20 décembre, 2023

Galaxie (1ère série) n°051 – Février 1958

Florilège de têtes d'affiches pour ce numéro 51 de Galaxie : outre l'inévitable Robert Sheckley, on retrouve William Tenn, Clifford D. Simak, Evelyn E. Smith, et toujours ce sacré Jimmy !

 

On clique droit sur ce Virgil Finlay en couleurs !

 Sommaire du Numéro 51 :

 

1 - William TENN, La Gloire refusée (The Dark Star, 1957), pages 3 à 12, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par DILLON *

2 - Charles VAN DE VET, Mutations sur la planète boueuse (Growing Up on Big Muddy, 1957), pages 13 à 23, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Laurent TURPIN *

3 - Evelyn E. SMITH, Menace du futur (The Man Outside, 1957), pages 24 à 36, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par DILLON

4 - Daniel F. GALOUYE, L'Amour est aveugle (Share Alike, 1957), pages 37 à 47, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par DILLON *

5 - John WYNDHAM, Voyage dans les siècles (Pillar to Post, 1951), pages 48 à 60, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Richard POWERS

6 - COLLECTIF, Votre courrier, pages 61 à 62, courrier

7 - Walter S. TEVIS, L'Ixe de l'i grec (The Ifth of Oofth, 1957), pages 63 à 70, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Jack GAUGHAN *

8 - Julia VERLANGER, La Nuit de Martha, pages 71 à 77, nouvelle

9 - Clifford Donald SIMAK, Le Martien se trompe de plan (Carbon Copy, 1957), pages 79 à 114, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par KRUGE

10 - Jimmy GUIEU, Les Soucoupes volantes, pages 115 à 116, chronique

11 - Robert SHECKLEY, Les Morts de Ben Baxter (The Deaths of Ben Baxter, 1957), pages 117 à 138, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Dick FRANCIS

12 - Damon KNIGHT, À rebours (This Way to the Regress / Backward, O Time, 1956), pages 139 à 144, nouvelle, trad. (non mentionné)


* Nouvelle restée sans publication ultérieure à ce numéro.

Malgré une phallocratie sans doute inconsciente, William Tenn nous narre avec humanité  dans La gloire refusée la malheureuse esquive d'un homme à qui aurait pu échoir un destin exceptionnel.

Charles Van De Vet nous présente une planète piège plutôt accueillante, et le récit de ses effets dans la durée, pour une conclusion tout de même un peu attendue. Mutations sur la planète Boueuse demeure honorable toutefois.

Changement de ton pour Menace du futur d'Evelyn E. Smith, qui délaisse son humour juvénile pour un traitement plus sérieux. Elle y gagne en force et en portée dans une histoire de réécriture du présent orchestrée par ceux du futur.

L'amour est aveugle, par Daniel F. Galouye, est une romance un peu légère, si ce n'était le concept de plans d'existence différents qui permettent de gagner de l'espace en faisant vivre plusieurs êtres dans des plans parallèles.

Dans Voyage dans les siècles, par John Wyndham, la loi d'équivalence pour les voyages temporels présentée par Poul Anderson (dans "Un travail de romain" in Fiction n°52) et reprise par William Tenn (dans "Winthrop aimait trop le XXVème Siècle", in Galaxie n°50) trouve ici un précédent (la nouvelle date de 1951 contre 1957 pour celle d'Anderson) et un développement plein d'adversité. Les aspects du monde futur feront aussi penser aux spéculations de Stapledon. Wyndham avait ici de quoi développer certains aspects d'un récit qui finit par tourner un peu court - et c'est en partie dû à la traduction et aux coupes exercées par la revue (une introduction et une conclusion d'un soignant d'asile encadrent initialement le récit). Une version plus complète de cette nouvelle est parue dans le recueil "Le temps cassé" dans la collection Présence du futur chez Denoël.

L'ixe de l'i grec, par Walter S. Tevis, évoque les affres des quatrième et cinquième dimensions, théoriques, qui deviennent des mécanismes cosmiques auxquels il convient de ne pas toucher. On repensera à "La fin d'un monde" de Alan E. Nourse (in Galaxie n°17) et au "Problème du carré pointu" de Hervé Callixte (in Fiction n°49). 

A propos de Walter S. Tevis, il est l'auteur de "L'arnaqueur", adapté au cinéma et devenu le classique que l'on sait, ainsi que de "L'homme qui venait d'ailleurs", qui verra son adaptation cinématographique honorée par la présence de David Bowie.

Effet cocktail entre substances de planètes différentes et histoire d'épouvante un peu gore avec La nuit de Martha, par Julia VerlangerOn aura toutefois connu Verlanger plus subtile.

Dan la rubrique Les soucoupes volantes, par le "chef" Jimy Guieu, ce sacré Jimmy fait dire à des observations, à la façon d'un Charles Fort, ce qu'il veut bien en tirer comme conclusion. Un joli exemple d'écriture de légende urbaine.

Dans Les morts de Ben Baxter, Robert Sheckley s'amuse avec les couloirs du temps comme le ferait Poul Anderson, à la différence que là où il n'existe qu'une seule ligne temporelle - même malléable - chez Anderson, Sheckley, lui, fait coexister plusieurs trames de probabilités - mais de fait beaucoup plus rigides. Les similitudes et les différences dans leurs récits comparatifs en fait une nouvelle plaisante à parcourir.

A contrario, on comprend vite le procédé de À rebours, par Damon Knight, qui sera repris par Martin Amis dans "La flèche du temps", et par Kurt Vonnegut dans un passage de son "Abattoir5". Passé l'effet de surprise, il n'en reste pas grand chose...

On évoquait encore l'ADN sous son nom anglo-saxon en 1958. En témoigne ce courrier des lecteurs :

Qu’est-ce que le D.N.A. dont on a tant parlé au sujet d’une nouvelle race de canards créée par des savants ?

M. J. CARRIER, - Lodève.

LES initiales D.N.A. désignent l’acide désoxyribonucléique, qui est l’un des composants du noyau cellulaire, avec l’acide ribonucléique et la protéine, ainsi que l’a défini le biochimiste allemand Friedrich Miescher en 1874.

De multiples expériences effectuées depuis 1928 sur des bactéries par des savants de différents pays ont prouvé l’identité du D.N.A. et de ce qu’on appelle en génétique le « facteur héréditaire », c’est-à-dire les gènes.

La teneur en D.N.A. des noyaux de toutes les cellules d’un même individu est la même. Elle est de l’ordre de quelques milliardièmes de milligramme. Cependant, chaque spermatozoïde n’en renferme que la moitié de la quantité contenue dans les autres cellules.

Le principe de base des procédés de préparation du D.N.A. est de séparer les nucléoprotéines de la matière cytoplasmique, de scinder ensuite ces nucléoprotéines en protéine et acide nucléique, enfin de précipiter un sel alcalin de D.N.A. C’est ainsi que le docteur et la doctoresse Vendrely, du Centre de Recherches sur les Macromolécules, à Strasbourg, ont procédé, à partir des glandes sexuelles et du sang de canards Khakis (il est à noter que le sang des oiseaux, contrairement à celui des mammifères, contient une proportion appréciable de D.N.A.).

C’est avec ce produit, qui se présente sous l’aspect fibreux de l’amiante, que le professeur Benoît a réussi ses étonnantes et audacieuses expériences sur les canards Pékin. Expériences qui, selon certains savants, marquent une ère nouvelle de la génétique.

Rapport du PreFeG (Décembre 2023)

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John WYNDHAM
Julia VERLANGER
Jimmy GUIEU
Damon KNIGHT

Prochain bonus : Les imaginox (Raymond F. Jones).

A suivre : Galaxie n°052.

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