Cette cuvée 42, au nombre vénérable pour tous les amateurs de S.F., saura une fois de plus séduire par la qualité de son contenu, avec une mention spéciale à Jacques Sternberg (comme souvent).
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Sommaire du Numéro 42 :
NOUVELLES
1 - Phillip MacDONALD, Domaine interdit (Private - Keep Out!, 1949), pages 3 à 17, nouvelle, trad. Roger DURAND
2 - Robert ABERNATHY, Heure sans gloire (Hour Without Glory, 1956), pages 18 à 27, nouvelle, trad. Roger DURAND
3 - Clarisse FRANCILLON, Sarcome d'amour, pages 28 à 44, nouvelle
4 - Elisabeth SANXAY HOLDING, Les Enfants étranges (The strange children, 1955), pages 45 à 56, nouvelle, trad. Roger DURAND
5 - Marion Zimmer BRADLEY, Marée montante (III) (The Climbing Wave, 1955), pages 57 à 71, nouvelle, trad. Régine VIVIER
6 - Mack REYNOLDS, Les Treize cocktails (Burnt Toast / Martinis: 12 to 1, 1955), pages 72 à 80, nouvelle, trad. Roger DURAND
7 - Jay WILLIAMS, La Plaie de Mars (The Asa Rule, 1956), pages 81 à 98, nouvelle, trad. Roger DURAND
8 - Martin GARDNER, L'Homme non latéral (No-sided professor, 1951), pages 99 à 108, nouvelle, trad. (non mentionné)
9 - Jacques STERNBERG, Comment vont les affaires ?, pages 109 à 119, nouvelle
CHRONIQUES
10 - Jean-Jacques
BRIDENNE, Camille Flammarion et la littérature des fins du monde, pages 121
à 124, article
11 - Jacques VAN HERP, La Science-fiction en Belgique, pages 125 à 129, article
12 - Jacques BERGIER & Alain DORÉMIEUX & Igor B. MASLOWSKI, Ici, on désintègre !, pages 130 à 134, critique(s)
13 - (non mentionné), Service bibliographique étranger, pages 135 à 137, article
14 - Alain DORÉMIEUX, La Critique des revues, pages 138 à 138, critique(s)
15 - F. HODA, Actualité de la momie, pages 139 à 140, article
16 - COLLECTIF, Courrier des lecteurs, pages 141 à 143, article
A propos de Domaine interdit, par Philip
MacDonald – plus connu comme scénariste hollywoodien de polars - Fiction
rapproche cette nouvelle à Escamotage
de Richard Matheson (Voir
Fiction n°29). On notera, après lecture, que ce récit est l'exacte situation
de démarrage du remarquable Simulacron 3
de Daniel F. Galouye (qui, lui, en cherchant une explication au phénomène d’effacement,
fait passer ses lecteurs de l'horreur métaphysique à la pure S.F.). Une très
bonne nouvelle, quoi qu’il en soit.
Heure sans gloire de Robert Abernathy pourrait être le
chapitre d'un plus long roman. Amer et grinçant comme la guerre civile qu’il
décrit d’un peu loin. Poour approfondir le sujet, on se reportera à Ward Moore et
son "Autant en emporte le
temps", comme au tout récent Douglas Kennedy "Et c'est ainsi que nous vivrons" (ou encore, dans une
moindre mesure, à L’orbite déchiquetée
de John Brunner.)
Singulier enjeu dans Sarcome d'amour, de Clarisse Francillon. Guérir du mal d'amour devient une réalité par
le biais de la psychochirurgie. Mais
ce serait prendre l'humanité pour de simples élans mécaniques. Une nouvelle un
peu bavarde mais toutefois d'un ton particulier, un peu comme celui de
Jean-Louis Curtis, dans une société mécanisée et morcelée à outrance, qui
rappellera aussi celle décrite plus tard par Daniel Drode dans "Sous la surface".
Les enfants étranges, titre de cette nouvelle d’Elisabeth
Sanxay Holding dont Fiction nous rapporte le décès, ne servent ici que de
faire-valoir à une histoire de revenant dont toute épouvante a été édulcorée au
bénéfice d'une intrigue policière un peu bâclée. Dommage.
Suite et fin de Marée montante, la novella décroissante de Marion Zimmer Bradley. Une belle leçon impliquant que le seul trésor
à partager demeure « prendre son temps ».
Un petit extrait pour vous mettre en
appétit ?
« Et vous, vous avez des avions, et tout le monde va à pied ! »
Frobisher dit, irrité :
— « Et pourquoi pas ? Qu'a-t-on à faire de si pressé ? L'essentiel est de disposer de transports rapides les rares fois où ils sont réellement nécessaires. »
— « Mais lorsque le Starward quitta la Terre, chaque homme possédait son hélicoptère personnel ! »
— « Sa « voiture d'enfant » personnelle ! » répliqua Frobisher. « Lorsque je dois aller à un endroit quelconque, je m'y rends à pied, comme un homme ! Stupides, primitifs Barbares, entassés dans leurs villes semblables à des caves mécaniques, tapis derrière le verre et l'acier, n'ayant plus, pour voir le monde qui les entourait, que les yeux des écrans de télévision ou les vitres des hélicoptères ! Des masses d'hommes pour des masses de production – et produire quoi ? Des choses dont ils n'avaient pas besoin, de manière à gagner encore plus d'argent, et produire d'autres choses aussi inutiles ! Brontosaures !
» À présent, nous avons quelques hommes qui construisent des avions ou les dessinent, parce que c'est ce qu'ils ont envie de faire, et qu'ils seraient malheureux s'ils ne le faisaient pas. Mais ce sont des artisans. Et nous avons toujours l'utilisation assurée d'un petit nombre d'avions, réservés à des fins qui en valent la peine. Mais nous ne forçons personne à se consacrer à la production massive d'avions, simplement sous le prétexte que la chose serait possible. »
Les treize cocktails révèle une très bonne concision pour cette histoire de pacte faustien, par
un Mack Reynolds très en forme.
La plaie de Mars, de Jay Williams, est une charmante
chronique martienne anthropologique, à la façon d'un Chad Oliver.
Dans L'homme non latéral, le mathématicien et grand vulgarisateur
scientifique Martin Gardner applique
des singularités mathématiques à un être humain ; voilà qui est cocasse,
mais non dénué de danger.
Nous l’évoquions en début de cet
article, Comment vont les affaires ?
est une excellente nouvelle de Jacques Sternberg,
qui nous présente un très étonnant type de planète piège, qui s'en prend non
pas aux colons, mais à leur logique industrielle. Grinçant et jubilatoire !
Avec pour antienne, encore une fois, « prendre le temps », comme en témoigne cet extrait :
J'envie vraiment ceux qui, sur Terre ou ailleurs dans nos succursales, travaillent dans des bureaux. Eux se plaignent de l'ennui. Ils ne connaissent pas leur chance : avoir le temps de s'ennuyer. Quel rêve ! Moi je n'ai pas le temps, je n'ai plus le temps. Je suis en dehors du temps. Je suis dans l'espace. Je vis dans un monde à une seule dimension : celle de la vitesse.
Camille Flammarion et la littérature des fins du monde signe le retour de Jean-Jacques Bridenne et de ses toujours très documentés articles. Au détour de ces quelques pages, il évoque le film « parlant muet » d’Abel Gance, « La fin du monde », adapté de Flammarion. Les curieux pourront y jeter un coup d’œil sur le site de nos incontournables archivistes de l’UFSF – Muad Dib forever, ici !
Dans Le courrier des lecteurs, on notera cette très juste escapade
spéculative à propos de la télépathie, mais qui résonne tout autrement à notre
époque de connections pléthoriques :
(…) le futur aussi sera tout dissemblable : si notre espèce accède à la télépathie, ce don ne se bornera pas à l'apparition d'un réseau invisible et gratuit de téléphone généralisé : il ira de pair avec le développement de nos autres qualités communautaires. Les novelettes de Zenna Henderson sont à cet égard d'une émouvante lucidité.
N’est-ce pas à croire que cette émouvante lucidité s’est arrêtée en cours de route ? Lol Ptdr !
Rapport du PReFeG (Mai 2023)
- Relecture
- Corrections
orthographiques et grammaticales
- Vérification
du sommaire
- Vérification des casses et remise en forme des pages de titre
- Note (10b) ajoutée.
- Ajout
des pages « Service de bilbiographie étranger » (format jpg),
absentes du scan d’origine
- Vérification
et mise à jour des liens internes
- Mise au
propre et noms des fichiers html
- Mise à
jour de la Table des matières
- Mise à jour des métadonnées (auteurs,
résumé, date d'édition, série, collection, étiquettes)
En cliquant sur les noms des auteurs de ce numéro
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