Un récit inédit de Frederik Pohl, ça n’est pas si courant ! Plusieurs autres sont restés sans publication depuis, malgré leurs bonnes qualités.
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Sommaire du Numéro 41 :
1 - Jimmy
GUIEU, Vacances spatiales, pages 3 à 28, nouvelle
2 - Katherine
MacLEAN, Contagion (Contagion, 1950), pages 29 à 41, nouvelle, trad. (non
mentionné), illustré par (non mentionné)
3 - Arthur
SELLINGS, Accord verbal (Verbal Agreement, 1956), pages 42 à 57, nouvelle,
trad. (non mentionné), illustré par Dick FRANCIS *
4 - Winston
K. MARKS, Mariage en deux temps (Mate in Two Moves, 1954), pages 58 à 70,
nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par ASHMAN *
5 - Jimmy
GUIEU, Les Soucoupes volantes, pages 71 à 73, chronique
6 - Frederik
POHL, La Dame aux manches vertes (My Lady Greensleeves, 1957), pages 75 à
100, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Jack GAUGHAN *
7 - Richard
DEMING, La Vie future de Reilly (The afterlife of Reilly, 1954), pages 101
à 114, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Dick FRANCIS *
8 - COLLECTIF,
Votre courrier, pages 115 à 116, courrier
9 - William
TENN, Le Choix d'un monde (It Ends with a Flicker / Of All Possible Worlds,
1956), pages 117 à 128, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Jack
GAUGHAN *
10 - Robert
SHECKLEY, Tout ce que nous sommes (All the Things You Are, 1956), pages 129
à 138, nouvelle, trad. (non mentionné)
11 - (non
mentionné), Saviez-vous que..., pages 139 à 139, notes
12 - Willy LEY, Si la Terre chavirait..., pages 141 à 144, article, trad. (non mentionné)
* Nouvelle restée sans publication ultérieure à ce numéro.
Vacances spatiales, de Jimmy Guieu, ouvre ce
numéro. Guieu est bon dans la péripétie et l'aventure, et cette nouvelle ne
pourra pas prétendre aller plus loin. Pour illustrer nos retenues, on pourra y
lire par exemple :
On quittait la Terre le samedi à 14 heures et l’on se posait, vers 14 h 30, sur Mars ou sur le « Continent Rouge » de Jupiter, d’où l’on repartait le dimanche soir ou le lundi matin, afin d’être rentré à temps pour reprendre ses occupations.
Guieu fait
ici la démonstration involontaire de ce que les théoriciens universitaires de
la S.F. appellent la "bulle de présent", à savoir la limite de
l'imagination à penser les changements profonds et radicaux des temps à venir.
Ici, par exemple, il serait inconcevable de se figurer une société organisée
dans une géographie urbaine ou concentrée de la société humaine quand la notion
même de territoire ou de zone de circulation est à ce point étendu et le temps
de déplacement réduit à l'extrême. Bien entendu, il est aisé pour le lecteur du
21eme siècle de détecter de tels bulles
de présent dans la littérature des années 50. Mais tout de même, il est un
peu infantile de poser des postulats aussi révolutionnaires que le voyage à la
vitesse de la lumière et de n'en faire qu'une possibilité d’escapade
touristique. Allez, ça n'est pas grave Jimmy. Sans rancune !
Dans Contagion, de Katherine
MacLean, On retrouve bien formulé le débat pantropie / terraformation (voir
Fiction
n°45) :
Alexandre Mead, le chef de notre famille, était un biologiste de grande valeur et, par ailleurs, un personnage avec lequel il valait mieux ne pas discuter. Il s’opposait à ce que nous changions complètement la face de Minos en y introduisant nos propres cultures. Il préférait modifier nos propres gènes pour sauvegarder l’équilibre de la planète ; et c’est ce qu’il fit.
On verra comment la pantropie s’impose
pour cette planète piège. Une bonne nouvelle.
Accord verbal, de Arthur Sellings, est une belle nouvelle
qui décrit les carences langagières des sociétés de télépathes… Et le
triomphe de Calliope.
Et si l'amour était épidémique ? Mariage en deux temps, par Winston K. Marks, est une bluette dont
le titre prend tout son sens à la chute, mais Marks aurait eu là matière à
développer davantage les effets sociaux, voire moraux. Sympathique au
demeurant.
Aujourd’hui, c’est la saint Jimmy !
Dans sa chroniques Les soucoupes volantes,
Jimmy Guieu pose une étape de plus dans
l’élaboration de son complotisme :
nommer pour faire communauté. (Ouraniens :
nom générique donné par la C.I.E.O. aux occupants des S.V.). Une fois n’est
pas coutume, reconnaissons-lui le mérite de savoir inventer de bons scénarii :
« (…) nous pensons que les Ouraniens sont susceptibles de reculer la prise de contact jusqu’à ce que les Terriens aient mis au point et lancé leurs premiers astronefs à destination de la Lune. À ce moment, l’homo sapiens, ouvrant l’ère de l’Astronautique, sera « mûr » pour être contacté par ceux qui, depuis des siècles ou des millénaires, l’ont devancé sur les voies de l’espace cosmique… »
Oui, c'est bien l'idée qui sera
reprise par A. C. Clarke dix ans plus tars dans sa nouvelle "La sentinelle", qui deviendra
"2001 l'Odyssée de l'espace" (le livre ET le film).
Pour La dame aux manches vertes, une nouvelle inédite de Frederik Pohl, rappelons que le
contexte de ségrégation aux USA est encore bien prégnant en 1957 (les
ségrégations entre blancs et noirs dans les bus n’ont été levées qu’en novembre
1956). Décaler celui-ci sur les différences de classe, et plus encore de
métiers, prouve bien par l’absurde son illégitimité sociale. Du Pohl un peu
léger littérairement, mais bien mené au niveau des péripéties.
La vie future de Reilly, par Richard Deming, est une
bonne nouvelle qui joue habilement sur la duperie. La chute est très bien amenée.
Les classiques ingrédients de Le Choix D’un Monde : paradoxe
temporel et peur de la bombe ; William Tenn
s'en tire avec son humour sardonique habituel.
Une bonne nouvelle d'un Robert Sheckley presque tendre cette
fois-ci, sur les difficultés des premiers contacts interespèces : Tout ce que nous sommes.
Pour l’énergie atomique encore en
balbutiements quant à son développement, on connaissait déjà en 1957 les
risques avant même de les avoir créés... En témoigne cet extrait de la rubrique
Saviez-vous que :
SAVIEZ-VOUS QUE… l’utilisation de l’énergie atomique à des fins industrielles pose un grave problème quant à l’enlèvement des déchets radioactifs.
ON compte qu’il faudra stocker ces déchets en lieu sûr pendant une période de dix à vingt ans avant de les noyer dans les grands fonds océaniques. Ce n’est qu’ainsi qu’on s’assurera de leur dispersion – de même que de l’affaiblissement de leur activité – sans risque de contamination excessive de l’eau des mers. En tout cas, la transformation de l’industrie ne se fera pas d’un seul coup, et les sources d’énergie « traditionnelles » – eau, charbon et pétrole – joueront encore pendant longtemps un rôle essentiel dans l’économie mondiale.
Rapport du PreFeG (Juillet 2023)
- Relecture
- Corrections
orthographiques et grammaticales
- Vérification
du sommaire
- Vérification
des casses et remise en forme des pages de titre
- Mise au
propre et noms des fichiers html
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jour de la Table des matières
- Mise à jour des métadonnées (auteurs,
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Merci pour votre excellent site, j'ai trouvé quelques numéros de "Fiction" dans les encombrants (authentique) et depuis, je m'intéresse à ces vieilles revues qui ont vu débuter nombre de grands auteurs.
RépondreSupprimerMerci beaucoup pour votre commentaire, et bienvenue à bord, Ludo le Hérisson. Trouver des numéros de Fiction dans les encombrants, ça n'est pas commun ! Je reconnais bien là le comportement du hérisson qui sait fouiner là où personne ne chine...
SupprimerJ'espère que vous trouverez de quoi combler votre curiosité sur ce site.
Quels sont vos auteurs de prédilection ?
Salut Marcel, merci pour cet accueil !
SupprimerPour ce qui est de mes auteurs préférés, je suis un grand fan de Robert Silverberg et de Clark Ashton Smith ou encore Jean Ray (ok c'est plutôt du fantastique) mais pour être honnête, je ne suis pas un grand connaisseur.
Pour l'anecdote, ce jour-là j'ai aussi trouvé une pile de "Le Saint Détective Magazine" dans le même carton, ainsi que quelques "Ellery Queen Mystère Magazine" et "Hitchcock Magazine" mais là c'est du polar. Bonne pioche pour moi ;-)
Excellentissime pioche, dites-moi ! Cela laisse présager qu'un.e lecteur.trice de goût a été delesté.e de sa collection, qui par chance vous a échue !
SupprimerSilverberg est étonnant de par sa qualité de réflexions toujours renouvelées, et ce malgré une productivité quasi industrielle (où souvent d'autres auteurs se sont perdus). Il a débuté tout jeune, et l'on peut retrouver la première de ses nouvelles publiées en France dans le numéro 39 de Galaxie (Février 1957).
Il faudra par contre patienter encore cinq ans avant de voir l'unique parution de Clark Ashton Smith proposé dans les billets du PReFeG (à l'occasion du numéro 205 de Fiction, avec la nouvelle "Quand le diable y serait...", reprise ensuite dans le recueil "Morthylla" chez NéO en 1989). Sa rareté dans Fiction est proportionnellement inverse à son talent de poète et d'orfèvre de mondes.
Si autre orfèvre de mots il y a, c'est bien Jean Ray, que j'affectionne tout particulièrement, au point de proposer de façon annuelle ici-même une intégrale de ses Harry Dickson, et ce chaque 17 septembre, date anniversaire de sa disparition. Le volume 2 de cette intégrale (année 1934) vous sera donc proposé ici dans cinq semaines !
Merci beaucoup Ludo Le Hérisson de votre visite et pour vos encouragements. Et pour ce qui est d'être connaisseur, l'essentiel n'est-il pas de cultiver ses propres affinités ?
Oui j'ai été chanceux sur ce coup-là !
RépondreSupprimerConcernant "Fiction" j'ai donc récupéré les numéros 1 3 4 5 6 7 8 9 10 11 14 15 45 48 et 49 ainsi qu'un numéro spécial hors série paru en mai 1959 de quoi lire un moment !
De temps en temps, je lis une histoire choisie au hasard dedans et je suis toujours surpris par la qualité mais aussi (et surtout) par la diversité des récits proposés.
D'autant plus chanceux d'avoir trouvé les premiers numéros, tout comme le Fiction spécial qui est le premier d'une série de 34 !
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