20 mars, 2024

Galaxie (1ère série) n°59 – Octobre 1958

Fritz Leiber en vedette avec un couplé de publications, et deux très bonnes nouvelles ; un inédit de Frederic Pohl sous son pseudonyme de Paul Flehr ; Robert Sheckley et Vargo Statten tiennent compagnie au lauréat du Prix Hugo 1958 de la nouvelle, Avram Davidson. 

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Sommaire du Numéro 59 :
 

1 - Ray BRADBURY, Le Grand voyage (A Little Journey, 1951), pages 3 à 8, nouvelle, trad. (non mentionné)

2 - Robert SHECKLEY, Faillite de l'arme atomique (The Gun Without a Bang, 1958), pages 9 à 16, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Dick FRANCIS

3 - Richard WILSON, Nostalgie du temps passé (The Voice of the Diaphragm, 1958), pages 17 à 27, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par JOHNSON *

4 - Fritz LEIBER, Trop de dons... (Bullet With His Name, 1958), pages 28 à 59, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par DILLON

5 - Avram DAVIDSON, Régénération spontanée (Or All the Seas with Oysters, 1958), pages 60 à 67, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Gary FRIEDMAN

6 - Clyde BROWN, Une expédition sans gloire (First man, 1958), pages 68 à 86, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Wallace (Wally) WOOD *

7 - J. T. McINTOSH, En noir et blanc (In Black and White, 1958), pages 87 à 96, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par MARTINEZ *

8 - COLLECTIF, Votre courrier, pages 97 à 98, courrier

9 - Willy LEY, Du nouveau sur l'Atlantide, pages 99 à 105, article, trad. (non mentionné)

10 - Paul FLEHR, Pour conquérir la Terre (We Never Mention Aunt Nora, 1958), pages 106 à 118, nouvelle, trad. (non mentionné) *

11 - Max ELTON, Le Héros adoré (He Conquered Venus, 1940), pages 119 à 136, nouvelle, trad. (non mentionné)

12 - Claude VAUZIÈRE, Livres d'aujourd'hui et de demain, pages 137 à 138, notes

13 - Jean LEC, La Danseuse volante, pages 139 à 141, nouvelle *

14 - Fritz LEIBER, La Succession des races (Later Than Tou Think, 1950), pages 142 à 144, nouvelle, trad. (non mentionné)


* Nouvelle restée sans publication ultérieure à ce numéro.


Petite note rapportée par Noosfere : "Pour "La succession des races", l'auteur indiqué (sommaire et page de titre de la nouvelle) est F. Lieber. Une ruse pour que les lecteurs ne se rendent pas compte que Fritz Leiber est déjà au sommaire avec "Trop de dons..." ?"

On ne croit jamais qu'en une représentation ; voilà l’enseignement de Le grand voyage, très courte nouvelle de Ray Bradbury entre humour et catéchisme.

Très bonne construction pour Faillite de l’arme atomique de Robert Sheckley sous son pseudonyme de Finn O’ Donnevan. L'effet psychologique fait aussi partie de l'efficacité d'une arme, ce dont pourrait être dépourvu un désintégrateur silencieux et trop efficace.

Richard Wilson, dans Nostalgie du temps passé,  fait du voyage dans le temps un phénomène fantastique, et élabore le concept de "duovers" qui est une sorte de temps bis, plus fantasmatique que réel. Notre époque, elle,  y verrait un "metaverse".

Un très humain et attachant personnage principal pour Trop de dons… , belle nouvelle de Fritz Leiber, où l'on suit un monsieur tout-le-monde dans la découverte de dons qui finalement embarrasse son humanité.

Pierre Desproges écrivait qu'on pouvait reconnaître une joconde d'un jocond... au cadre de leurs vélos. Régénération spontanée est une bien réjouissante nouvelle d'Avram Davidson, prix Hugo de la nouvelle en 1958.

Dans l'esprit de Verne ou du "Canard au ballon" de Poe, voici Une expédition sans gloire, de Clyde Brown, une sympathique nouvelle sur ces doux-dingues qui fabriquent des fusées archaïques dans leur jardin. Mais ceux de la nouvelle sont les "Premiers hommes" à...

En écho à "Trop de dons..." de Fritz Leiber, voilà encore une nouvelle où une espèce extraterrestre se mêle de dispenser à l'humanité un bienfait qui pourrait devenir embarrassant. C’est En noir et blanc, par J. T. McIntosh, efficace et concis, avec son lot de personnages bien campés.

L’inédit de Frederic Pohl, Pour conquérir la Terre, est une petite nouvelle sans prétention mais sans beaucoup d'intérêt non plus, sur une colonisation par métissage.

On imaginait encore en 1958 que les pionniers de l'exploration spatiale allaient être des particuliers, des athlètes travaillant à leur propre compte. Notre avenir nous le prouvera peut-être de nouveau, avec les initiatives privées d'une pincée de citoyens multi milliardaires. Quoi qu'il en soit, s'ils y parviennent, Un héros adoré de Vargo Statten (sous le nouveau pseudonyme de Max Elton) évoque l'inévitable arrogance de ceux qui reviendraient d'un voyage sur Mars ou Vénus, leurs égarements, ou leurs caprices. Mais rien de plus.

La rubrique « Livres d’aujourd’hui et de demain » s'oriente sans pudeur sur la promotion du Fleuve Noir et de ce sacré Jimmy. Après avoir évoqué les avanies d'un savant français découvrant la force d'anti gravitation, dans le dernier Guieu,  la nouvelle de Jean Lec, La danseuse volante,  en reprend sans le savoir le principe, mais la nouvelle demeure légère et pour le coup moins chauvine que le dernier roman un tantinet naïf de Guieu (« La force sans visage »).

Pour terminer, une excellente et très courte nouvelle à chute de Fritz Leiber (dit F. Lieber), le titre (La succession des races) en évoque tout le sujet.

Un système de propulsion économique et performant est décrit dans la rubrique « Saviez-vous que ». Il s’avère que cette modélisation retient de nos jours et de nouveau l’attention des ingénieurs pour l’exploration atmosphérique de Mars

SAVIEZ-VOUS QUE…

  …des savants étudieraient un avion qui volerait à 100 kilomètres d’altitude, en utilisant pour carburant l’air raréfié qu’il traverserait ?

  D’APRÈS ses deux inventeurs, M. S. Demetriades et le docteur Carl Kratschmer, cet appareil utiliserait l’énergie solaire en tirant parti du phénomène qui fait que si, dans les couches denses de l’atmosphère, l’oxygène se trouve sous forme de molécules groupant chacune deux atomes de ce gaz, à haute altitude les radiations solaires brisent le lien entre ces atomes. Quand deux des atomes ainsi séparés se réunissent pour former de nouveau une molécule, une importante quantité d’énergie se trouve libérée. C’est en fait, la restitution de l’énergie solaire précédemment mise en jeu pour les séparer.

Le moteur du nouvel engin affecterait la forme d’un entonnoir dans lequel l’air s’engouffrerait par l’ouverture la plus large, placée à l’avant. La pression augmentant dans la partie resserrée, les atomes d’oxygène se trouveraient suffisamment comprimés pour s’unir deux à deux en molécules. La chaleur libérée dilaterait le gaz dont la sortie par tanière, sous un volume accru, propulserait l’avion. Théoriquement, la durée du vol serait illimitée.

Rapport du PreFeG (Mars 2024)

  • Relecture
  • Corrections orthographiques et grammaticales
  • Vérification du sommaire
  • Vérification des casses et remise en forme des pages de titre
  • Mise en gras des titres in "Livres d'aujoud'hui et de demain"
  • Notes (1) t (2)  ajoutées
  • Vérification et mise à jour des liens internes
  • Mise au propre et noms des fichiers html
  • Mise à jour de la Table des matières
  • Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, date d'édition, série, collection, étiquettes)

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A suivre : Galaxie n°060.


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