25 janvier, 2023

Galaxie (1ère série) n°029 – Avril 1956

Tout est affaire de terrain pour ce numéro 29 de Galaxie, avec Robert Sheckley, Theodore Sturgeon, Daniel F. Galouye et Lester Del Rey au sommaire.

Allô chef ? On fait quoi après le clic droit sur la couverture ?

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 Sommaire du Numéro 29 :

1 - Richard E. SMITH, Le Piège (The snare, 1956), pages 2 à 12, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par WEISS

2 - Jacques DROIT, Malheureux Ulysse, pages 13 à 33, nouvelle

3 - COLLECTIF, Votre courrier, pages 35 à 37, courrier

4 - James E. GUNN, L'Androïde sentimental (Little Orphan Android, 1955), pages 38 à 59, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Ed EMSH

5 - Robert SHECKLEY, Une chasse difficile (Hunting Problem, 1955), pages 61 à 71, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Mel HUNTER

6 - Daniel F. GALOUYE, Un monde parfait (Country Estate, 1955), pages 72 à 91, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Irv DOCKTOR

7 - Floyd L. WALLACE, Amour et Cie (The Man Who Was Six, 1954), pages 92 à 110, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par ASHMAN

8 - Franklin ABEL, Omission capitale (Freudian slip, 1952), pages 111 à 120, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par HARRINGTON

9 - Theodore STURGEON, Précieuse et le cerf-volant (Talent, 1953), pages 121 à 127, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Ernie BARTH

10 - Lester DEL REY, Les Ans s'écoulent quand même (The Dwindling Years, 1956), pages 128 à 138, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par JOHNS

11 - Alan ARKIN, Le Coupeur de dimensions (Whiskaboom, 1955), pages 139 à 144, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par DIEHL

 

Terrains en tous genres, donc. Terrains de chasse (Le piège, par Richard E. Smith ; Une chasse difficile, par le régulier Robert Sheckley ; Précieuse et le cerf-volant par Théodore Sturgeon), terrains physiologiques (L'androïde sentimental, par James E. Gunn ; Amour et Cie, par F. L. Wallace) ou des lois de la physique (Omission capitale, par Franklin Abel ; Le coupeur de dimension, par Alan Arkin), de l'espace (Les ans s'écoulent quand-même, par Lester Del Rey) et du temps (Malheureux Ulysse, par Jacques Droit – lauréat du troisième Prix du concours de nouvelles lancé par Galaxie). L'ensemble de ces terrains demeurant à conquérir... encore faudrait-il déjà les comprendre ! (Un monde parfait, par Daniel F. Galouye).

Pour approfondir un tantinet le survol des nouvelles de ce numéro : Le piège, par Richard E. Smith, rappelle non seulement Trafalmadore, la planète récurrente dans l’œuvre de Vonnegut dont les habitants marquent un peu trop une tendance à prendre l’univers pour leur laboratoire privé, mais aussi le principe de "La sentinelle", la nouvelle d’Arthur C. Clarke à la base du remarquable film « 2001, l’odyssée de l’espace. »

Malheureux Ulysse, par Jacques Droit, est une belle et audacieuse leçon d'uchronie, qui place déjà les bases du multivers.

Un monde parfait, par Daniel F. Galouye, est une intéressante utopie qui questionne la notion de "civilisation" qu'on met au centre de notre vision de société...

Amour et Cie, par un F. L. Wallace non crédité dans l’epub d’origine (nous n’avons pas eu accès à l’édition papier pour vérifier cette information), traite de la même problématique que "Les mains d'Orlac" de Maurice Renard, à savoir : la survivance de l'identité du donneur dans une greffe sur autrui ; l’ensemble est ici traité cependant avec humour (quand il s’agissait d’épouvante chez Renard).

Omission capitale, par Franklin Abel, détonne par son aspect presque surréaliste et dans l'inventivité brillante de ses descriptions.


Une lettre questionnant la vitesse ultime de la lumière ouvre sur d’intéressantes spéculations scientifiques :

...Peut-on concevoir des vitesses supérieures à celle de la lumière ? Dans les récits de science-fiction, les auteurs ne se privent pas d’inventer des super-moteurs ou des utilisations de champs cosmiques. Basent-ils ces « fictions » sur des faits scientifiques ou, plus simplement, escamotent-ils la difficulté ? (Mme DETAPE, Vire.)

 

LA vitesse de la lumière n’est qu’une limite imposée par la relativité aux corps doués de masse, tout au moins à la surface de la terre.

On peut toujours concevoir des vitesses supérieures, par exemple, celle de la pensée, qui peut nous transporter en imagination à n’importe quelle distance de notre Galaxie, et immédiatement. Certaines œuvres de science-fiction sont d’ailleurs fondées sur cette rapidité extrême de la pensée. Toutefois, ce n’est pas encore un mode de propulsion utilisable pour des corps matériels…

D’autre part, si l’on admet les théories de l’univers en expansion, selon lesquelles les galaxies s’éloignent d’un centre commun – comme toutes les parties de l’enveloppe d’un ballon que l’on gonflerait démesurément s’éloigneraient rapidement de son centre, tout en conservant des vitesses plus raisonnables les unes par rapport aux autres à la surface de l’enveloppe – on est forcé d’admettre par le calcul que les masses galactiques situées à l’opposé de la nôtre s’en éloignent à des vitesses bien supérieures à celle de la lumière.

Ici intervient un paradoxe : tout en admettant l’existence de ces galaxies diamétralement opposées à la nôtre sur le « ballon » de l’univers, nous ne pourrions les voir, puisque leur lumière ne nous parviendrait plus.

En réalité, le « truc » des romanciers spécialisés consiste à imaginer des passages successifs de notre « dimension » dans une autre où la relativité joue à une échelle infiniment supérieure, ce qui n’est encore qu’un concept de l’esprit, mais n’a rien d’impossible. Il se peut qu’une seconde de notre univers représente une pleine année dans un monde infiniment plus petit, ou qu’une de nos années soit comme une seconde dans une autre dimension, gigantesque par rapport à nous. Les voyages interstellaires deviennent alors « possibles » par le passage d’un temps dans un autre, au cours même d’une vie humaine.

Dans la réalité, nous en sommes encore très loin.

 

Un autre extrait nous présente les derniers progrès en matière de soins contre les affections respiratoires (n’oublions pas qu’en 1956, la tuberculose était une maladie encore assez répandue, et tragique.) C’est dans l’aspect « simulacre » que la description vaut le détour (ceux qui se rappellent la fin du film « Soleil vert » comprendront le sinistre de l’allusion).

...SAVIEZ-VOUS QUE

il est désormais possible de s’offrir sans déplacement et sans perte de temps l’équivalent d’une cure à la mer ou à la montagne ?

 

C’EST ce que permettrait le Centre d’Oxygénation qui vient d’être créé à Paris et qui est le premier en Europe.

On y traitera, notamment, la nervosité et le surmenage, les trachéites, sinusites, bronchites, grippes, rhino-pharyngites, et certaines maladies infantiles telles que la coqueluche, la diphtérie, la broncho-pneumonie.

Le procédé est des plus simples : on place le malade sous une tente transparente en nylon, et l’air salutaire, dûment dosé en oxygène, est répandu, sous surveillance médicale, dans cet abri. Le sujet éprouve des sensations variant selon la température de l’air qui lui est diffusé. À 20°, c’est l’impression de fraîcheur de la campagne ; plus frais, c’est l’évocation de la brise marine ou du vent vif des cimes.

Le cadre change selon le genre de villégiature ordonné à chaque patient. C’est ainsi que les cures maritimes s’effectuent dans une chambre bleue. Une chambre verte recrée le calme de la campagne, tandis qu’une chambre rouge correspond à l’atmosphère vivifiante de la haute montagne. Pour compléter l’illusion, d’immenses photographies de paysages correspondant à chaque climat s’encadrent dans des fenêtres postiches.

Rapport du PreFeG (Janvier 2023)
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Richard E. SMITH

Jacques DROIT


James E. GUNN


Robert SHECKLEY
Daniel F. GALOUYE

 

Floyd L. WALLACE


Franklin ABEL

Theodore STURGEON


Lester DEL REY
Alan ARKIN


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