de J. J. Coupling à partir de 1944. On se souviendra en particulier de sa nouvelle parue dans « Fiction », « Mr. Kinkaid voyage dans le passé ».
Le Dr. Pierce, qui dirige les recherches sur les télécommunications à la fameuse Bell Téléphone Co, et qui donna son nom au transistor, est un des savants les plus éminents de notre époque. Son « Traité des faisceaux électroniques » est employé dans renseignement supérieur dans tous les pays, Russie comprise. Son ouvrage de vulgarisation « Électrons, ondes et messages » est un des chefs-d'œuvre du genre. Le Dr. Pierce n'a nullement honte de son intérêt pour la science-fiction et l'a fréquemment défendue lors des réunions de l'association américaine pour l'avancement des sciences.
La place qui lui est réservée dans cet important numéro du Scientific American est un honneur de plus."
En cliquant sur les noms des auteurs de ce numéro
retrouvez les bibliographies complètes de leurs parutions dans Fiction et Galaxie !
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Un grand merci pour ce 3ème numéro et j'en profite pour te présenter tous mes voeux de santé et de plaisirs littéraires scientifictiionnesques pour 2022
RépondreSupprimerMerci beaucoup !
RépondreSupprimerPetite surprise à venir pour le Jour de l'An !
Mise à jour : ajout de la bibliographie de Jean-Jacques Bridenne in Fiction (que j'avais honteusement omis).
RépondreSupprimerJe viens de terminer la lecture de ce numéro 3 et j'ai été agréablement surpris par la qualité de la nouvelle de Jean de La Hire pour sa seule apparition au sommaire de la revue. Son angle d'approche du récit d'un homme qui témoigne de la dérive d'un ami suite à une découverte scientifique lui permet d'établir un récit prenant qui maintient le suspense jusqu'au terme de l'histoire, j'en recommande la lecture.
RépondreSupprimerEncore merci à l'équipe du Prefeg pour le boulot déjà abattu. Pour citer un alien bien connu: "longue vie et prospérité".
Merci beaucoup Shocker. Nous sommes tous dans l'équipe très heureux de voir que tu suis consciencieusement le programme de lecture que notre relecteur s'est imposé. Merci de tes retours sur les contenus, chose que nous ne faisions pas au tous débuts de ce blog.
SupprimerPour De la Hire, il est vrai que l'homme avait du métier. Mais ses mauvaises pensées lors des années 40, et des agissements éditoriaux très douteux, auront eu raison de sa carrière ensuite. Dommage...
Nous absorbons avec délectation tes souhaits de longue vie et de prospérité, bien que ce projet ne se destine à n'avoir une durée de vie que de ...12 ans. Plus que 10 ans et demi, et l'intégralité de Fiction et de Galaxie 1ère et deuxième séries sera à disposition libre et gratuite du public !