28 août, 2024

Fiction n°074 – Janvier 1960

Nous poursuivons notre exploration temporelle de la revue Fiction en entrant désormais dans les glorieuses années 60, qui verront survenir un grand nombre de nouveaux auteurs français dans le sillage de leurs précurseurs Klein, Curval, Demuth ou Dorémieux. En attendant, voici un numéro de fort bon niveau, tant du côté français que du domaine anglo-saxon.

 

Que le Grand Clic me cloque !
 

Sommaire du Numéro 74 :


NOUVELLES

 

1 - Poul ANDERSON, Le Grand Roi (Brave to Be a King, 1959), pages 3 à 41, nouvelle, trad. Michel DEUTSCH

2 - Charles HENNEBERG, Démons et chimères, pages 42 à 58, nouvelle

3 - Theodore STURGEON, L'Homme qui a perdu la mer (The Man Who Lost the Sea, 1959), pages 59 à 68, nouvelle, trad. P. J. IZABELLE

4 - Francis CARSAC, Premier Empire, pages 69 à 77, nouvelle

5 - Robert GRAVES, Le Cri (The Shout, 1929), pages 78 à 95, nouvelle, trad. Roger DURAND

6 - François JOLIMOY, Un bon diable, pages 96 à 97, nouvelle *

7 - Isaac ASIMOV, Rubrique nécrologique (Obituary, 1959), pages 98 à 114, nouvelle, trad. Régine VIVIER

8 - Jacques STERNBERG, Celui qui savait, pages 115 à 120, nouvelle


CHRONIQUES


9 - (non mentionné), Notre Référendum 1960, pages 121 à 121, chronique

10 - Demètre IOAKIMIDIS & Pierre STRINATI, « Tekeli-Li ». La postérité littéraire d'Arthur Gordon Pym, pages 123 à 129, article

11 - Eugène AISBERG, La Chaleur convertie en électricité, pages 131 à 133, article

12 - Philippe CURVAL, La Rétrospective Max Ernst, pages 134 à 135, article

13 - Alain DORÉMIEUX & Gérard KLEIN, Ici, on désintègre !, pages 136 à 138, critique(s)

14 - F. HODA, Vampires en tous genres, pages 139 à 141, article

15 - Gérard KLEIN, "L'ogive du monde" : Mauvais livre ou méchante copie ?, pages 142 à 143, article

16 - Jacques BERGIER & Alain DORÉMIEUX, Aux frontières du possible, pages 143 à 144, article


* Nouvelle restée sans publication ultérieure à ce numéro.

Avec Le Grand RoiPoul Anderson poursuit son exploration des possibilités d'influencer ou non l'Histoire par le voyage dans le temps. Sympathique nouvelle dans la Perse du 5eme siècle avant JC.

Nathalie Henneberg poursuit quant à elle son histoire de l'Homo Galacticus, dans Démons et chimèressur un scénario un peu bancal par endroits, mais qui reste plaisant à parcourir.

L'homme qui a perdu la mer est une très belle nouvelle de Theodore Sturgeon, écrite encore une fois à la seconde personne du singulier, ce qui a pour effet d'impliquer le lecteur dans un lent mouvement d'identification.

On s'identifiera aussi, en tant que lecteurs de science-fiction, aux protagonistes de Premier Empire, de Francis Carsac, où il est question de la fiction, et de perdre le sens de l'histoire fictive.

" Tout ce qui n'est pas conforme à la réalité est mensonge, et le mensonge est la source de tout mal. Rêver, oui, c'était permis, mais pas essayer de faire passer ses rêves pour des réalités ! Des mensonges circonstanciés, bourrés de détails destinés à les rendre plausibles, sans aucun « point d'irréel » destiné à rappeler au lecteur distrait qu'il s'agissait d'une fiction (le mot monta tout naturellement dans son esprit). Quelle dépravation ! "

Le postulat en est identique à celui de l'ouvrage de John Atkins, "Mémoires du futur", ce qui est un fait du hasard, mais donne une belle nouvelle.

Le cri qui tue, mis en récit de manière formidablement construite par Robert Graves, auteur très talentueux qui n'apparaîtra malheureusement que cette seule fois dans les pages de Fiction. L'histoire est construite avec des effets d'enchâssement propres à donner le vertige, dans une ambiance qui rappellera les histoires de Marcel Béalu.

Un bon Diable, par l'Inconnu au panthéon François Jolimoy, fait office de petite blague, en comparaison.  

Isaac Asimov, avec Rubrique nécrologique, construit une intrigue plutôt policière, avec un réplicateur de matière un peu particulier à la clé.

Celui qui savaitc'est aussi celui qui avait un tuyau. Et il est bien question de tuyaux dans cette courte nouvelle où l'absurde à la Jacques Sternberg se déploie une fois encore pour nous signifier notre insignifiance ; " nous sommes les fils du superflu."

Côté rubrique, LA POSTERITE LITTERAIRE D'ARTHUR GORDON PYM est un article très intéressant de Demètre Ioakimidis, et qui ouvre un tiroir singulier.

Le "Dossier Tavera" rebondit avec L'OGIVE DU MONDE » : MAUVAIS LIVRE OU MÉCHANTE COPIE ?, par Gérard Klein 


Un jeune ingénieur en électronique est évoqué, sans qu'on sache encore que ses travaux seront d'une portée importante : Douglas T. Ross.

AUX FRONTIÈRES DU POSSIBLE


UN SUPER-CERVEAU ÉLECTRONIQUE.



Un jeune ingénieur du Massachusetts Institute of Technology, Douglas T. Ross, a inventé une « langue-robot » qui promet une deuxième révolution dans l'automation. Jusqu'ici, les machines-outils électroniques accomplissaient leur travail automatique à partir d'un « programme » (sur cartes perforées ou bandes magnétiques) préparé par un être humain. Mais le travail des programmateurs était long et compliqué. Ross a trouvé le moyen de l'« automationner » à son tour. Le super-cerveau électronique prépare les programmes, sur demande. La demande doit être rédigée en « robotien », langue simple (elle a 107 mots jusqu'ici), facile à apprendre, faite d'abréviations, d'orthographe phonétique, de chiffres. Pratiquement, Ross a démontré l'efficacité de son invention en demandant au cerveau électronique A.P.T. (Automatically Programmed Tool) de lui faire faire un cendrier dont il a suffit de donner la forme et les dimensions. A.P.T. a réfléchi quelques secondes, puis a donné des instructions détaillées à une machine-outil. Le cendrier était terminé en cinq minutes. 


Ross envisage déjà l'étape suivante : le cerveau-directeur qui dira au cerveau-programmateur ce qu'il doit programmer. Là… nous entrons de plain-pied dans la science-fiction. À quand les robots d'Asimov et leur robotique ? (Réf. : « Science et Vie », Juin 1959.)


Rapport du PreFeG (Juillet 2024)

  • Relecture
  • Corrections orthographiques et grammaticales
  • Vérification du sommaire
  • Ajout du 4eme de couverture
  • Notes (1b), (1c), (1d), (2b) et (3b) ajoutées.
  • Vérification et mise à jour des liens internes
  • Mise au propre et noms des fichiers html
  • Mise à jour de la Table des matières
  • Mise à jour des métadonnées (auteurs, résumé, date d'édition, série, collection, étiquettes)

En cliquant sur les noms des auteurs de ce numéro

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A suivre : Fiction n°075.

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