Encore un inédit de Robert Sheckley, fidèle représentant en Galaxie, et le retour de quelques auteurs comme Jean Lec ou Lloyd Biggle, appréciables et rarement publiés depuis, parrainés par Fritz Leiber ou Clifford D. Simak.
On clique légèrement… |
Sommaire du Numéro 52 :
1 - Fritz LEIBER, Le Pain qui s'envole (Bread Overhead, 1958), pages 3 à 15, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Wallace (Wally) WOOD
2 - Lloyd Jr BIGGLE, La Loi de la porte (The Rule of the Door, 1958), pages 16 à 45, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Wallace (Wally) WOOD
3 - Jim HARMON, Mauvais destin (Break a leg, 1957), pages 46 à 62, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Jack GAUGHAN *
4 - Clifford D. SIMAK, Le Monde des ombres (Shadow World, 1957), pages 63 à 87, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par DILLON
5 - Algis BUDRYS, Cœur de pierre (Ironclad, 1954), pages 88 à 100, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par KOSSIN
6 - COLLECTIF, Votre courrier, pages 101 à 102, courrier
7 - Jean LEC, Les Transports de M. Signet, pages 103 à 118, nouvelle *
8 - Daniel F. GALOUYE, À l'assaut des hommes (Shock Troop, 1957), pages 119 à 130, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Dick FRANCIS *
9 - Jimmy GUIEU, Les Soucoupes volantes, pages 131 à 132, chronique
10 - Robert SHECKLEY, Le Martyr (The Martyr, 1957), pages 133 à 138, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par RAY *
11 - Willy LEY, On apprend à l'homme à vivre sur Mars, pages 139 à 143, article, trad. (non mentionné)
12 - (non mentionné), Saviez-vous que..., pages 144 à 144, notes
* Nouvelle restée sans publication ultérieure à ce numéro.
Dans Le pain qui s’envole par Fritz Leiber, à l'évocation du "Service de Contrôle du Temps" : on se rappellera la nouvelle "Météo" dans "Les imaginox" de R. F. Jones. Leiber évoque également la crise ukrainienne, et rappelle l'indéfectible lien entre l'Ukraine et la production céréalière mondiale. Toutefois, on a connu Leiber plus grinçant et cruel. Cette histoire ne montre que légèreté - certes - mais de façon un peu mièvre.
Avec La loi de la porte, par Lloyd Biggle, outre pour lui aussi une évocation du contrôle météorologique, nous voilà face à une trouvaille pour mesurer l'immoralité d'un être. Malgré des développements un peu bavards, on trouve dans ce récit des personnages attachants et des points de vue qui détournent le jugement moral de toute velléité de le mécaniser.
"Sur cette planète – l’une des rares de la Galaxie qui fussent semblables à la Terre – nous ne devions pas répéter les erreurs commises sur notre planète natale. Là-bas, on avait gaspillé bêtement les ressources. Ici, il fallait utiliser rationnellement le sol, l’eau, le bois, le minerai. L’organisation de ce travail intelligent me plaisait. D’où j’étais, je voyais la vallée, puis la plaine qui deviendraient bientôt un agréable lieu de séjour pour l’humanité."
"... les jours sont toujours beaux sur Stella IV, merveilleuse planète, semblable, sur tant de points, à la Terre, et qui présentait, au surplus, l’avantage d’être gorgée de richesses naturelles, tout en étant totalement dépourvue d’animaux nuisibles, de microbes et même de virus dangereux. Une planète que les hommes pourraient facilement transformer en un véritable paradis.
Dans peu de temps, son peuplement allait commencer : dès qu’auraient été réalisées les premières constructions prévues sur ma maquette. Puis, dans une progression ordonnée, secteur par secteur, la race humaine finirait par peupler toute la planète, dans l’ordre, le calme, et pour le bien-être de tous. Car l’homme avait fini par comprendre qu’il lui fallait faire bon usage des ressources naturelles découvertes au cours de ses vagabondages dans l’Espace, et que son devoir lui commandait de ne pas ruiner chaque monde comme il avait ruiné la Terre.
Depuis le temps où l’intelligence s’était développée au point de rendre possible la conquête de l’Espace, n’était-il pas temps que la race humaine prouvât qu’elle avait atteint l’âge adulte ?"
Toutefois, la nouvelle Le monde des ombres est distrayante, sur le ton léger dont Simak est parfois coutumier, mais qui tourne un peu court au moment du dénouement. On repensera à "Si vous étiez un Moklin" de Murray Leinster (in Galaxie n°22).
Avec Cœur de pierre d'Algis Budrys, on imagine que la Conquête de l'Ouest ait pu présenter autant de scènes aussi dures et stupides que dans la nouvelle. L'histoire présente n'est toutefois pas de la SF.
A la lecture de Les transports de M. Signet, on imagine que Jean Lec a peut-être lu Terminus les étoiles de Alfred Bester en voie de parution (avril 1958). Voilà en tous les cas une nouvelle très sympathique, sur le ton d'un Marcel Aymé.
Nous tenons à vous avertir ; À l’assaut des hommes, de Daniel F. Galouye, est une nouvelle à révélations en cascade hélas complètement divulgachée par les lignes de présentation rédigée par Galaxie.
Formidable crédulité de ce sacré Jimmy Guieu qui publie dans sa rubrique Les soucoupes volantes un témoignage d'observations répétées et régulières au dessus de Perpignan sans avoir eu d'autres sources. Il évoque aussi une expression dont le sens nous a échappé un temps : "spoutniks et pamplemousses". Willy Ley écrira à ce sujet un article qui paraitra dans le numéro 54 de Galaxie. (Voir aussi nos commentaires).
Les dangers s'accroissent, et les fantasmes s'amenuisent :
SAVIEZ-VOUS QUE…
…la fonte des glaces terrestres pourrait faire basculer la planète ?
Trente-cinq stations d’observations scientifiques ont été établies par onze nations sur l’immense étendue glacée de l’Antarctique. Leurs recherches, qui entrent dans le cadre de l’Année Géophysique Internationale, semblent confirmer et amplifier les constatations déjà faites en 1910 par l’océanographe Georges Darwin. En effet, de récents sondages acoustiques opérés en divers points de la Terre Mary Bird ont permis à des stations américaines et russes d’établir que l’épaisseur de la couche glacée se prolonge presque partout, au-dessous du niveau de la mer, à des profondeurs allant jusqu’à 1.500 mètres, ce qui représente, à certains endroits, une épaisseur totale de glace de 3.000 mètres !
Le « continent » antarctique serait donc, en réalité, un archipel enserré dans un gigantesque bloc de glace. On sait déjà qu’il en est de même pour le Groenland.
Si l’on songe que la Terre subit actuellement un réchauffement, on peut redouter la catastrophe que provoquerait la fonte de ce volume d’eau congelée bien supérieur à ce que supposaient les géologues. Des surfaces énormes de terres disparaîtraient sous le niveau surélevé des mers. Un nouvel équilibre s’établirait alors entre les océans et les continents, faisant basculer la planète sur son axe et modifiant la place de-l’équateur.
Fort heureusement, un tel bouleversement ne peut s’accomplir qu’au rythme géologique, ce qui nous laisse largement le temps d’aviser.
Rapport du PreFeG (Décembre 2023)
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Prochain Bonus :Delirium, de Philippe Druillet et David Alliot.
Bonjour et merci pour cette nouvelle livraison pleine d'infos passionnantes, comme d'habitude.
RépondreSupprimerA propos de ce "pamplemousse" qui semble vous intriguer, il s'agit du surnom donné au premier satellite artificiel américain, destiné à "concurrencer" le spoutnik russe, mais qui explosa au décollage.
Voir par exemple cette page qui relate l'histoire de façon assez détaillée :
https://air-cosmos.com/article/il-y-a-65-ans-vanguard-1-le-deuxieme-satellite-artificiel-americain-64574
Je vous souhaite bonne continuation et que l'année 2024 soit aussi fructueuse pour votre travail d'archiviste.
Amicalement.
Bonjour et bienvenue Vanguard, bien nommé pour cette information.
SupprimerMerci beaucoup. Nous avions en effet fini par trouver l'information (voir notre billet d'aujourd'hui pour le numéro 53 de Galaxie). J'y ajoute une note pour votre contribution bienheureuse.
Bonne année 2024 à vous !