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Sommaire du Numéro 23 :
1 - Winston K. MARKS, Le Parfait domestique (Backlash, 1954), pages 2 à 23, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Don SIBLEY
2 - Robert SHECKLEY, Le Cambrioleur du futur (A Thief in Time, 1954), pages 24 à 46, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par BECK
3 - Laura Ruth WAINWRIGHT, Avec une verdeur nouvelle (Green Grew the Lasses, 1953), pages 47 à 56, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Dick FRANCIS
4 - COLLECTIF, Votre courrier, pages 57 à 59, courrier
5 - Charles DYE, Le Sang de la mort (Syndrome Johnny, 1951), pages 60 à 68, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Ed EMSH
6 - John D. MacDONALD, Sans guerres et sans fous (Common Denominator, 1951), pages 69 à 74, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Don HUNTER
7 - Jack VANCE, Une conquête abandonnée (Winner Lose All / The Visitors, 1951), pages 75 à 87, nouvelle, trad. (non mentionné)
8 - Bernard WOLFE, Portrait de l'auteur (Self Portrait, 1951), pages 89 à 107, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Martin SCHNEIDER
9 - (non mentionné), Saviez-vous que..., pages 108 à 110, notes
10 - Theodore R. COGSWELL, La Condamnation minimum (Minimum Sentence, 1953), pages 111 à 116, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Ed EMSH
11 - Gérard KLEIN, Une place au balcon, pages 117 à 123, nouvelle
12 - Theodore STURGEON, Le Vol du dossier justice (When You're Smiling, 1955), pages 124 à 144, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par David STONE
Le sang de la mort, par Charles Dye, pose une réflexion sur les épidémies considérées comme agents d'évolution des espèces. Le développement y reste un peu simpliste, toutefois.
Sans guerres et sans fous, par John D. Mac Donald, entre dans la grande famille des récits d'utopies. La nouvelle s'arrête là où pourrait commencer tout un roman, et inquiète dans son exposition de la stabilité d'une civilisation en usant d'eugénisme individuel et consenti.
Débuts (dans l'édition francophone) de Jack Vance, un peu bavard dans cette première nouvelle, avec Une conquête abandonnée, au ton très proche des nouvelles de Morrison. Jack Vance trouvera par la suite ses terrains de prédilection, dans une production impressionnante.
Débuts aussi d'un tout jeune auteur français (18 ans en 1955 !), qui marquera durablement, comme Alain Dorémieux aux éditions Opta, l'histoire de l'édition de la S.F. en France : Gérard Klein. Auteur prolifique, anthologiste, il dirigera l'excellente collection "Ailleurs et demain" chez Robert Laffont. Une place au balcon, cette première nouvelle, publiée dans Galaxie - ce qui est rare pour des auteurs français - est un récit fantastique dans un décor S.F. Klein sera par la suite publié dans la revue Fiction.
Bernard Wolfe fera partie de ces auteurs préfacés et édités par Gérard Klein. Si sa bibliographie est laconique et éparse, elle frappe par la grande qualité de ses récits et de ses réflexions. D'une modernité saisissante, qui aborde avec une lucidité presque effrayante les possibilités de la cybernétique, son roman principal, "Limbo" (1952), est une œuvre méconnue et cependant incontournable que nous ne pouvons que conseiller à toutes et à tous. Le numéro 28 de Fiction de Mars 1956 fera la recension de ce roman sans égal. En attendant, Portrait de l’auteur est une nouvelle d'importance dans l'œuvre de Wolfe, car c'est ici une esquisse thématique de tous ses thèmes à venir.
Ce numéro 23 de Galaxie nous propose aussi ses presque inévitables auteurs phares : Sheckley et Sturgeon.
Une histoire de voyage temporel sans paradoxe... car pour Le cambrioleur du futur, par Robert Sheckley, la trame du temps est d'une pièce.
Theodore Sturgeon dans son thème de prédilection : les mutants, avec Le vol du dossier justice, et un rebondissement à la clé.
Les piliers de Galaxie que sont Sheckley ou Sturgeon en sont pas en reste, escortés par Winston Marks et Theodore Cogswell.
Avec Le parfait domestique, Winston Marks rejoint les problématiques générales d'Asimov sur les robots, ou celles de la nouvelle de Simak "Plus besoin d'hommes" (in Galaxie n°17). Toutefois, le débat scientifique et social est ici court-circuité par un jeu de dupes qui rappellera la technique du Cheval de Troie.
Une petite pochade sur les malentendus inter espèces, c'est La condamnation minimum, par Theodore R. Cogswell.
On apprécie souvent le charme naïf des anticipations qu'a rêvées notre passé. Monades urbaines ou conquête de la Lune, en voici deux exemples, issus de la rubrique "Saviez-vous que…"
SAVIEZ-VOUS QUE… l’on parle d’édifier « une ville dans le ciel » haute de 11 000 mètres ?
M. Morris Berman, président de l’Association des Ingénieurs de New-York, vient de terminer – sur sa planche à dessin – le plan de la plus haute tour du monde. Un projet « galaxiste » dont l’auteur, auraient dit les anciens, avait, sans aucun doute, passé un pacte avec Satan. M. Berman, en effet, ne rêve pas moins que de faire élever, non loin de la statue de la Liberté, une tour de 11 000 mètres de haut.
Onze kilomètres… 37 fois la hauteur de la Tour Eiffel.
Le dessein audacieux ne vise pas à détrôner la construction réalisée en 1889 sur le Champ de Mars. La tour Berman, dont la base aura une superficie de 1 500 m2, sera une « ville dans le ciel ». Tout y est prévu. D’innombrables ascenseurs permettent aux locataires, employés, visiteurs d’atteindre le local de leur choix à 60 km/heure. Neuf minutes 30 secondes et l’on est au point culminant. Dans les différentes plateformes sont installés des hôtels, des magasins, des sanatoriums. Une grande place est réservée au domaine scientifique.
Plusieurs milliers de malades pourront suivre dans cette ville céleste leurs cures, leurs traitements, loin des microbes, des fumées, des poussières terrestres. Les docteurs traitants n’auront qu’à indiquer l’altitude favorable. La médecine ne sera pas seule à bénéficier de ces hauteurs. La météorologie pourra, pour la première fois, travailler dans la stratosphère. De leurs recherches découleront, certainement, des prévisions moins fantaisistes que celles dont ils nous abreuvent aujourd’hui. Quant aux astrologues, grâce à des télescopes géants, ils pourront étudier les astres comme jamais aucun œil humain n’a pu le faire.
Oh trouvera également une station-radar d’une puissance telle que l’Amérique pourra communiquer avec l’Europe en dépit des perturbations atmosphériques les plus graves. Le côté touristique n’est pas oublié. Sans doute M. Berman a-t-il en mémoire le succès de la Tour Eiffel, qui reste après le Musée Grévin, le monument de Paris le plus visité. Donc, au rez-de-chaussée, il y aura une agence pour les voyages stratosphériques. Chaque amateur, avant de s’embarquer au-dessus des nuages, tout en ayant le pied sur un sol ferme, recevra l’équipement nécessaire à son ascension.
Enfin, le progrès n’étant pas encore uniquement au service de la paix, la dernière plate-forme, celle qui coiffera la tour, sera une base aérienne. Un aérodrome d’une superficie impressionnante puisqu’il pourra recevoir une escadrille de chasseurs à réaction. Sur la plate-forme inférieure se trouvera une station ultra-moderne de télévision.
Persuadé que son projet retiendra l’attention des autorités américaines, M. Morris Berman a songé aux matériaux et au prix de revient. La matière première la plus employée sera l’acier utilisé pour les cordes de piano. « Il est si dur, affirme l’ingénieur, qu’on pourrait l’utiliser pour une construction haute de 30 000 mètres. »
Pour ce qui est du prix, il est évalué à 200 milliards de francs. Un capital de poids, certes, mais que rembourseraient rapidement les futurs locataires mi-terrestres, mi-aériens. Les plus gros loyers étant payés par l’armée de l’air, la T.V., les hôtels de luxe, les hôpitaux et les commerçants. Dans ses calculs, M. Berman attend aussi une grosse participation des touristes. Il n’a pas tort. La Tour Eiffel, dont la construction et les bénéfices avaient été très discutés, devait confondre tous ses détracteurs. En effet, rappelons, pour mémoire, que dès la fin de l’Exposition Universelle, les fonds investis étaient remboursés.
La durée des travaux serait de deux ans. À quand la pose de la première corde de piano en acier ? Pour bientôt, pense-t-on, car la « ville dans le ciel » offre trop d’avantages et d’espoirs sérieux pour ne pas convaincre les plus sceptiques.
* DEUX TRILLIONS POUR ALLER DANS LA LUNE
Avant vingt-cinq ans, l’homme se posera sur la Lune et explorera, enfin, la planète éloignée de la nôtre de 384 000 kilomètres. Si l’on en croit l’ingénieur allemand Werner von Braun, spécialiste des fusées à réaction, qui vit aux États-Unis, le premier voyage aurait lieu en 1977.
Cette expédition partira d’une plate-forme installée à 1 500 ou 2 000 kilomètres de la Terre. C’est là que seront montées les trois fusées du voyage interplanétaire. Deux des engins seront occupés par 50 hommes. Le troisième contiendra le ravitaillement et les appareils. Von Braun prévoit un séjour lunaire de six semaines. Quant à son adjoint, le Dr Whipple, de l’Université de Harvard, il estime que le trajet Terre-Lune se fera en cinq jours.
Rapport du PreFeG (Mois 20aa)
- Relecture
- Corrections orthographiques et grammaticales
- Vérification du sommaire
- Vérification des casses et remise en forme des pages de titre
- Note (5) ajoutée.
- Vérification et mise à jour des liens internes
- Mise au propre et noms des fichiers html
- Mise à jour de la Table des matières
- Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, date d'édition, série, collection, étiquettes)
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Prochain bonus vendredi 11 novembre 2022 : centenaire de Kurt Vonnegut Jr.!
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