On le sait, Jacques Sternberg est un auteur de l’écurie Fiction, adoubé à chacune de ses publications, auteur des couvertures en collages des premiers numéros (et passeur du flambeau à son ami Philippe Curval), il est surtout le représentant d’une S.F. franco-belge avec laquelle il faudra compter.
Evoqué dans le Fiction n°35 lors de la publication de sa nouvelle « Les conquérants », on pouvait déjà lire à propos de ce roman :
Les conquérants - JACQUES STERNBERG
Dans ce tableau sombre et amer de la conquête interstellaire, Jacques Sternberg, poursuivant la veine réaliste qu'il a inaugurée avec « Le navigateur » (n° 32), met la science-fiction au service de la satire sinistre. Le pessimisme de cette histoire pourra heurter. Son esprit ne relève pas essentiellement d'un incurable amour de l'humanité… Mais chez Sternberg, la noirceur et le talent font bon ménage. Et seuls ceux qui le connaissaient mal seront surpris de sa gravité de ton – cette gravité que déjà ne dissimulaient pas les feux d'artifice de « La géométrie dans l'impossible ».
Pour plus ample approfondissement de cet aspect de Sternberg, se reporter à son premier roman de science-fiction, que nous sommes heureux de voir paraître à « Présence du Futur », où il vient d'être publié. Titre (fort joli !) : « La sortie est au fond de l'espace ».
La revue des livres du même numéro le recense ainsi :
Un jour – nous sommes en 1998 – l'humanité se réveille avec les conduites d'eau du monde entier pleines de microbes et, bientôt, c'est une véritable avalanche de germes mortels. D'abord, les hommes tentent de se défendre, mais que peuvent-ils faire contre un ennemi qui résiste à tout – feu, poison, gaz ? Finalement, il ne reste d'autre ressource que d'aller se réfugier sur une autre planète – en l'espèce Mars. Voyage difficile, voyage périlleux car, en fait, les gens de 1998 sont à peine plus avancés, techniquement parlant, que ceux de 1956. Finalement, quelque 6.000 hommes, femmes et enfants atterrissent sur l'astre rouge (une coïncidence a voulu que je lise l'ouvrage le jour même où Mars s'était le plus rapproché de la Terre, en septembre), mais là commencent d'autres ennuis – les « mirages ». Finalement les survivants sont obligés d'aller de planète en planète, jusqu'au jour où ils rencontrent les Sconges, des êtres ayant l'apparence humaine et, pourtant, se distinguant de nous par quelques petits détails. Veulent-ils du bien aux malheureux astronautes ? Vont-ils, au contraire, se révéler leurs pires ennemis ?
Tel est, brièvement schématisé, le thème de « La sortie est an fond de l'espace » de Jacques Sternberg (Ed. Denoël) que les lecteurs de « Fiction » connaissent autant pour ses contes que pour ses ouvrages dont « Fiction » a parlé. C'est un très beau livre, qui avait sa place tout indiquée dans la collection « Présence du Futur ». Mais c'est aussi un livre amer, pessimiste, presque nihiliste. En le lisant, je me disais qu'il est d'une tendance d'esprit assez semblable à celle d'un Dostoïevski, par exemple. Chose curieuse, nos auteurs – je veux dire les auteurs européens de SF – sont toujours enclins à donner dans le pessimisme, alors que celui-ci est beaucoup moins affirmé chez les Américains (je parle des écrivains de valeur, bien sûr, car dans un « space-opera » on trouve rarement une « tendance d'esprit », quelle qu'elle soit) et tout à fait inexistant chez les Russes contemporains. Ceci dit, Sternberg sait aussi introduire une pointe d'humour aux moments voulus et cela dilue un peu l'amertume de son roman, par ailleurs superbement écrit. Recommandé.
On pourrait avoir l’impression que l’intrigue est déjà fortement dévoilée. Voyons ce qu’en présentaient les différents 4èmes de couverture.
Rabat de couverture de la première édition (1956) :
C'était en 1998. Tout était calme et normal cet après-midi-là, lorsque, vers trois heures, l'événement éclata. Dans les conduites d'eau du monde entier, les myriades de microbes se mirent à grandir. Les villes furent envahies, puis les rivières, les fleuves. Une marée de germes mortels submergea la Terre. Quelques milliers d'humains seulement parvinrent à quitter leur planète pour débarquer sur un autre monde. Là une déception nouvelle les attendait : la nature était résolument hostile à la présence de l'homme.
Et l'exode continue, implacable, parce que sur tous les mondes où ils débarquent les hommes retrouvent ce gigantesque complot qui semble être tramé contre eux. Poursuivis sans poursuivants, exténués, rompus, ils rencontrent enfin les Sconges.
Qui sont-ils, d'où viennent-ils, ces êtres si beaux, si semblables aux hommes, à peine plus indolents, avec leur désir de venir en aide aux rescapés de la Terre ? Ils leur ouvriront une dernière porte — mais la porte donne-t-elle sur une véritable issue ?
L'auteur, qui a déjà écrit des contes fantastiques, a réussi, tout au long des pages de ce roman, à nous faire vivre les angoisses des fugitifs, à nous tenir en haleine. Il a su intégrer, dans le domaine de l'anticipation, une notion réservée jusqu'à présent aux romans policiers ; celle du suspense.
Seconde et troisième édition (1971 et 1973) :
Tout était normal ce jour-là, quand, vers trois heures, l'événement éclata : dans les conduites d'eau du monde entier, les microbes se mirent à proliférer. Et bientôt, l'eau des robinets ne fut plus qu'une grande coulée de germes mortels...
Où fuir ? Où se réfugier ? Faut-il quitter la planète ? Mais un piège n'attend-il pas les survivants... au fond de l'espace ?
Quatrième édition (1978) :
Par une belle journée de février, en 1998...
Et soudain, dans les tuyauteries du monde entier, les microbes contenus dans l'eau grandissent et prolifèrent. Comme la pollution, dont ils sont assez évidemment le synonyme. Panique en Occident, panique en Orient, panique sur toute la Terre qu'il faut abandonner au prix d'un effroyable massacre. Qui n'est jamais qu'un commencement, car de planète apparemment accueillante en planète interdite, le périple des survivants de la Terre ne trouvera en réalité qu'une seule sortie au fond de l'espace, celle qui donne directement sur une mort, non seulement peu souhaitée mais assez imprévue.
Ecrit en 1956, alors que personne ne parlait encore de pollution, ce roman frappa la critique qui, en ce temps-là, savait à peine épeler le mot "science-fiction".
L'auteur. Né à Anvers au XXe siècle. Vit depuis vingt-cinq ans à Paris où il tente péniblement de survivre de sa plume après vingt-sept livres publiés un peu partout. Il n'y a pas de genre littéraire qu'il n'ait tenté, théâtre et cinéma compris. Il refuse l'étiquette simpliste de S.-F. alors qu'il en a toujours mis dans tous ses écrits. En effet, il en est profondément imbibé. Mais il le nie, parce qu'il déteste les clans, les cliques et les claques.
Cinquième édition (1990) :
Rien n'avait préparé l'humanité au cataclysme qui s'abattit sur le monde cet après-midi de l'été 1998. Soudainement, dans le secret des tuyauteries, mus par quelque dessein diabolique, voici que les microbes se mettent sauvagement à grossir. Le plus anodin des robinets, actionné par le plus innocent des buveurs d'eau, laisse désormais échapper un flot de germes voraces, répugnants et mortels. Une seule solution pour les humains paniqués : fuir vite et loin. Une seule issue : l'espace.
Mais, hélas, un destin tragique s'acharne sur l'humanité moribonde : où qu'ils débarquent, les survivants exsangues ne trouvent que nature hostile. Jusqu'au jour où ils rencontrent enfin les Sconges, des êtres doux et parfaitement charitables, qui leur ouvrent une dernière porte.
Mais qui ouvre sur quoi ?
Il est rare de voir autant de « pitch » d’un même ouvrage, surtout chez le même éditeur. On notera l’accent mis sur différents points selon le contexte de l’époque. « Une notion réservée jusqu'à présent aux romans policiers ; celle du suspense. » en 1956, lorsque la S.F. en était encore à devoir justifier sa légitimité de genre à part entière en empruntant aux autres leurs attributs ; un, beaucoup plus laconique : « Mais un piège n'attend-il pas les survivants... au fond de l'espace ? » qui semble justifier par le titre le choix d’une réédition ; « alors que personne ne parlait encore de pollution, ce roman frappa la critique qui, en ce temps-là, savait à peine épeler le mot "science-fiction". » à la fin des années 70, époque où la prise de conscience écologique commençait à poindre ; enfin « une dernière porte. Mais qui ouvre sur quoi ? » alors que nous en étions – pour ceux qui étaient nés ! – à nous interroger sur la toute nouvelle mondialisation…
Bien que ces diverses accroches en dévoilent peut-être un peu trop sur l’intrigue de ce roman, ce n’est après tout pas si dommageable, l’intrigue étant à proprement parler pour Sternberg un prétexte à distiller l’essence de l’humanité ; en la confrontant à une succession de périls – mais non pour la « victimiser » comme le seraient les jeunes filles effarouchées des couvertures de pulps américains – Sternberg nous permet de dévoiler ce qui justement fait de l’humanité une force de vie elle aussi agressive, conquérante, et dans la nécessité d’une adversité pour pouvoir envisager des perspectives dans un avenir potentiel.
Dès le Prologue, Jacques Sternberg tord le cou à l’essence même de la Science-Fiction : son aspect spéculatif.
La vie n’avait pas tellement changé depuis 1970. (…)Certains hommes quand ils parlaient des années 70 affirmaient :
— C’était le bon temps.
Ils avaient tort. L’année 1998 ressemblait singulièrement aux années 70.
Le ton est donné : n’attendons pas la description d’une vie sociale rendue miraculeusement exotique, ne spéculons pas à outrance, l’être humain reste finalement lent dans l’évolution de ses mœurs. Voilà bien une accroche courageuse, mais lucide, si l’on s’en réfère aux miracles technologiques attendus des années 50 aux années 70, pour un fantasmatique An 2000 qui verrait des voitures volantes, des bases lunaires, des métros supersoniques… En 2001, la déconvenue était palpable : l’avenir n’est jamais pour maintenant, trente ans ou même un demi-siècle ne sont jamais qu’une banlieue temporelle…
Sternberg écarte donc la spéculation pour nous éclairer sur l’état contemporain de nos mœurs. On appréciera toutefois, malgré lui, l’acuité de son regard sur les effets d’une « contamination » sur les pouvoirs publics :
Les microbes, par contre, ne réussirent pas à étouffer de nouveaux discours et de nouvelles doctrines. Ils servirent au contraire de prétexte à une tornade de discours inédits. Le monde entier, en quelques heures, ne fut plus qu’un gigantesque discours criblé de conseils, d’avis, d’explications sans espoir, de questions sans réponses et de réponse gratuite, accrochée à des questions mal posées.
Dans toutes les villes, on placarda d’énormes listes de conseils que la radio et la télévision prodiguèrent de leur côté avec leurs moyens. Conseils dont la plupart étaient notablement saugrenus, car inutiles à formuler : NE BUVEZ PAS D’EAU. NE FAITES PLUS RIEN CUIRE À L’EAU. NE LAISSEZ PAS D’EAU TRAÎNER DANS VOS APPARTEMENTS. FERMEZ VOS ROBINETS OU FAITES-LES PLOMBER.
Puis aussi, et surtout, des promesses, des gages sur l’avenir. Donner le change était urgent, chaque gouvernement s’en rendait compte. La panique avait été évitée, mais elle avait sans nul doute une date d’échéance. Cela pouvait être demain ou cette nuit. Pour l’éviter, il fallait commencer par utiliser le mensonge et les vieux poncifs de la propagande qui toujours avaient donné d’excellents résultats. La situation, on le déclara officiellement à travers le monde, n’était qu’apparemment tragique. La science veillait, bien entendu ; la science arriverait facilement à détruire ce fléau domestique. Patience, tout cela n’était qu’une simple question de mesures à prendre. Évidemment, on risquait de rester sans eau potable dans les villes pendant un ou deux jours, mais cela n’irait pas plus loin que cet inconvénient sans conséquence. Évidemment, depuis la première heure, des congrès scientifiques s’étaient organisés et ils traquaient de près l’événement et ses dérivés. Ce n’était qu’un mauvais moment à passer. Il ne durerait guère. Cela sans compter les innombrables explications scientifiques qui furent jetées au vent pour rassurer les uns et les autres. Les grands mots, particulièrement ceux qui étaient incompréhensibles, cela rassurait toujours.
Mais ce que ni la presse ni la radio ne diffusèrent, c’est que les savants et les techniciens n’y comprenaient rien. Personne n’avait pu expliquer de façon logique la stupéfiante mutation, en quelques secondes, des microbes. Personne ne comprenait comment les choses avaient commencé. Et personne ne pouvait dire comment elles évolueraient. Ni surtout comment elles se termineraient.
Froid dans le dos, à l’aune des « années vaches » que nous venons de traverser, n’est-ce pas ? Souhaitons que le sardonique Sternberg ait été trop loin dans la prédiction avec l’extrait suivant :
Car l’homme se souvint en temps voulu que, s’il était le créateur des bonbonnières à lumières tamisées et l’ancien propriétaire des cathédrales gothiques, il était également l’architecte et l’inventeur des camps de concentration. Que fallait-il pour édifier de vastes camps de concentration ? Des baraquements, rien d’autre, plus même besoin de fils de fer barbelés. Et que fallait-il pour construire des baraquements ? Pas grand-chose, en vérité : quelques planches et du goudron. Pour les meubler ? Pas grand-chose non plus : quelques paillasses, quelques tables et quelques poêles pour chauffer le tout. Rien de plus simple. La solution était là. Elle fut adoptée partout, immédiatement.
En un seul jour, le monde devint un gigantesque camp de concentration.
Tout comme dans « Encore un peu de verdure » de Ward Moore (notre précédent Bonus), les baraquements, les camps de réfugiés, ne sont qu’une solution temporaire palliant à l’état d’urgence. Bientôt, la porte de sortie se dessinera dans la fuite vers l’espace.
Les hommes partaient sans recul, prêts au combat. Parce qu’il n’y avait plus que cette issue, parce qu’il fallait prendre ce risque avec une chance sur quatre de s’en tirer ou le refuser avec quatre chances sur quatre de crever.
Sternberg aura certainement lu dans les pages de Fiction la série « Une chance sur… » de J. T. McIntosh. Mais son angle d’attaque n’est pas celui, psychologique, de l’auteur britannique. Un premier degré de lecture attriste certainement : l’humanité n’est plus que peau de chagrin, ses dirigeants sont des borgnes obstinés guidant un troupeau aveugle et docile, bien que râleur, et aucune terre d’élection ne vaut la Terre, n’est même envisageable pour la survie de l’espèce humaine (on a définitivement abandonné l’idée biblique de sauver comme Noé le reste du patrimoine vivant, sinon sous forme de nourriture en boîte).
Mais au final, cette humanité n’est pour Sternberg qu’un troupeau, animal lui aussi tant ses besoins primordiaux sont primaires, voire primitifs. Et ce n’est qu’une fois les questions de la survie, de la subsistance et de l’abri définitivement résolues que l’auteur nous présente une humanité qui s’ennuie, imperméable à tout engouement artistique, esthétique, poétique, s’il n’est pas question d’argent, de travail, de propriété ou de domination.
Ne nous en tenons pas là pour conclure cet article. Simon Bréan, dans son remarquable essai « La science-fiction en France - Théorie et histoire d’une littérature » nous propose un troisième degré de lecture qui aura peut-être échappé à l’auteur lui-même, mais qui est fort pertinent dans le paysage éditorial de la science-fiction en France en cette année 1956 (attention, divulgâchage en prime…)
Si des nouvelles subtiles peuvent appuyer aux yeux des lecteurs de Fiction les prétentions d’un jeune auteur français, il semble très difficile pour un écrivain de faire œuvre a l’échelle du roman. Ceux qui aspirent à devenir des auteurs de science-fiction sont soumis en France à des exigences contradictoires, puisqu’ils ne peuvent prétendre à l’originalité qu’en dépassant un modèle qu’il leur est interdit de suivre. Un ouvrage de Jacques Sternberg, le premier roman français de science-fiction paru dans la collection Présence du Futur, peut être lu comme la représentation métaphorique de ce dilemme stérilisant.
La sortie est au fond de l’espace situe dans le futur une anomalie meurtrière. Les microbes contenus dans l’eau se mettent à grossir, dévorant tout sur leur passage. Quelques milliers de Français parviennent à s’arracher à la Terre dévastée, grâce à un plan de fusées autrefois remisé aux archives, parce que le voyage interplanétaire était jugé inutile.
Les Français errent de planète en planète, ne trouvant que des globes hostiles et stériles. Consumés par la folie et la malnutrition, les survivants parviennent sur une planète ou ils peuvent espérer survivre. Orchide est peuplée de créatures agressives, mais comestibles, des plantes vivantes, rappelant les extraterrestres caricaturaux vilipendés par Sternberg. Alors que les Français s’organisent pour conquérir ce territoire, d’autres extraterrestres se manifestent. Ceux-là tiennent des surhommes stéréotypés des space operas américains des années trente : grands et forts, beaux et blonds, dotés d’une technologie qui paraît magique.
La rencontre entre ces Français misérables et accablés et les « tarzans de l’espace » reçoit une fin sinistre : sous couvert de les aider, les surhommes transportent les Français sur leur propre planète, qui est une merveille de géométrie, mais qui est aussi mortelle que toutes les précédentes, puisqu’il est impossible d’y dormir. (…)
Pris comme une métaphore de la situation des Français face à la science-fiction, ce roman de Jacques Sternberg suggère que leur avenir est bloqué et que toutes les ressources de leur imagination ne suffiront pas à faire pièce aux Américains. De plus, la lutte n’apparaît pas comme telle : les Français croient pouvoir s’installer sur les terres étrangères, pour s’y adapter et prospérer, alors qu’ils sont incapables d’y survivre et surtout d’y créer, l’impossibilité de trouver le sommeil impliquant ici une incapacité à rêver.
En 1956, les tentatives des auteurs français semblent justifier un bilan si négatif. En dépit de réussites indéniables, les romans qu’ils publient ne soutiennent pas, dans leur écrasante majorité, la comparaison avec ceux venus des États-Unis. Ces derniers jouissent, par ailleurs, d’une certaine immunité esthétique. A défaut de trouver en chaque ouvrage un chef-d’œuvre, l’amateur obtient l’occasion de replacer les chefs-d’œuvre qu’il a déjà lus dans le contexte contrasté d’œuvres plus ou moins réussies.
La lecture de romans français, en revanche, ne peut se faire qu’en parallèle de celle de romans américains. Si le texte français ne vaut pas par lui-même, il n’a pas plus d’intérêt pour comprendre le mouvement général de la science-fiction.
Pour un ouvrage français, il n’existe pas de situation intermédiaire entre le chef-d’œuvre et le superflu, tant du moins qu’un contexte propre à la science-fiction française ne s’est pas établi.
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Autres ouvrages de Jacques STERNBERG (Romans et recueils) :
· La Géométrie dans l'impossible (1953) Eric Losfeld, Arcanes, 1953.
· Le Délit (1954) Plon, 1954.
· La Géométrie dans la terreur (1955) Le Terrain Vague, 1955.
· La sortie est au fond de l'espace (1956) Denoël, Présence du Futur n° 15, 1956 (rééd. 1971, 1972, 1978, 1990)
· Entre deux mondes incertains (1957) Denoël, Présence du Futur n° 21, 1957 (rééd. 1958, 1973, 1985, 1989)
· La Géométrie dans l'impossible (1953-1960) Le Terrain Vague, 1960.
· La Banlieue (1961) Julliard, 1961.
· Toi, ma nuit (1965) Eric Losfeld, 1966 (rééd. 1967)
· Un jour ouvrable (1961) Nouvelles Editions Oswald, Les Oiseaux de Nuit n° 6, 1981.
· Attention planète habitée (1969) Eric Losfeld, 1969.
· Univers Zéro (1970) Marabout SA, Bibliothèque Marabout n° 362, 1970 (rééd. 1976)
· Futurs sans avenir (1971) Laffont, Ailleurs et Demain, 1971 (rééd. 1982)
· Contes glacés (1974) André Gérard, Anthologies, 1974.
· Mai 86 (1978) Albin Michel, 1978 (rééd. 2000)
· 188 contes à régler (1988) Denoël, Présence du Futur n° 474, 1988.
· Histoires à dormir sans vous (1990) Denoël, 1990.
· Histoires à mourir de vous (1993) Denoël, 1993.
· Dieu, moi et les autres (1995) Losfeld, 1995.
· Contes glacés (1998) (anthologiste DUHAMEL Joseph) Mijade, Zone J, 2008.
· Si loin de nulle part (1998) Les Belles Lettres, Le cabinet noir n° 19, 1998.
· Oeuvres choisies (2001) La Renaissance du Livre, Les maîtres de l'imaginaire, 2001.
· 300 contes pour solde de tout compte (2002) Les Belles Lettres, Le Grand Cabinet Noir, 2002.
· Labor, Espace Nord Zone J n° 14, 1998 (rééd. 2002) Labor (Bruxelles), Espace Nord n° 268, 2006.
· La Dernière Goutte (Strasbourg), 2008.
· Mijade, Zone J, 2009.
· Ailleurs et sur la Terre (2011) Mijade, 2011.
· JacquesSTERNBERG dans le PReFeG (Fiction, essentiellement).
· Notre page dédiée, avec un article de Gérard Klein : Jacques Sternberg ou le robot écoeuré (1958)
· Un très (très !) beau site lui rend hommage, où l’on peut lire cette « auto-nécro » :
"Orageuse, sa vie aura été erratique, la privée
comme la matérielle. Sans parler de sa carrière en dents de scie : quarante
livres publiés ne lui ont pas assuré un statut d'auteur statufié dans le
succès. On le dit inclassable, sans doute parce qu’il ne s'est jamais limité à
un seul label littéraire. Il aurait pu demeurer un romancier, un auteur
dramatique, un scénariste de cinéma, un chroniqueur pamphlétaire. Mais en
réalité il avait par dessus tout, la passion du texte bref qui ne l'abandonnera
jamais. Cela lui valut ses lecteurs les plus exigeants et la consécration dans
un certain nombre de livres de classe au milieu de Maupassant, Poe, Kafka,
Gogol, Mérimée... Étranges fréquentations..."
Jacques Sternberg (17 avril 1923 - 11 octobre 2006) par lui même...
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