14 juin, 2023

Galaxie (1ère série) n°037 – Décembre1956

Entrée d’un nouveau pilier dans l’édifice du grand temple de la S.F., le très méconnu en France Robert F. Young, qui fera les choux gras des deux revues jusqu’à la fin, et de façon très régulière.

 

Un clic droit sur ce bloc de glace

pour enregistrer l’epub.


Sommaire du Numéro 37 :

1 - Robert SHECKLEY, Le Fardeau des humains (Human Man's Burden, 1956), pages 3 à 15, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par WEISS

2 - Isaac ASIMOV, La Voie martienne (The Martian Way, 1952), pages 16 à 53, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Ed EMSH

3 - R. D. NICHOLSON, Loin du soleil des hommes (Far from the Warming Sun, 1953), pages 54 à 77, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par Don SIBLEY

4 - COLLECTIF, Votre courrier, pages 79 à 80, courrier

5 - Robert F. YOUNG, La Petite école rouge (Little Red Schoolhouse, 1956), pages 81 à 93, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par JOHNS

6 - (non mentionné), Saviez-vous que..., pages 94 à 94, notes

7 - Jeannine RAYLAMBERT, La Planète maudite, pages 95 à 104, nouvelle

8 - Jimmy GUIEU, Les Soucoupes volantes, pages 105 à 107, chronique

9 - (non mentionné), Saviez-vous que..., pages 108 à 108, notes

10 – E. C. TUBB, L'Heure du crime (Time to Kill, 1956), pages 109 à 119, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par RAY

11 - (non mentionné), Saviez-vous que..., pages 120 à 120, notes

12 - Richard MAPLES, Le Souffre-douleur (The Scapegoat, 1956), pages 121 à 134, nouvelle, trad. (non mentionné), illustré par WEISS

13 - Jerome BIXBY & Joe E. DEAN, Part égale (Share Alike, 1953), pages 135 à 144, nouvelle, trad. (non mentionné)

Une charmante nouvelle de Robert Sheckley pour commencer, pour une fois sans ironie ni acrimonie, et qui sous des dehors superficiels pose la question de l'âme d'un robot dévoué au bien-être d'autrui : « Le fardeau des humains ».

On continue avec les valeurs sûres, en suivant « La voie martienne » par Isaac Asimov. Du bon Asimov, même, richement documenté, et qui pose non seulement le problème du devenir des colonies terriennes de Mars après trois générations passées, mais encore , et plus frontalement, celui du pillage des ressources naturelles du système solaire, en l'occurrence celui de la matière la plus vitale et la plus convoitée : l'eau. Asimov demeure optimiste et croit au panache héroïque des pionniers, mais notre temps présent semble devoir poser le problème avec plus d'urgence que de solutions...

 « Nos ancêtres ont follement gaspillé le pétrole de la Terre. Ils ont détruit, sans se soucier des générations futures, tout son charbon. Ne les condamnons pas. Ils avaient une excuse : ils pensaient que, quand le besoin s’en ferait sentir, ils trouveraient autre chose. Ils avaient raison. Nous avons nos fermes de plancton et nos piles au microproton. Mais il n’y a rien qui puisse remplacer l’eau, et il n’y aura jamais rien. Et quand nos descendants verront en quel désert nous avons transformé la Terre, quelle excuse nous trouveront-ils ? Quelle excuse, quand la soif les tenaillera ?… »

Nous noterons qu’après cette nouvelle d'Asimov, la rubrique "Saviez-vous que…" qui suit, évoquant un « radar perçant la barrière atmosphérique » et qui « devrait (permettre d’) obtenir ainsi des informations complètes sur le relief planétaire de Mars. », on mesure toute les spéculations d’Asimov devant l'état des connaissances réelle sur Mars.

On baisse d’un cran avec Loin du soleil des hommes par R. D. Nicholson, ou quand l'idéal fondateur du pionnier américain refait surface aux avant-postes de la conquête spatiale... Une nouvelle de peu d'intérêt.

Un nouveau pilier, par contre, fait donc comme nous vous l’avions annoncé en début d’article son entrée. Avec La petite école rouge, Robert F. Young traite de la mécanisation de l'instruction et l’effacement des trop-pleins de sensibilité. Un programme qui se voudrait infaillible...et pourtant…

Avec « La planète maudite », la nouvelle venue Jeannine Raylambert (qu’on retrouvera sur quelques nouvelles dans Galaxie jusqu’en 1958) signe une nouvelle qui rappelle "La naissance des dieux" de Henneberg, mais comme vu depuis le versant naïf de l'Olympe. A noter toutefois que Jeannine Raylambert a su pressentir cette « singularité » que nous pourrions sentir advenir en ce début de 21ème Siècle :

« Ils vivaient parce qu’on leur avait donné la vie, mais ils ignoraient leur raison d’être. Les facultés fabuleuses qui leur permettaient des prouesses que, cent siècles plus tôt, on aurait baptisées « miracles » n’aboutissaient, en fin de compte, qu’à un effroyable néant. Plus ils savaient comment sont et vont les choses, en vertu de quelles lois, moins ils comprenaient pourquoi elles étaient telles dans leur univers mécanisé et métallisé à l’excès, où il fallait trimer comme des esclaves pour ne pas laisser les machines prendre le pas sur leurs créateurs.

Ah ! on en avait vu, de ces machines trop intelligentes, se mettre tout à coup à prendre des initiatives personnelles ! L’automation, les cerveaux électroniques des Terriens se trouvaient dépassés depuis longtemps… Quand une machine à composer des discours ministériels s’était avisée brusquement de donner des ordres ahurissants, capables de paralyser tout un pays en un quart d’heure, on avait compris que si ces « bécanes » restaient condamnées à effectuer tout le travail des êtres vivants, il n’en faudrait pas moins ne plus les quitter d’une semelle pour éviter les pires catastrophes. »

Jimmy Guieu devient le propre chef de son propre service (« Chef des Services d’Enquêtes de la C.I.E. Ouranos ») dans sa rubrique « Les soucoupes volantes », évoque « l’antigravitativité » quand on aurait pu plus simplement parler d’antigravité, dévoile aussi l’existence des premiers drones, qui ne s’appelaient pas encore comme cela, et lâche enfin plus officiellement l’appellation d’O.V.N.I. qu’on adoptera par la suite. Sacré Jimmy !

Un nouvel auteur  à la bilbiographie plus quantitative que qualitative fait son entrée avec « L’heure du crime » : E. C. Tubb. Surtout connu pour sa série Dumarest – du nom de son héros en quête de retrouver le chemin de la Terre, et riche de 33 volumes - Tubb est considéré comme l’un des grands auteurs britanniques de cette époque. On ne le retrouvera que peu dans les pages de Galaxie. Dans sa nouvelle ici présentée, il est question d’un paradoxe temporel, un peu léger toutefois, rien qu’à la façon dont Tubb botte en touche sur le célèbre paradoxe de Barjavel (dans « Le voyageur imprudent »).

On oubliera Le souffre-douleur par Richard Maples, un curieux mélange d'intérêt et d'ennui..

« Part égale », signée Jerome Bixby et Joe E. Dean est une petite nouvelle sans prétention un peu divulgachée par son texte de présentation. On reconnaitra la patte de Bixby dans cette coloration rouge sang...

Rapport du PreFeG (Juin 2023)
  • Relecture
  • Corrections orthographiques et grammaticales
  • Vérification du sommaire
  • Vérification des casses et remise en forme des pages de titre
  • Note (0) ajoutée.
  • Vérification et mise à jour des liens internes
  • Mise au propre et noms des fichiers html
  • Mise à jour de la Table des matières
  • Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, date d'édition, série, collection, étiquettes)

En cliquant sur les noms des auteurs de ce numéro

retrouvez les bibliographies complètes de leurs parutions dans Fiction et Galaxie !

Robert SHECKLEY
Isaac ASIMOV
R. D. NICHOLSON
Robert F. YOUNG
Jeannine RAYLAMBERT
Jimmy GUIEU
E. C. TUBB

Jerome BIXBY




A suivre : Galaxie n°038.

 

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci pour votre commentaire, il sera publié une fois notre responsable revenu du Centaure (il arrive...)

Le PReFeG vous propose également