12 octobre, 2022

Fiction n°024 – Novembre 1955

 Un ensemble de très bonne qualité pour ce Fiction n°24, avec Alfred Bester à l'honneur !

 

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Sommaire du Numéro 24 :

NOUVELLES

 

1 - Alfred BESTER, L'Androïde assassin (Fondly Fahrenheit, 1954), pages 3 à 24, nouvelle, trad. (non mentionné)

2 - John NOVOTNY, Transports de colère ! (The angry Peter Brindle, 1954), pages 25 à 35, nouvelle, trad. (non mentionné)

3 - William SANSOM, Le Tournoi (The tournament, 1955), pages 36 à 43, nouvelle, trad. (non mentionné)

4 - Ward MOORE, Les Nouveaux jours (Lot's Daughter, 1954), pages 44 à 72, nouvelle, trad. (non mentionné)

5 - Alain DORÉMIEUX, Rêver un homme, pages 73 à 83, nouvelle

6 - John ANTHONY, Les Robots meurent aussi (The Bone That Seeks, 1955), pages 84 à 92, nouvelle, trad. (non mentionné)

7 - Thomas OWEN, 15/12/1938, pages 93 à 101, nouvelle

 

CHRONIQUES


8 - Miriam Allen DEFORD, Charles Fort, Enfant terrible de la Science (Charles Fort: Enfant terrible of science, 1954), pages 102 à 107, article, trad. (non mentionné)

9 - Jacques BERGIER & Alain DORÉMIEUX & Igor B. MASLOWSKI, Ici, on désintègre !, pages 108 à 112, critique(s)

10 - F. HODA, La paix des profondeurs ou Vingt mille lieues sous les mer, pages 113 à 115, article

11 - Charles HENNEBERG, A propos d'un article des "Lettre Françaises" : A armes courtoises, pages 117 à 121, article

12 - COLLECTIF, Courrier des lecteurs, pages 123 à 124, article

 

L’androïde assassin (Fondly fahrenheit) par ALFRED BESTER (1954) est une très bonne nouvelle. Les péripéties vont croissant, et l'on y retrouve la patte Bester avec de nombreux effets de style.

Une nouvelle jugée loufoque mais qui ne l'est pas plus que ce qu'écrirait Fredric Brown : Transports de colère ! (The angry Peter Brindle) par JOHN NOVOTNY (1954) expose le thème du "télétransport", rappelant encore Bester et son roman "Terminus les étoiles" ; on pourra aussi se reporter à "L'homme qui se téléportait" de Joseph Satin qui paraîtra dans le Galaxie n°030.

Nous passerons sous silence Le tournoi (The tournament) par WILLIAM SANSOM (1954), qui ne présente aucun intérêt, contrairement à Rêver un homme par ALAIN DORÉMIEUX (1955), qui, à l'instar de "Kalato" (Edward Lee - 1954) parue dans le numéro 22 de Fiction, pourrait augmenter le corpus martien de Bradbury.

Seconde partie de la nouvelle post-apocalyptique de Ward MOORE, Les nouveaux jours (Lot's daughter - 1954). Cette partie du récit restera curieusement inédite lors de la réédition de "Lot" dans l'anthologie "Histoires de fin du monde", alors qu'elle lui donne tout son sel. Espérons réparer ici un injuste ostracisme éditorial...

Un joli conte philosophique comme la SF sait nous en délivrer, ici sous forme de dialogue : Les robots meurent aussi (The bone that seeks) par JOHN ANTHONY (1955). Cet auteur est surtout connu aux U.S.A. sous son nom véritable, John Ciardi, poète, entre autre traducteur en anglais de Dante.

15-12-38 par THOMAS OWEN (1955) : un cauchemar signé Owen, l'autre grand auteur fantastique belge avec Jean RAY.

Un article de Miriam Allen DeFORD présente l'ouvrage "Le livre des damnés" de Charles FORT, tout juste publié en France en cet hiver 1955. Cet ouvrage est un florilège de faits inexpliqués relevés par l'inlassable FORT aux débuts du XXème Siècle dans différentes sources officielles. Il influencera un bon nombre d'auteurs (on pourra y compter Lovecraft, mais aussi John Cowper Powys ou Ben Hecht…). Par la suite, Jacques Bergier et Louis Pauwels s'en inspireront largement (on pourrait même dire "plagieront") pour composer leur célèbre ouvrage "Le matin des magiciens".

A armes courtoises est une réponse de Charles (ou Nathalie ?) HENNEBERG relative à une critique assez virulente, parue dans "Les Lettres Françaises", de sa "Naissance des Dieux" comme représentative de la Science-fiction en général.


La publication de la nouvelle "L'androïde assassin" de Alfred Bester (faisant écho à la publication de son roman "L'homme démoli" chez Denoël - Présence du futur, présenté dans la Revue des livres de ce numéro) fait l'objet d'une introduction intéressante en matière d'histoire de l'édition de la Science-fiction (à travers celle - pionnière en France - du roman "Les humanoïdes" de Jack Williamson dès 1950). Voici ce qui en est dit - et l'on pourra noter au passage qu'il est de moins en moins question d'Anticipation Scientifique ou A.S. (l'expression semble d'ailleurs n'appartenir plus qu'à Igor B. Maslowski), mais bien de S.F., et que le glissement progressif d'une dénomination vers l'autre s'est fait en l'espace de quelques mois durant cette année 1955.

" Les androïdes ou hommes synthétiques sont presque devenus aussi familiers aux amateurs de S.F. que les robots dont ils sont le parachèvement. Beaucoup d’auteurs ont utilisé leurs possibilités illimitées ! Nous ne voudrions en citer qu’un exemple qui, incidemment, permettra peut-être à certains de nos lecteurs de découvrir un roman méconnu en France. Ce roman a eu le malheur de précéder immédiatement dans notre pays l’introduction générale de la S.F. : il a été très exactement le premier de sa sorte à être traduit, son éditeur ayant eu le courage de le lancer alors que le vocable « science-fiction » était inconnu et qu’il n’existait encore aucune collection spécialisée. Le résultat est qu’il a passé totalement inaperçu, alors qu’il aurait mérité, aujourd’hui par exemple, une sortie chez Denoël. Il s’agit du roman de Jack Williamson : « Les humanoïdes « (Stock, 1950). Ce classique fameux aux U.S.A. reste ignoré de trop de fervents du genre pour que nous n’essayions pas, même tardivement, de le « relancer ». Nous le classons sans hésiter parmi les cinq ou six meilleurs livres de S.F. parus en France jusqu’à présent (son seul défaut étant une traduction un peu insuffisante, dont le responsable avait dû à l’époque être bien embarrassé, manquant de l’entraînement des actuels traducteurs « rodés » !).

Le concept de l’androïde alias humanoïde, la créature artificielle parfaite, douée de pensée électronique et de facultés surhumaines, était poussé dans cet ouvrage jusqu’à ses conséquences les plus captivantes, dans le cadre d’une intrigue « parapsychologique » conduite avec une rare richesse d’invention (Jack Williamson est d’ailleurs un des grands « pontes » de la S.F. aux U.S.A. ; nous signalons éventuellement à Robert Kanters son admirable « Darker than you think »*). Nous serons heureux si ces lignes contribuent à réparer l’oubli qui l’entoure et incitent beaucoup d’entre vous à lire ce roman encore disponible en librairie. "

* "Plus noir que vous ne le pensez" sera publié en 1961 dans la collection "Le rayon fantastique").

Rapport du PreFeG (Octobre 2022)

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Alfred BESTER
John NOVOTNY

William SANSOM

Ward MOORE
Alain DORÉMIEUX
John ANTHONY

Thomas OWEN
Miriam Allen DEFORD
Charles HENNEBERG

A suivre : Fiction n°025.

2 commentaires:

  1. Merci pour ce travail de titan. j'ai bcp de n° de Fiction, des vieux, à droite à gauche dans mes bibliothèques, je ne range pas. mais c'est très agréable de les relire comme ça. perso; j'ai toujours préféré Fiction à Galaxie, à cause des couvertures (Forest, Desimon, etc) et aussi en partie du fait des articles, chroniques, qui me semblent en plus grand nombre ds Fiction. s'agissant des nouvelles, j'aime bien aussi que Fiction fasse la part belle au fantastique, en puisant chez des Français, Belges, notamment du début du XX° voire XIX°. mais de tte façon, c'est vraiment une mine de ressortir ces 2 revues de l'oubli. Dans les 2, les nouvelles US appartiennent à l'âge d'or et on découvre plein d'auteurs inconnus de ce cotés ci de l'Atlantique. Merci enfin pour tes présentations qui, je ne doute pas, savent donner envie même à ceux qui ne connaissent pas. Bon courage pour la suite. je reviendrai pour soutenir ce beau projet.

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  2. Merci Ogareff pour tous ces encouragements. Je partage ta préférence pour Fiction, qui en effet marquait davantage d'effort éditorial que Galaxie, surtout en matière de contextualisation et de diffusion. La seconde série de Galaxie est peut-être plus soignée à ce niveau-là. Mais le "fond de commerce" de Galaxie, la revue américaine d'origine, est très riche et novatrice pour son époque, et ouvre déjà la brèche à la science-fiction plus "politique", plus "philosophique" (et sans doute plus adulte) qui se déploiera dans les années 60.
    Pour l'amateur éclairé de littérature fantastique belge que tu es, une petite surprise est au programme mercredi prochain !
    Au plaisir de tes prochaines visites !

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