A quelle heure passe l'impossible ? |
Sommaire du Numéro 21 :
NOUVELLES
1 - Eric LINKLATER, Celui qui venait de la mer... (Sealskin trousers, 1952), pages 3 à 16, nouvelle, trad. (non mentionné)
2 - William MORRISON, Le Dicton qui manquait (There Ought to Be a Lore, 1954), pages 17 à 29, nouvelle, trad. (non mentionné)
3 - Thelma D. HAMM, Gallie et sa maison (Gallie's House, 1953), pages 30 à 33, nouvelle, trad. (non mentionné)
4 - Yves DERMÈZE, La Ceinture du robot, pages 34 à 54, nouvelle
5 - Mack REYNOLDS, Le Porte-guigne (Prone, 1954), pages 55 à 64, nouvelle, trad. (non mentionné)
6 - J. T. McINTOSH, Les Sélectionnés (Selection, 1955), pages 65 à 94, nouvelle, trad. (non mentionné)
7 - Jacques STERNBERG, La Géométrie dans l'impossible, pages 95 à 109, nouvelle
CHRONIQUES
8 - Jean-Jacques BRIDENNE, Les Thèmes scientifiques chez Jules Verne (suite et fin), pages 110 à 116, article
9 - COLLECTIF, Ici, on désintègre !, pages 117 à 121, critique(s)
10 - F. HODA, Conquête de l'ennui, pages 123 à 124, article
Rapport du PreFeG (Septembre 2022)
- Relecture
- Corrections orthographiques et grammaticales
- Vérification du sommaire
- Vérification des casses et remise en forme des pages de titre
- Mise en gras des titres in "Revue des livres"
- Note (16b) ajoutée.
- Vérification et mise à jour des liens internes
- Mise au propre et noms des fichiers html
- Mise à jour de la Table des matières
- Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, date d'édition, série, collection, étiquettes)
"Celui qui venait de la mer…" (Sealskin trousers) par Eric LINKLATER (1947) évoque tout le corpus lovecraftien autour d'Innsmouth et "Ceux des profondeurs" (la nouvelle de ce nom composée par James Wade ne le sera qu'en 1969).
Une nouvelle bien dans le ton léger et bon enfant de William MORRISON : "Le dicton qui manquait" (There ought to be a lore - 1954). Un propos sur le sujet devenu sensible des différences entre les sexes, plus moderne - quoi qu'il en soit - que la nouvelle de Jimmy Guieu qui paraîtra quelques mois plus tard dans le numéro 30 de Galaxie ("La fin des hommes").
L'imaginaire de l'enfance serait-il un monde parallèle en soi ? Peut-on dès lors y aller et en revenir par un simple effort d'imagination ? Voilà le postulat de départ posée par la nouvelle "Gallie et sa maison" de Thelma D. HAMM... postulat qu'elle fait évoluer et fait résonner avec la peur de la bombe propre aux appréhension de la Guerre Froide.
Qu'est-ce qui différencie un androïde à l'image de l'homme, ou de la femme, d'un esclave corvéable à merci, voir d'un appareil électro-ménager ? Et que sommes-nous, au fond, dans notre condition humaine, si nous ne jouissons pas d'un minimum de libre-arbitre ? Yves DERMEZE, auteur français méconnu et peu réédité depuis ces années 50, visite l'évolution du point de vue d'un homme de l'avenir confronté à nos mœurs contemporaines, la relation de couple principalement, dans "La ceinture du robot".
"Le porte-guigne" rappellera sans doute le prétexte du film "La chèvre" aux francocinéphiles de nos lecteurs. Mais comment gérer un tel épouvantail quand il fait partie d'un corps d'armée ? Mack REYNOLDS visite la situation, non sans esprit ni humour, comme à son habitude.
Le style particulier à J. T. McINTOSH, toujours tourné vers la sensation intime, ne fera pas défaut à cette nouvelle : "Les sélectionnés" (Selection - 1954), qui inverse la donne de "Une chance sur..." qui traitait de la notion d'élus pour le salut. Ici, "être sélectionné" ne signifie plus que le tourment. Une nouvelle par le sujet très proche de "Conquérants sacrifiés" de Miriam ALLEN De FORD, paru dans le Galaxie n°19.
Enfin, le parrainage de Fiction pour l'œuvre de Jacques STERNBERG se déploie ici avec la publication de nombreux extraits de son recueil de (courtes) nouvelles : "La géométrie dans l'impossible". Une chance pour les curieux de ce livre qu'on ne trouve plus...
A propos de Jacques STERNBERG, et pour extrait de ce numéro : l'évocation d'une petite curiosité littéraire sur laquelle nous aimerions bien "mettre la main pour y jeter un œil", dans une note de lecture au second degré signée Alain Dorémieux :
" Pour terminer, une œuvre de salubrité publique : il importe de clouer au pilori de la morale bien pensante une dangereuse publication qui vient avec une vitalité scandaleuse (et des fonds pourtant restreints) d’atteindre son numéro 5 et qui semble risquer de devoir poursuivre longtemps son pernicieux travail de démolition par la base. Il s’agit du « Petit Silence Illustré », qui ose (et avec fierté, encore !) s’intituler « la seule revue qui n’ait strictement rien à dire » (on mesure à ce slogan inique la gravité de son déviationnisme). Les principaux responsables de cette coupable entreprise, les dénommés Jacques Sternberg et Philippe Curval, sont, de toute évidence, de louches individus ne reculant devant rien pour satisfaire leur manie de la destruction et de la plaisanterie de mauvais goût. Non contents de suspendre, sur leur couverture, un téléphone à une potence ( !), ils osent dans leurs écrits mépriser d’augustes institutions bien de chez nous, comme la « Nouvelle Revue Française », railler de grands écrivains français comme M. André Maurois, Mme Simone de Beauvoir ou Mlle Françoise Sagan, tourner en dérision les valeurs les mieux établies et les opinions les plus respectables, avec un parti pris dans la narquoiserie qui touche à l’agressivité. Et pour faire mieux que de se moquer d’autrui en général, ils se moquent même de leurs lecteurs en leur donnant comme matière des textes où il est impossible de trouver une phrase seulement sérieuse, où le saugrenu a droit de cité, où le fantastique devient abracadabrant, où la « science-fiction » se fait loufoque, où chaque ligne ne semble là que pour vous cligner de l’œil. Une véritable honte ! Enfin, pour couronner le tout, ces messieurs se sont mis maintenant à jouer le double jeu en publiant dans leur numéro 5 « Le train de minuit », d’Alfred Noyes, une nouvelle fantastique d’un auteur anglais qui a quelque chose à dire, et bien plus, une nouvelle fantastique tellement extraordinaire qu’elle a de quoi faire pâlir d’envie la direction de « Fiction » ! La mesure, décidément, est comble.
Heureusement pour l’ordre social et la bienséance, cette revue malfaisante n’a qu’un tirage intime (et ronéotypé) et elle n’est vendue que dans quelques officines douteuses comme la librairie « La Lune » (170, boulevard Saint-Germain) ou la librairie « La Balance » (2, rue des Beaux-Arts), cette dernière ayant en fait l’audace de l’éditer et de lui tenir lieu de siège social. Mais les lecteurs de « Fiction » n’auront pas, bien entendu, l’esprit assez perverti pour aller s’y procurer des spécimens."
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